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Peut-on dire d'une civilisation qu'elle est supérieure à une autre ?

Publié le 23/03/2015

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b)  Les rapprochements opérés entre les états des civilisations (telle société correspondrait à l'âge de la pierre, telle autre au Moyen Age) portent toujours sur des éléments isolés (ou bien la technique ou bien le système politique ou bien l'art, etc.) et non sur l'ensemble des éléments des civilisations : de l'analogie d'un aspect on conclut à l'analogie de tous les aspects.

Ces rapprochements sont en outre le plus souvent superficiels : des institutions, des techniques apparemment identiques peu­vent avoir des fonctions et des finalités divergentes (cf. Race et histoire de C. Lévi-Strauss). On ne peut donc établir une succession chronologique d'états de civilisations.

c)   Le concept même de progrès est ambigu. C'est une notion essentiellement occidentale. Certaines civilisations l'ignorent. Le progrès n'est-il pas toujours relatif ? Cf. Platon et les Anciens pour qui l'évolution des civilisations est dégradation (âges d'or, d'argent, d'airain, de fer).

 

On ne peut donc parler d'évolution linéaire ou cyclique.

« exemples de plans détaillés B 1 Comparaison diachronique des civilisations (point de vue historique).

- Elle suppose des stades, des âges de l'humanité, par lesquels passeraient toutes les civilisations, ce qui autoriserait leur hiérarchisation.

Exemples : la civilisation des indiens d'Amazonie correspondrait à « l'âge de la pierre » de la civilisation occidentale; telle civilisation en serait encore « au Moyen Age », etc.

- Elle fait donc appel à une théorie de l'histoire, aux notions d'évolution et de progrès : a) évolution linéaire exemples : - Hegel (4 « étapes » de l'histoire : enfance (civilisation orien­ tale), adolescence (grecque), âge viril (romaine), vieillesse (ger­ manique) ; la civilisafa>n africaine étant ante-historique ou non­ historique.

Les civilisations sont donc conçues comme des moments de la marche graduelle par laquelle l'Esprit prend conscience de soi et parvient à sa vérité.

- A.

Comte (théorie des trois états : état théologique, état métaphysique, état positif) b) évolution cyclique exemples : - Vico (3 âges : des dieux, des héros, des hommes, correspon­ dant aux âges du mythe, de la force, de la raison).

- O.

Spengler (civilisation envisagée comme un être vivant qui naît, grandit, meurt).

c) Transition : On peut se demander quelle est la valeur réelle de ces théories.

Deuxième partie : critique de la hiérarchisation des civilisa­ tions a) Derrière une volonté d'objectivité, ces théories cachent des jugements de valeur reposant sur des partis pris métaphysiques ou éthiques : primat de la Raison (Hegel), du droit (Vico), de la volonté de puissance (Spengler), érigés au rang de moteur ou de sens de l'histoire.

19. »

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