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Peut-on échapper à la logique de ses désirs ?

Publié le 27/02/2008

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Désir et plaisir : l?homme qui désire, c?est avant tout l?homme qui espère. Le désir est le lieu privilégié de l?imagination, l?attente en elle-même est donc une jouissance. Cela est particulièrement visible lorsque le désir se tourne non vers un objet mais vers autrui (cf. Rousseau, La Nouvelle Héloïse). Désirer l?autre, ce n?est pas seulement désirer son corps, mais aussi attendre des signes de reconnaissance, entrer en communication avec lui. Ainsi échapper à la logique de ses désirs, ce serait se détourner d?autrui, de la possibilité de construire des rapports intersubjectifs, et finalement, sombrer dans l?autarcie.   ? auquel il est possible de se soustraire : par la maîtrise, la négation, la fuite ?   Echapper à la logique de ses désirs passe par l?exercice de la volonté : le désir, une fois satisfait, ne nous donne pas accès à la plénitude, car la joie spinoziste n?est qu?un sentiment fortuit, mais à l?ennui : le désir est un cercle vicieux, comme le souligne Schopenhauer, qui ne mène qu?à l?ennui, puis à la naissance d?un autre désir. Les maîtriser, c?est d?abord prendre conscience de la nécessiter de les restreindre, de les soumettre à l?exercice de la volonté pour se consacrer à des plaisirs tels que l?art ou la philosophie, où l?on s?extrait du monde pour devenir spectateur et non agent de cette souffrance. Ainsi échapper à la logique de ses désirs est possible à partir d?un exercice de la volonté, doublé d?une « sublimation » par l?attachement à des formes contemplatives d?expression du désir.

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