Peut-on être entièrement novateur ?

« 3L'innovation caractérise la société moderne, et l'apparition de la technologie permet son développement.C'est ainsi que se forme un nouveau modèle industriel, celui d'une « économie de la contribution ».

Apparu dès lesannées 1990 d'abord avec les logiciels gratuits, il s'est étendu à d'autres domaines avec les médias numériques.L'encyclopédie en réseau Wikipédia, qui devient un passage obligé pour tout utilisateur d'Internet, en est un exemplefrappant.

Quelles que soient les critiques que l'on peut en faire, Wikipédia a conçu un système d'intelligencecollective en réseau auquel contribuent des millions de gens INTROIl s’agit avant toutes choses de distinguer ceux dont la démarche est entièrement novatrice et ceux dont ladémarche n’est pas pas entièrement novatrice. Quelqu‘un qui veut être novateur veut rendre le futur meilleur, il veut en quelque sortes faciliter le développementde sa discipline, quelle soit artistique ou scientifique.

Il est à la recherche du nouveau ou de l’inédit avec le soucid’un futur meilleur.Qu’est-ce qu’être entièrement novateur ? On peut supposer qu’entièrement implique que l’innovation est totalementnouvelle, vierge de toute influence ou inspiration d’innovations passées ou bien que cela implique que l’innovation nefait que puiser dans les créations anciennes pour simplement les améliorer.Nous verrons donc en 1ere partie pourquoi l’innovation est omniprésente chez l’homme et qu’on peut êtreentièrement novateur.

En 2nde partie, nous verrons que l’innovation reste limitée et que certains phénomènesréduisent voir empêchent son existence. 1, OUI La nature humaine fait que l’homme ressentira toujours un besoin d’innover car il est insatisfait.

Bergson parle d’«élan vital » dans L’Evolution Créatrice et explique que l’innovation émane donc d’un désir de créer et de fairetoujours mieux.

Tous les jours, des innovations sont faites dans les entreprises pour créer et améliorer des produitset des services : l’innovation est donc ouverte à tous.

L'idée est que l'évolution est imprévisible et que le « mondes'invente sans cesse”.

Cependant, on peut suggérer que celui qui souhaite être entièrement novateur doit êtreconscient de devoir acquérir la connaissance de toutes les innovations passées.

Il s’agit alors d’entrer en ruptureavec le passé et donc de s’affranchir de toutes continuité historique.

On remarque que certains veulent êtrenovateur dans la science, d’autres veulent l’être dans l’art.

Dans le domaine artistique par exemple, un musicienpeut vouloir créer un nouvel instrument de musique et être entièrement novateur : il décide alors d’écarter toutesles autres productions antérieures de son art mais en échange, d’acquérir toutes les connaissances nécessairespour mener à bien son projet.

Dans le domaine artistique encore une fois et plus particulièrement du cinémamoderne, Alfred Hitchcock fut le pionnier de nombreuses techniques dans le genre du thriller, et pour cela leréalisateur dut malgré tout s’imprégner et maîtriser les méthodes anciennes du début du cinéma.

Dans le sujet, laprésence du mot « entièrement » nous invite également à penser que pour innover, un individu est obligé de seréférer aux « créateurs » passés, ce qui ont inventé et ceux qui ont innové avant lui. 2, NON Il parait alors impossible de créer quelque chose de totalement nouveau, tout a déjà été fait et inventé.

On supposequ’une personne qui emploi un dispositif d‘innovation, qui veut « fabriquer de l’inédit », doit faire appel à l’héritageculturel du passé.

Dans la création littéraire, il y a des références, des citations à des écrivains antérieurs oucontemporains.

Ces références sont implicites mais il y a des filiations d’auteurs en auteurs.

Celui qui n’est pasentièrement novateur affirme en quelques sortes qu’on ne peut faire l’économie de la citation et de la référence etque d'une manière, sa création contient une part de ce qui a été inventer ou innové.

Dans le domaine scientifique,Gaston Bachelard appui cette idée : « Il n’y a de progrès, et même de révolution scientifique que par rapport à unegénération scientifique antérieure ».

On peut remarquer que l’innovation peut être limitée par certaines activitéshumaines : Bernard Stiegler explique que la spéculation peut être un frein à l’innovation durable et donc détruit lamotivation créative.

Les innovations d’aujourd’hui, quelles soient majeurs, comme par exemple la création d’une loi,ou à une échelle plus modeste comme l’invention d’un nouveau téléphone portable, ont une chance infime d’êtreunique. Conclusion : Lorsqu’on évoque les enjeux d’innovation, dans le domaine de la création artistique ou de la recherchescientifique, on laisse trop souvent de coté l’idée selon laquelle, en politique il faut aussi être absolument novateur.L’actualité politique et la crise économique permettent d’avancer cette idée.La question « peut-on être entièrement novateur ?» nous amène à penser qu’il faudrait peut-être l’être absolument,de manière continuelle, que ce soit entièrement ou partiellement.

C’est sur cette hypothèse que s’est construite madémonstration.

On pourrait alors déplacer le sujet de cette question en exprimant l’interrogation suivante : Faut-t-ilêtre absolument moderne ? Et citer l’expression d’Arthur Rimbaud, « Il faut être absolument moderne ».. »