Devoir de Philosophie

peut-on etre sage et ignorant a la fois ?

Publié le 16/12/2005

Extrait du document

Elles ne développent pas les dons qui font le sage. Cf. la distinction entre "comprendre" et "expliquer" chez Dilthey. Donc, le savoir ne rime pas forcément avec le bon sens. Pas besoin de connaissances abstraites ou scientifiques pour être sage. La sagesse est indépendante de la science.   [Le sage ne peut pas être véritablement ignorant, car la sagesse est une vertu de l'intelligence.] «Connais-toi toi-même!» Tel est le conseil de sagesse que donnait le temple de Delphes. Le sage connaît l'homme parce qu'il se connaît lui-même. Il aime l'ordre de la pensée.

Le savoir ne rime pas forcément avec le bon sens. Pas besoin de connaissances abstraites ou scientifiques pour être sage. La sagesse est indépendante de la science. Mais, la sagesse implique une profonde connaissance de l'homme. elle est une forme de savoir liée à l'expérience. Elle découle de la connaissance de la vérité.

« «Connais-toi toi-même!»Tel est le conseil de sagesse que donnait le temple de Delphes.

Le sageconnaît l'homme parce qu'il se connaît lui-même.

Il aime l'ordre de lapensée.

Il sait diriger le jeu intérieur de ses facultés.

Le sage donne sonavis avec cette forme supérieure du bon sens qu'est le jugement. Il ne s'agit pas pour Socrate de se livrer à une investigationpsychologique, mais d'acquérir la science des valeurs que l'homme porteen lui.

Cette science importe essentiellement — bien avant de connaîtrela nature ou les dieux.

Comment conduire sa vie pour être heureux ;voilà la question qui hante tous les hommes.

L'opinion, confortée encela par les sophistes, identifie le bonheur à la jouissance, au pouvoir, àla fortune, à la beauté.

Sans doute tout cela n'est-il pas négligeable,mais ce sont là des biens équivoques qui peuvent nous être utiles, ounous nuire selon les circonstances, l'usage qui en est fait.

Pour qu'ilsdeviennent utiles, il faut que nous sachions nous en servir et si l'hommeagit toujours en vue de son bien propre, il peut se tromper sur sadéfinition.

Si nul n'est méchant volontairement, c'est d'abord parce quenul ne veut consciemment se nuire à lui-même et donc ce n'est que paraccident que la conduite qu'il adopte peut éventuellement s'avérermauvaise.

Par accident, non volontairement, il faut entendre par là parignorance : si je ne connais pas la hiérarchie des biens, je serainécessairement malheureux.

Par exemple, celui qui consacre son existence à acquérir la richesse, en viendranaturellement à nuire à autrui, donc il s'exposera à la rigueur de la loi ; de plus c'est là un bien qui dépend enlarge partie du hasard et qui peut échapper à tout instant.

Il est donc inconcevable que sachant tout cela onpuisse vouloir agir de la sorte.

C'est la science qui détermine l'action, elle ne peut être vaincue par lespassions, seulement par l'ignorance.Le primat donné à la science explique les railleries dont Socrate accable aussi bien les institutions, enparticulier le tirage au sort des magistrats, que l'inspiration qui permettrait à certains de bien agir par unesorte d'illumination.Faisant confiance au savoir et pensant que tous les hommes — fut-ce l'esclave — portent en eux le germe dece savoir, c'est une vision délibérément optimiste que Socrate offre de l'humanité. La sagesse est une forme de savoirSi le sage n'a pas de culture scolaire ou universitaire, il peut être incapable de formuler correctement sonsavoir.

Dans un examen, il peut être inférieur à un candidat qui répète ce qu'il a appris dans les livres.

Il estignorant en ce sens qu'il n'a pas le savoir que l'écolier enregistre et restitue servilement.

Mais son savoir-faireet l'enseignement qu'il a tiré de son expérience empêchent qu'on le dise ignorant. La sagesse est connaissance du vrai, du bien, du beauC'est la maîtrise de soi qui caractérise le sage.

Or, celui qui se domine et se plie aux exigences de la raison nesaurait être ignorant des mécanismes de la machine humaine.

"Je suis homme, et rien de ce qui touche unhomme ne m'est étranger." dira TÉRENCE.

C'est précisément parce qu'il connaît ces mécanismes propres àl'humanité que le sage sait si bien se faire obéir.

Il est de bon conseil parce qu'il sait ce qui est vrai, ce qui estbeau, ce qui est bien.La sagesse implique, donc, une profonde connaissance de l'homme, une "psychologie des profondeurs" diraNietzsche.

Elle est une forme de savoir liée à l'expérience.

Elle découle de la connaissance de la vérité que sepropose d'atteindre Socrate et avec lui l'ensemble de la philosophie.

Le sage peut ignorer ce que l'on pourrait appeler le savoir positif.

Son savoir est d'une autre nature.

Il estintégré dans la pratique et dans la vie.

Il fait partie de son être.

Au contraire, le savoir qui n'est qu'un acquissuperficiel ne transforme pas celui qui le possède.

On ne saurait donc en attendre qu'il rende sage.

Bien aucontraire, il peut provoquer un comportement pédant et altier qui est à l'opposé de la sagesse.

Il ne faut paspour autant mésestimer le savoir qu'on enseigne dans les écoles: un sage peut combiner les qualités del'intellectuel de haut niveau avec celles qui font la sagesse.

Si le savoir scolaire n'est pas nécessairement lacondition de possibilité de la sagesse, il n'est pas non plus nécessairement un obstacle.

Un savant peut êtreaussi un sage que l'on songe à Épicure, Descartes, à Leibniz ou aux encyclopédistes.

Pour acquérir son savoir,. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles