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Peut-on étre sage tout en étant ignorant ? ?

Publié le 11/01/2010

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Certains termes, si l'on se réfère aux origines étymologiques sont contradictoires. Ainsi certaines questions ne prennent du sens que dans la mesure où l'on essaye de développer ces deux termes en tentant de trouver certains liens qui feraient que cette question ne soit pas totalement dénuée de sens, ou même absurde. Ainsi, nous allons essayer de voir si l'on « peut-on être, à la fois, sage et ignorant «, malgré l'opposition que les termes « sage « et « ignorant « soulèvent entre eux. Il s'agira d'arriver à savoir si l'on ne peut pas se passer de bien des savoirs pour être sage, si la sagesse implique dans une certaine mesure le savoir mais également l'ignorance de choses. Nous allons donc essayer de déterminer la compatibilité ou l'incompatibilité entre l'ignorance et la sagesse.

« Qui sommes-nous ? D'où venons-nous ? Où allons-nous ? Telles sont les questions que les hommes se posent.

Lascience peut-elle y répondre ? Elle y prétend dans une certaine mesure.

Mais ses réponses ne sont pas celles quenous attendons vraiment, car se prononçant uniquement sur des faits, la science se tait sur ce qui est au coeur denos interrogations, le sens de notre existence. ordre des idées 1) Idée centrale : Des sciences qui ne s'attachent qu'aux faits (les sciences positives) ne peuvent répondre auxquestions essentielles et angoissantes qui se posent à l'homme. 2) Explicationa) Les sciences des corps (physique, biologie, etc.) ignorent tout ce qui est subjectif (qui appartient au sujet entant que conscience).

Or, l'homme est avant tout un sujet conscient et libre, qui se donne et donne au monde une« forme de raison », un sens, dont ces sciences ne se préoccupent pas.

b) Les sciences de l'esprit (psychologie)prétendent, au nom précisément de leur scientificité, exclure tout jugement de valeur (bien et mal).Elles ne peuvent donc pas non plus éclairer l'homme sur la valeur de ses actes. 3) Conclusion générale : de telles sciences ne se préoccupent pas du sens des choses.

Or c'est le sens ou l'absencede sens de son existence qui importe le plus à l'homme. Les sciences humaines font de l'homme un objet scientifiqueLes sciences humaines tendent à s'aligner sur les sciences physiques et recourent, elles aussi, à l'instrumentmathématique.

Durkheim dira qu'il s'agit de "traiter les faits sociaux comme des choses".

Dans cette mesure, elles serendent moins aptes à comprendre l'homme du quotidien.

Elles ne développent pas les dons qui font le sage.

Cf.

ladistinction entre "comprendre" et "expliquer" chez Dilthey. Donc, le savoir ne rime pas forcément avec le bon sens.Pas besoin de connaissances abstraites ou scientifiques pour être sage.

La sagesse est indépendante de la science.

[Le sage ne peut pas être véritablement ignorant,car la sagesse est une vertu de l'intelligence.] «Connais-toi toi-même!»Tel est le conseil de sagesse que donnait le temple de Delphes.

Le sageconnaît l'homme parce qu'il se connaît lui-même.

Il aime l'ordre de la pensée.Il sait diriger le jeu intérieur de ses facultés.

Le sage donne son avis aveccette forme supérieure du bon sens qu'est le jugement. Il ne s'agit pas pour Socrate de se livrer à une investigation psychologique,mais d'acquérir la science des valeurs que l'homme porte en lui.

Cette scienceimporte essentiellement — bien avant de connaître la nature ou les dieux.Comment conduire sa vie pour être heureux ; voilà la question qui hante tousles hommes.

L'opinion, confortée en cela par les sophistes, identifie lebonheur à la jouissance, au pouvoir, à la fortune, à la beauté.

Sans doutetout cela n'est-il pas négligeable, mais ce sont là des biens équivoques quipeuvent nous être utiles, ou nous nuire selon les circonstances, l'usage qui enest fait.

Pour qu'ils deviennent utiles, il faut que nous sachions nous en serviret si l'homme agit toujours en vue de son bien propre, il peut se tromper sursa définition.

Si nul n'est méchant volontairement, c'est d'abord parce que nulne veut consciemment se nuire à lui-même et donc ce n'est que par accidentque la conduite qu'il adopte peut éventuellement s'avérer mauvaise.

Paraccident, non volontairement, il faut entendre par là par ignorance : si je neconnais pas la hiérarchie des biens, je serai nécessairement malheureux.

Parexemple, celui qui consacre son existence à acquérir la richesse, en viendra naturellement à nuire à autrui, donc il s'exposera à la rigueur de la loi ; de plus c'est là un bien qui dépend en largepartie du hasard et qui peut échapper à tout instant.

Il est donc inconcevable que sachant tout cela on puissevouloir agir de la sorte.

C'est la science qui détermine l'action, elle ne peut être vaincue par les passions, seulement. »

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