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Peut-on être sans avoir conscience d'être et avoir conscience d'être sans savoir ce qu'on est ?

Publié le 27/02/2008

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conscience
L?homme n?est jamais pleinement, il est toujours quelque chose de particulier et de déterminé. L?homme ne peut donc pas être sans avoir conscience d?être parce qu?il ne peut pas être simplement, il est toujours quelque chose. Sans compter qu?en tant qu?être conscient, il ne peut pas ne pas avoir conscience de lui-même en tant qu?être particulier. (cf. Sartre Etre et Néant) ● Ainsi, selon Sartre dans L?être et le néant, l?objet ou la pierre sont selon lui un pur être, c?est-à-dire un être plein, sans distance par rapport à lui-même. Il n?y a pas de déchirement, de fissure au sein de l?être dans laquelle la conscience pourrait se glisser, pas de fissure qui permette la distanciation par rapport à soi. Il est donc possible d?être sans avoir conscience d?être, c?est le cas de toutes les choses.             à S?il est donc possible d?être sans avoir conscience d?être, ce n?est que pour les choses inertes et inconscientes. II/ Le problème de la détermination :               Se définir semble être pour l?homme l?un des problèmes les plus difficiles. En effet, face au champ de possibilités qui s?offre à nous, et face à la complexité de notre être toujours changeant, il n?est pas évident de se saisir pleinement et définitivement.
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« voit, qu'il n'y a pas une conscience pour s'assurer de leur existence ? Autrement dit, est-ce que les choses sont sinous n'avons pas conscience qu'elles sont ? ● C'est la question que pose Merleau-Ponty dans La phénoménologie de la Perception.

En effet, selon lui,les choses ne sont pas objectivement, comme de simples êtres posés dans le monde, et s'il ne nie pas l'existencedes objets en tant que tel, il nie l'idée selon laquelle nous avons un rapport direct et simple avec eux.

Autrementdit, les choses peuvent être sans avoir conscience d'être, mais elles ne peuvent pas exister si une conscience neprend pas conscience de leur existence.

● Le perception n'est pas le simple accueil des choses du monde, le monde n'est pas un spectacle offert àla connaissance d'un esprit impartial.

Notre conscience est engagée dans le monde, et ce dernier est investi denotre subjectivité.

La conscience est en fait un centre de perspective (je ne vois pas le monde de la même manièresi j'ai mal aux dents, ou si je n'ai pas mal aux dents.) ● Ainsi, pour Merleau-Ponty, les choses n'ont pas réellement d'épaisseur tant qu'elles ne sont pas perçuespar une conscience.

Et il e va de même pour nous-mêmes, lorsque nous nous percevons.

Nous ne nous percevonspas de la même manière, cela dépend dépend de la façon dont notre corps habite le monde.

Merleau-Ponty dira: « Il ne faut donc pas se demander si nous percevonsvraiment le monde […] il faut dire au contraire : le monde est cela que nouspercevons » Merleau-Ponty reprend ici une interrogation centrale au problème de laperception, celle du rapport entre la perception du monde et sa réalité.

End'autres termes, le monde est-il tel que nous le percevons ou notreperception est-elle une reconstruction, voire une déformation du monde ? Eneffet, nous pouvons nous demander ce qui nous assure que le monde est bientel que nous le percevons.

Si percevoir implique une activité de l'esprit, il sepourrait bien que notre perception comme construction modifie le monde.Face à cette question qui parcourt l'histoire de la philosophie, Merleau-Pontyva opérer un renversement : se demander si nous percevons vraiment lemonde, c'est poser l'existence d'un monde en soi, indépendant de nous etface à ce dernier un sujet qui perçoit.

Or, c'est ce postulat que Merleau-Ponty va renverser : le monde est en fait « cela que nous percevons ».

C'estdonc à partir d'une redéfinition du monde que Merleau-Ponty va penser laperception.

En faisant de la perception un jugement, on oublie une dimensionessentielle de nous-mêmes à savoir notre corps.

Notre exploration du mondese fait d'abord par notre corps qui n'est pas dans le monde comme les chosesmais qui est « au monde », qui l'habite ; l'homme n'est pas un sujet face à unobjet qu'il juge, mais il est d'emblée plongé dans le monde.

Exister, pour nous ne consiste pas à être un simple sujet pensant mais à pouvoir sortir de nous-mêmes.

Tel est le sens premier de lanotion d'existence : « être hors de soi ».

En tant que tel, nous habitons un monde dans lequel nous nous savonsfinis (nous sommes mortels).

Percevoir, c'est d'abord faire l'épreuve de notre finitude, de notre « être-au-monde ».Mais le monde ne prend sens, n'existe que parce que nous l'habitons avec notre corps.

C'est par lui que l'espaceexiste, puisqu'il est ce que mon corps me donne comme toujours déjà-là dans l'expérience du monde.

Notreperception nous donne ainsi la dimension de notre « être-au-monde ».

La dimension sensible et les sensations secoordonnent entre elles pour nous donner le monde.

C'est pourquoi c'est une erreur de se demander si nouspercevons vraiment le monde puisqu'il n'y a de monde que par la perception qui est le jaillissement d'un sensimmanent aux choses et dans lequel s'oriente le vécu.

La perception est notre savoir primordial du réel.

Conclusion : Sans remettre en cause la réalité de l'existence du monde, il semble ainsi possible de répondre à laquestion : les choses peuvent être sans avoir conscience d'être, mais ce n'est pas le cas pour les hommes - leurexistence est lié à la conscience.

Mais justement, cette conscience fait que l'homme se caractérise parl'indétermination.

Ainsi, il est possible d'avoir conscience d'être sans pour autant savoir ce que l'on est.

Mais si l'onconsidère que les choses et nous-mêmes n'existons qu'en tant que nous sommes saisis par notre conscience, et quecette conscience est forcément subjective parce qu'engagée dans le monde, alors tout ce qui est ne peutréellement exister qu'en tant qu'il est saisi par une conscience.. »

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