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Peut-on lier la métaphysique à la physique ?

Publié le 07/07/2004

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physique

Un néant à l'égard de l'infini, un tout à l'égard du néant, un milieu entre rien et tout [...] Que fera-t-il sinon d'apercevoir quelque apparence au milieu des choses, dans un désespoir éternel de connaître ni leur principe ni leur fin ? « Ce qu'entreprend  Pascal dans les « Pensées «, c'est de montrer la gloire du christianisme et les insuffisances de la raison à comprendre l'homme et le monde. Pascal est l'homme qui désespère de la raison, et qui, comprenant au mieux les découvertes et les méthodes scientifiques de son temps, s'en détourne en pensant qu'elles nous sont inutiles pour comprendre ce qui nous concerne au plus près : ce que nous sommes et quelle est notre place dans le monde. En parlant des « espaces infinis «, Pascal prend d'abord acte des progrès de la science de son temps. Avec les découvertes de Galilée, on commence à comprendre l'univers comme infini : l'espace qui nous entoure n'a pas de frontières, et le monde entier est compris comme un espace indifférent offert aux lois de la physique, au calcul mathématique. Mais Pascal est aussi contemporain du microscope, c'est-à-dire de la découverte de l'infiniment petit. La lunette astronomique avait ouvert la voie de l'infiniment grand de l'espace, de l'univers ; le microscope nous ouvre la voie, tout aussi merveilleuse, de l'infiniment petit. L'homme se voit confronté à un double infini, dont il tient le milieu, il est inscrit dans un monde dont « le centre est partout et la circonférence nulle part «. Un chrétien comme Pascal comprend immédiatement que cet univers est vide de Dieu.

physique

« Le Dieu de la métaphysique a fui le monde physiqueGénie scientifique d'une précocité surprenante et grand représentant del'essor extraordinaire des sciences, Pascal se détourne de sesrecherches mathématiques et physiques pour se consacrer à unchristianisme intransigeant et austère, qui refuse tout compromis avecle monde : il devient janséniste. NOTE SUR LE JANSÉNISMELe jansénisme est une forme particulièrement rigoureuse de pensée etde vie chrétienne.

Il se propose de revenir à l'enseignement de SaintAugustin par réaction contre le laxisme des molinistes et des jésuites quiaccordaient tant de pouvoir à la liberté de l'homme que plus rien nerestait à la puissance de Dieu..

Le jansénisme et son austérité moraleconstituèrent une véritable machine de guerre contre les jésuites et leursystème rhétorique qui leur permettait de tout justifier y compris lesactions morales les plus condamnables. Cette phrase se situe dans la partie consacrée à « La misère de l'hommesans Dieu » (206).« Le silence éternel de ces espaces infinis m'effraie » sonne comme uncri de détresse et d'angoisse.

Ce qui cause ce frisson n'est d'autre quela disproportion entre le sujet et l'éternité, l'infinité du monde.

Devant un silence éternel, devant des espacesinfinis, comment ne pas sentir sa vanité ? Non seulement l'univers n'a rien à m dire, mais il me terrasse et il meplonge dans la désolation.

Il se dégage de cette phrase un sentiment d'abandon, de déréliction.

L'homme yest seul ; c'est toujours un moi singulier qui est effrayé : seul mais confronté à la richesse de l'infini et del'éternel.

La frayeur ici résulte de ce que ce monde glacé ne parle plus à l'individu qui s'y trouve englouti.Cette angoisse, cet abandon définit la condition de l'homme sans Dieu.

Pascal veut montrer que le monde, lanature, ne sont plus pour nous un refuge, ne nous entretiennent plus de Dieu ni de la communauté humaine,mais nous renvoient à une solitude accablante, à une perte d'orientation et de sens :« Car enfin qu'est-ce que l'homme dans la nature ? Un néant à l'égard de l'infini, un tout à l'égard du néant,un milieu entre rien et tout [...] Que fera-t-il sinon d'apercevoir quelque apparence au milieu des choses, dansun désespoir éternel de connaître ni leur principe ni leur fin ? »Ce qu'entreprend Pascal dans les « Pensées », c'est de montrer la gloire du christianisme et les insuffisancesde la raison à comprendre l'homme et le monde.

Pascal est l'homme qui désespère de la raison, et qui,comprenant au mieux les découvertes et les méthodes scientifiques de son temps, s'en détourne en pensantqu'elles nous sont inutiles pour comprendre ce qui nous concerne au plus près : ce que nous sommes et quelleest notre place dans le monde.En parlant des « espaces infinis », Pascal prend d'abord acte des progrès de la science de son temps.Avec les découvertes de Galilée, on commence à comprendre l'univers comme infini : l'espace qui nousentoure n'a pas de frontières, et le monde entier est compris comme un espace indifférent offert aux lois de laphysique, au calcul mathématique.Mais Pascal est aussi contemporain du microscope, c'est-à-dire de la découverte de l'infiniment petit.

Lalunette astronomique avait ouvert la voie de l'infiniment grand de l'espace, de l'univers ; le microscope nousouvre la voie, tout aussi merveilleuse, de l'infiniment petit.

L'homme se voit confronté à un double infini, dont iltient le milieu, il est inscrit dans un monde dont « le centre est partout et la circonférence nulle part ».Un chrétien comme Pascal comprend immédiatement que cet univers est vide de Dieu.

L'univers desscientifiques du XVII ième est un univers où ne règnent que de la matière et les lois de la physique.

Un universmuet qui ne parle plus à l'homme, à son coeur.

Il ne nous entretient plus de Dieu, il n'est plus un universmerveilleux dont la perfection nous incite à la louange du Créateur.

C'est l'univers glacé des lois scientifiques.Un univers effrayant, parce que l'homme et ses inquiétudes n'y ont plus de place et n'y trouvent plus deréponses.Telle est la leçon janséniste.

Dieu n'est plus visible dans la nature, le Dieu auquel on doit croire est « un Dieucaché ».La conséquence que Pascal tire donc des sciences de son temps, c'est la « disproportion de l'homme ».

il y adisproportion entre l'homme et l'univers, entre le fini de l'humaine condition et l'infini de l'univers ; il y adisproportion entre l'homme et lui-même, dans la mesure où nous sommes incapables de nous comprendrenous-mêmes sans Dieu et le secours des Ecritures.Pascal montre donc à l'homme qu'au regard de l'infinité de l'espace, il n'est que dans un « petit cachot », dansun morceau ridicule d'espace, mais aussi que, fouillant la plus petite parcelle de matière, il retrouvera « uneinfinité d'univers ».« Qui se considérera de la sorte s'effrayera de soi-même, et, se considérant soutenu dans la masse que lanature lui a donnée, entre ces deux abîmes de l'infini et du néant, il tremblera dans la vue de ces merveilles,et je crois que sa curiosité se changeant en admiration, il sera plus disposé à les contempler en silence, qu'àles rechercher avec présomption.

»Nous touchons là au second sens de l'effroi devant l'infinité et le silence de l'univers.

Il faut vaincre laprésomption scientifique.

Il faut réapprendre à l'homme à trembler, il faut lui faire comprendre que par la raisonil ne comprendra jamais ni l'univers, ni lui-même.L'univers est vide de Dieu, et il est offert à la recherche scientifique.

Il faut montrer au savant que sesrecherches sont dérisoires, que le seul vrai souci est le souci de Dieu.

Et c'est en montrant qu'il y a une. »

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