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Peut-on parler d'un règne de la technique?

Publié le 12/02/2005

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technique
Les sciences physiques et mathématiques fournissent une connaissance plus fine de la matière, elle devient plus malléable, elle peut être transformée. Par exemple, on peut en extraire des substances par la chimie. Aussi ce qui en soi ne présente pas de danger quand l'homme en fait une pratique responsable, le devient quand cette maîtrise se transforme en domination, en possession. En partant de l'idée que l'homme ne veut laisser à elle-même aucune partie de la nature, on ne peut parler que de règne de la technique. Le monde est « arraisonné » par la technique comme le pense Heidegger dans la Question de la technique. Aussi par une disposition d'un ensemble de moyens en vue d'une fin, par une concentration des moyens de production, par la mécanisation la technique entre dans une autre ère.   2) Le règne de la technique, le passage par l'industrie.     Marx sera celui qui élaborera théoriquement ce passage de la simple technique à l'industrie. A la science expérimentale du 17e siècle, il faudra ajouter le capitalisme et l'industrie qui émergera véritablement en Angleterre au 18e siècle et s'étendra à tout l'occident au 19e siècle. La notion de travail développée par Marx aura son importance.
technique

« différents, travaillant ensemble à la fabrication d'un même produit.

Ainsi les diverses opérations qui concourent à lafabrication d'un objet sont séparées, isolées, confiées chacune à un ouvrier spécialisé.

Ce dernier est ainsi confinédans une tâche mécanique simple qui peut être apprise en quelques instants et exécutée très rapidement avecl'habitude.

La manufacture entraîne la disparition du savoir-faire artisanal et la déqualification de la force de travail.L'ouvrier ne participe que de façon fragmentaire à la fabrication du produit : « Les travailleurs parcellaires ne produisent pas de marchandises.

Ce n'est que leur produit collectif qui devient marchandise. » (le « Capital »). Le travail, réduit au maniement d'un outil fragmentaire, devient toujours plus mécanique jusqu'à ce que la machine remplace l'homme. 2.

Le machinisme & la grande industrie. Dans la grande industrie, l'homme n'a plus qu'à surveiller la machine et en corriger les erreurs.

La machine-outilpermet une utilisation purement mécanique des outils.

L'habileté mamelle encore requise dans la manufacturedisparaît.

La force de travail se dévalorise toujours davantage.

L'emploi d'une main-d'œuvre non qualifiée (femmes &enfants) accroît la concurrence entre travailleurs.

De plus, le travail devient monotone : « La facilité même du travail devient une torture en ce sens que la machine ne délivre pas l'ouvrier du travail, mais dépouille le travail deson intérêt.

» (Marx ).

Enfin l'intensité du travail augmente dans la mesure où le travailleur doit se plier au rythme imposé par la machine.

3.

Automation & cybernétique. La mécanisation de la production laisse à l'homme le rôle de surveiller la machine et d'en corriger les erreurs.

Maisdans la dernière révolution industrielle, ce rôle, grâce à l'automation et au contrôle cybernétique, peut être confié àla machine elle-même.

Il y a automation quand la machine accomplit le travail de l'homme tout en contrôlant sespropres opérations et en corrigeant ses propres erreurs.

A) Aspect contradictoire des progrès technologiques accomplis sous le capitalisme. Le capitalisme est un mode de production révolutionnaire.

Il a bouleversé les conditions techniques et sociales de laproduction.

Il a libéré l'humanité de l'esclavage, réalisant ainsi le vieux rêve d' Aristote Il a contribué à l'élévation du niveau de vie des masses.

Mais son but n'a jamais été d'émanciper le travailleur ni d'alléger le labeur.

Son seul butest le maintien du taux de profit.

C'est pourquoi la division du travail et les progrès technologiques ont, dans lesfaits, réduit le travailleur à n'être que le simple rouage d'un mécanisme qui le dépasse.

Il y a, dit Marx , une contradiction absolue « entre les nécessités techniques de la grande industrie et les caractères sociaux qu'elle revêt sous le régime capitaliste ».

Cette contradiction « finit par détruire toutes les garanties de vie du travailleur, toujours menacé de se voir retirer avec le moyen de travail les moyens d'existence et d'être rendu lui-même superflupar la suppression de sa fonction parcellaire ».

En effet, le capitalisme, qui assure la formation de la main-d'œuvre à moindre frais, est toujours pris de cours par ses propres transformations technologiques et ne peut donc quelicencier les travailleurs dont les emplois sont supprimés par les progrès techniques.

Ce qui fait que chaque progrèséconomique apparaît comme « une calamité publique ».

C'est là le côté négatif.

Mais, dit Marx , ces catastrophes mêmes que fait naître la grande industrie « imposent la nécessité de reconnaître le travail varié et, par conséquent, le plus grand développement possible des diverses aptitudes du travailleur, comme une loi de productionmoderne. » : « Oui, la grande industrie oblige la société sous peine de mort à remplacer l'individu morcelé, porte- douleur d'une fonction productive de détail, par l'individu intégral qui sache tenir tête aux exigences les plusdiversifiées du travail.

» En effet, les progrès de la grande industrie exigent, aujourd'hui, des travailleurs hautement qualifiés et polyvalents.La fabrication des machines, des chaînes de montage entièrement automatiques requièrent les techniques les pluscomplexes.

On peut donc penser que les formes parcellaires et aliénées du travail ne sont, dans l'évolution séculairede la production, que les mauvais côtés par lesquels des formes plus avancées du travail pourront développerl'homme social intégral qui saura « tenir tête aux exigences les plus diversifiées du travail ». 3) C'est l'homme qui règne sur la technique, et non l'inverse.

Il serait inexact de penser que les productions humaines et la technique dirigent toutes les sphère de la viehumaine.

Dire qu'il y a un règne de la technique, c'est déjà faire une critique de la technique.

Simondon dans Du mode d'existence des objets techniques désamorce la peur que l'homme peut ressentir face aux machines, face à la technique.

Elles ne sont pas des entités inhumaines capables de fonctionner seules dont l'homme serait l'esclave.

Aucontraire l'homme est à l'origine de chaque pièce d'une machine, il en est le maître.

C'est un préjugé de croire quel'homme n'a aucun pouvoir sur la technique.

C'est déresponsabiliser l'homme que de croire que la technique ne peutque régner, il n' y a pas de fatalité.

Conclusion.

Ce sujet contenait déjà en soi une critique de la technique qu'il fallait discerner.

Entre la technè grecque et la technique moderne, les sciences expérimentales, l'économie capitaliste, la mécanisation dans tous les domaines dufaire humain ont entraîné le monde dans une apparente domination de la technique.

Aussi il ne faut pas oublier quel'homme est à l'origine de toutes ces modifications et qu'il n'appartient qu'a lui d'en être responsable.

Il ne s'agit pas. »

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