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Peut-on parvenir à d'authentiques certitudes ?

Publié le 09/04/2009

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Pendant plus d'un millénaire, on a accepté le système géocentriste de Ptolémée comme le véritable système astronomique expliquant le mouvement des astres. En effet, la méthode d'observation qui avait servi à son élaboration montrait une évidence difficilement réfutable à l'époque : l'univers tournerait autour de la Terre. Le géocentrisme perdura ainsi, jusqu'à ce que la Révolution copernicienne amorcée en 1543 ose remettre en cause par la théorie de l'héliocentrisme ce que l'on avait admis pour certitude immuable et authentique. Ainsi ce qui paraît certain n'est pas nécessairement vrai. Cette considération a amené à définir de nouvelles méthodes pour connaître le réel. Avec la théorie de l'héliocentrisme, il n'est pas seulement question de l'effondrement d'une certitude, mais il s'agit aussi d'introduire un nouveau rapport entre l'homme et le réel. L'homme n'est plus réduit être simple spectateur des phénomènes, il lui incombe la nécessité de les soumettre à l'expérience pour les comprendre et les expliquer. À un rapport statique se substitue ainsi un rapport flexible au réel. Si l'homme étudie donc désormais les phénomènes lorsqu'ils sont en interaction avec le réel, c'est dès lors un monde en constant mouvement que l'homme étudie désormais. Comment peut-il alors parvenir à être certain de ce qu'il sait d'un monde qui s'avère être en permanente évolution ? Ses certitudes peuvent-elles constituer une vérité immuable ? Tout d'abord, il s'agit de se demander en quoi la certitude peut-elle avoir une valeur de vérité, avant de considérer deuxièmement sa relativité. Enfin, ce serait peut-être le caractère relatif qui pourrait faire de sa remise en cause un progrès vers le Vrai.

« de ce que l'expérience ne lui montre pas de manière évidente, telle que l'origine.

C'est de cette manière qu'ilconstruit les hypothèses, "idées préconçues" qui doivent guider l'individu dans son investigation vers le Vrai.

Lacroyance se substitue ainsi au savoir, précise Kant, puisque l'homme se base sur la croyance en ses certitudes pourprogresser.

En tant qu'hypothèses, les certitudes demeurent des vérités subordonnées à la condition del'expérimentation.

Comment l'homme peut-il espérer connaître le Vrai s'il n'a donc qu'à sa disposition les vérités relatives desa certitude ? Ce serait justement l'aspect relatif de ses certitudes qui pourrait aider l'homme à se rapprocher du Vrai.Si dans sa définition la certitude exclue le doute, son caractère relatif justifie pourtant la légitimité de douter.

Il nes'agit pas alors de douter à la manière des sceptiques dans le seul but de douter, mais d'adopter un douteméthodologique que définit Descartes.

En doutant de ses certitudes, il convient d'en neutraliser les erreurs et les plus mal fondées par le raisonnement de manière à en reconstruire denouvelles, plus proches de la vérité.

Ainsi Rostand affirme : "Pour frayer unsentier nouveau, il faut être capable de s'égarer".

C'est donc parce qu'elle estcontestable que la certitude doit amener à douter pour poursuivre le Vrai.Se borner à ses certitudes relèvent ainsi de l'erreur.

En effet, les certitudesétant du même ordre que les hypothèses, à la manière de ces dernières, ellesdoivent être constamment vérifiées pour être valides.

Comme l'a montrél'Histoire, la science s'est construite sur la remise en cause permanente deses théories et hypothèses par l'expérimentation, seule méthode authentique.De même, les idées conçues doivent donc soulever leurs inexactitudes etleurs préjugés, c'est-à-dire être prêtes à être critiquées donc à savoirévoluer, puisque c'est par cette seule manière qu'elles pourront tendre versune authentique vérité. À la question de savoir si nos certitudes pouvaient constituer une vérité, il adonc été question de s'interroger sur la manière dont l'homme peut parvenir àconnaître le Vrai.

On a vu tout d'abord que les certitudes constituaient chezl'homme une vérité qui lui est propre et en laquelle il croit ; mais quecependant, cette croyance en la vérité demeurait un savoir relatif ethypothétique.

C'est donc en osant remettre en cause ce qu'il tient pour vrai que l'homme peut espérer déceler les erreurs de son jugement, et ainsi de rapprocher de la Vérité.. »

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