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Peut-on penser le dépérissement de la religion?

Publié le 17/03/2005

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religion
Le monde actuel n'est-il pas ce qui nous permet de penser le dépérissement de la religion ? Mais, dans le même temps, la religion n'est-elle pas pour l'homme ce qui lui conserve l'espoir ? Peut-il seulement s'en passer ? Enfin, si quelque chose dans la religion dépérit, de quoi s'agit-il ? Proposition de plan.   1.      La religion dépérit ; le penser est d'autant plus possible que nous pouvons en faire l'expérience tout les jours.   ·         Nous pouvons penser que la religion dépérit, car nous en faisons l'expérience chaque jour. En effet, dans les sociétés dans lesquelles nous vivons, la religion à une place de moins en moins importante dans les questions politiques et civiles. ·         Les religions perdent leur statut de guide auprès des masses.

 

La religion est de nos jours plus que jamais question de débat : faut-il ou non en avoir une encore ? Le seul fait de poser cette question montre que al religion n’a plus un statut de toute puissance dans notre monde. Mais, si les faits en témoignent, pouvons-nous pour autant penser le dépérissement de la religion ? Le monde actuel n’est-il pas ce qui nous permet de penser le dépérissement de la religion ? Mais, dans le même temps, la religion n’est-elle pas pour l’homme ce qui lui conserve l’espoir ? Peut-il seulement s’en passer ? Enfin, si quelque chose dans la religion dépérit, de quoi s’agit-il ?

 

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« cela pourrait signifier que nous penser le dépérissement de l'espoir, voir de l'image que nous transmetla religion de l'absolument juste, l'absolument bon. · Aussi, même si nous pouvons devenir athées, il n'est pas certain que, parce que la religion est ce qui permet à une partie de l'humanité de vivre mieux, nous puissions penser le dépérissement de lareligion. · Mais ce qui apparaît alors, c'est une différence entre la religion que l'on quitte, la croyance, les dogmes, et la religion que dont on ne peut penser sincèrement le dépérissement. 3.

Comment pouvons-nous penser un dépérissement de la religion ? · Nous voyons ici que l'idée d'une incapacité pour l'homme de penser une chose telle que le dépérissement de la religion parait être assez illusoire : nous pouvons, à tout moment, penser cela. · Cependant, il en va différemment selon ce que nous entendons par religion.

En effet, si la religion se ramène à diverse croyances que nous connaissons, alors, oui, il est tout à fait et indubitablementpossible d'en penser le dépérissement.

Mais, Kant nous donne à penser une définition différente de lareligion. « [La religion c'est le fait de] reconnaître tous les devoirs comme des commandements divins, non commedes sanctions, c'est-à-dire des commandements arbitraires et en eux-mêmes contingents d'une volontéétrangère, mais comme des lois essentielles de toute volonté libre en elle même » Kant, rajout de RudolfEisler, Kant Lexikon . · Selon Kant, la religion est la conduite de principes que l'on reconnaît comme divin parce qu'ils nous sont nécessaires.

La loi est celle que nous nous découvrons.

Et par là, nous voyons où se situela loi de Dieu. · Ce point de vue de ce qu'est al religion met en évidence que s'il y a un dépérissement pensable de la religion, c'est de religion positive qu'il s'agit, c'est-à-dire une religion de la recherche des faveurs comme le dit Kant, opposée à une religion morale . RELIGION & R AISON CHEZ KANT . « L A RELIGION , QUI EST FONDÉE SIMPLEMENT SUR LA THÉOLOGIE , NE SAURAIT CONTENIR QUELQUE CHOSE DE MORAL .

O N N 'Y AURA D 'AUTRES SENTIMENTS QUE CELUI DE LA CRAINTE , D'UNE PART , ET L 'ESPOIR DE LA RÉCOMPENSE DE L 'AUTRE , CE QUI NE PRODUIRA QU'UN CULTE SUPERSTITIEUX .

IL FAUT DONC QUE LA MORALITÉ PRÉCÈDE ET QUE LA THÉOLOGIE LA SUIVE , ET C 'EST LÀ CE QUI S 'APPELLE LA RELIGION . L A LOI CONSIDÉRÉE EN NOUS S 'APPELLE LA CONSCIENCE .

LA CONSCIENCE EST PROPREMENT L 'APPLICATION DE NOS ACTIONS À CETTE LOI .

L ES REPROCHES DE LA CONSCIENCE RESTERONT SANS EFFET , SI ON NE LES CONSIDÈRE PAS COMME LES REPRÉSENTANTS DE DIEU, DONT LE SIÈGE SUBLIME EST BIEN ÉLEVÉ AU -DESSUS DE NOUS , MAIS QUI A AUSSI ÉTABLI EN NOUS UN TRIBUNAL .

M AIS D 'UN AUTRE CÔTÉ , QUAND LA RELIGION NE SE JOINT PAS À LA CONSCIENCE MORALE , ELLE EST AUSSI SANS EFFET .

COMME ON L 'A DÉJÀ DIT , LA RELIGION , SANS LA CONSCIENCE MORALE , EST UN CULTE SUPERSTITIEUX .

O N PENSE SERVIR DIEU EN LE LOUANT , PAR EXEMPLE , EN CÉLÉBRANT SA PUISSANCE , SA SAGESSE , SANS SONGER À REMPLIR LES LOIS DIVINES , SANS MÊME CONNAÎTRE CETTE SAGESSE ET CETTE PUISSANCE ET SANS LES ÉTUDIER .

ON CHERCHE DANS CES LOUANGES COMME UN NARCOTIQUE POUR SA CONSCIENCE , OU COMME UN OREILLER SUR LEQUEL ON ESPÈRE REPOSER TRANQUILLEMENT .

» ¨ La loi morale est la condition de possibilité du « vrai culte », d'une religion authentique.

Dans le « faux culte », c'est la théologie (interprétation des écrits bibliques) qui est le fondement, la condition de possibilité de la morale. L'homme perd son autonomie rationnelle et devient le jouet des exégèses théologiques, des prêtres devenus« fonctionnaires » (hétéronomie de la volonté).

On voit ici le danger que la religion ne sécrète son poison mortel : le fanatisme et l'impossibilité d'une amélioration de l'homme, assujettis au rang d'éternel « mineur ». ¨ Les sentiments de « crainte » (« Respecte la loi divine, si tu ne veux pas être damné ») , d'« espoir » (« Respecte la loi morale, . si tu veux être sauvé ») ne peuvent fonder que des « impératifs hypothétiques », cad des maximes conditionnées par l'égoïsme, l'intérêt ou que des moyens en vue d'une fin plus ou moins louable. ¨ Instrumentalisation des « Ecritures ».

Exemple : le Christ devient exemple de l'impératif catégorique, de la moralité en acte. ¨ A l'opposé de ces principes de prudence (éviter le malheureux, chercher l'utile) on opposera l'impératif catégorique (« Agis de telle sorte que tu traites l'humanité, aussi bien dans ta personne que dans la personne des autres, toujours comme une fin et jamais simplement comme moyen » ) qui commande de manière inconditionnée ce qu'il s'agit de faire.

C'est lui que Kant invoque sur les termes de « loi » et de « conscience » moral.

La postulation de l'existence de Dieu apporte consistance et relief à la conscience morale. L'homme ne pêche plus seulement contre sa conscience et devant l'humanité mais aussi contre la déité.

Si leremords devenu péché, faute est fortifié par l'existence de Dieu, il n'en demeure pas moins que la primauté, lefondement appartient bien au « tribunal » de la conscience avant celui du « Jugement dernier ». ¨ Pour synthétiser et en termes pascaliens, on peut dire, que la morale sans la religion, et comme le droit. »

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