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Peut-on profiter de l'équivocité des mots ?

Publié le 13/03/2005

Extrait du document

·         Nous savons donc que les mots ont un usage qui doit correspondre à un but donné : celui de transmettre nos pensées dans le cas présent. C'est-à-dire rapporté aux autres de façon claire et nette notre discours mental. ·         Cette fonction ne peut être dépassée que par un abus de langage, c'est-à-dire quelque chose qui utilise les mots à mauvais escient. ·         Nous comprenons ici que les mots ne peuvent avoir de sens si nous jouons sur leur équivocité. Sans aucun sens, ils ne sont plus utiles, ils ne peuvent remplir leur fonction première.   3.      Comment alors faire usage des mots ? ·         Nous avons vu que l'usage courant nous permettait de faire jouer en notre faveur l'équivocité des mots. Cependant, nous avons pu, dans le même temps constater le danger que cela représentait. ·         Nous ne pouvons donc pas nous permettre de profiter de cette équivocité, en droit, car alors nous ferions de chaque mot un objet vide de sens.

Lorsque nous parlons, il n’est pas rare de constater que le même mot, selon la personne, n’a pas tout à fait le même sens. Il existe, de façon indéniable, une équivocité dans les mots. D’ailleurs, cette équivocité pourrait parfois profiter à certains hommes avisés. Mais peut-on vraiment le faire ? Peut-on profiter de l’équivocité des mots ? Dans les faits, ne sommes-nous pas souvent face à de tels cas ? Mais en droit, n’avons-nous pas au contraire le devoir de ne pas ne profiter ? Quel usage pouvons-nous faire des mots afin qu’ils conservent leur sens ?

« Proposition de plan. 1.

Oui, à l'usage nous profitons souvent et sans peine de l'équivocité des mots.

· Nous pouvons profiter de l'équivocité des mots dans notre usage courant.

Nous en faisons une expérience permanente : un petit mensonge se falsifie grâce à un mot au sens équivoque. · Les causes en sont multiples, mais le plus souvent, nous en profitons pour faire passer une opinion au détriment de celui à qui nous parlons.

Dans les faits, l'équivocité des mots devientprofitable dans le discours. · L'usage équivoque des mots se retrouve ainsi dans le discours du politicien moderne.

C'est dans ce domaine en effet que nous voyons le plus évident usage du double sens des mots.

Nousconstatons souvent une rhétorique fondée sur cette équivocité. · Mais l'ensemble des professions connaissent cet usage : médecins, pharmaciens, armée.

Nous faisons donc une expérience permanente d'un sens flou des mots.

Mais ceci à aussi un prix. · Nous constatons que si nous pouvons utiliser le sens mal définit des mots, cela fait aussi d'eux de bien mauvais outils pour le langage.

Le problème vient alors de ce qu'est le mot. · Selon ceux qui en font un usage double, il s'agit d'un problème inhérent au mot lui-même. Pourtant, nous savons que les mots n'ont que les définitions que l'on leur donne. · Il y a une évidente supercherie, que l'on tend à masquer sous la définition du mot, et non sous la volonté patente de l'usager du mot.

En d'autres termes, si l'on peut profiter, dans les faits, del'équivocité des mots, c'est que l'on admet qu'ils n'ont pas de sens précis. · Mais s'ils sont dénués de sens, les mots ne remplissent plus leur fonction première.

Aussi, faut-il nous demander si, en droit, nous pouvons continuer à profiter d'une équivocité des mots. 2.

Cependant, si dans les faits nous le pouvons, il n'en va pas de même en droit.

· Nous avons vu que dans les faits, nous pouvions trouver un avantage dans l'équivocité des mots. Cependant, en droit, nous ne pouvons le faire. · En effet, admettre que les mots peuvent être utilisés de manière équivoque revient alors à admettre leur faiblesse, leur possible falsification.

Or, nous savons que dans un tel cas, les motstendent à perdre leur sens. · Il nous faut alors rechercher ce que sont les usages des mots, de la parole, pour ensuite tenter de comprendre ce qui ne nous permet pas d'en dévier. « Les usages spécifiques de la parole sont les suivants :premièrement fixer ce que la réflexion nous a permis de discernerêtre la cause d'une chose quelconque […] ; deuxièmement,montrer aux autres le savoir que nous avons atteint […] ;troisièmement, faire savoir notre volonté aux autres […] ;Quatrièmement, procurer de la joie et de la satisfaction, à soi-même et aux autres.

» Hobbes, Léviathan . · Nous savons donc que les mots ont un usage qui doit correspondre à un but donné : celui de transmettre nos penséesdans le cas présent.

C'est-à-dire rapporté aux autres de façonclaire et nette notre discours mental. · Cette fonction ne peut être dépassée que par un abus de langage, c'est-à-dire quelque chose qui utilise les mots à mauvaisescient. · Nous comprenons ici que les mots ne peuvent avoir de sens si nous jouons sur leur équivocité.

Sans aucun sens, ils ne sont plusutiles, ils ne peuvent remplir leur fonction première. 3.

Comment alors faire usage des mots ? · Nous avons vu que l'usage courant nous permettait de faire jouer en notre faveur l'équivocité des mots.

Cependant, nous avons pu, dans le même temps constater le danger que cela représentait. · Nous ne pouvons donc pas nous permettre de profiter de cette équivocité, en droit, car alors nous ferions de chaque mot un objet vide de sens. «Mais cet auteur vit au grand air, aux prises avec la nature, avec les machines et avec les hommes.Prudent, il n'accepte ni ne remet en cours aucun mot dont il n'ait d'abord vérifié le bon aloi.

On dirait qu'ils'est défendu d'en employer un seul avant de s'être personnellement assuré que ce signe couvre bienquelque chose d'impossible à confondre, qu'il saura désormais reconnaître et nommer avec exactitude.Telle est la moindre garantie qu'il exige.

Ainsi n'adopte-t-il jamais un mot qu'il n'a fait qu'entendre ou lire;il attend pour s'en servir, qu'il ait, pour le gager, un souvenir dans la mémoire, une trace au secret ducœur, souvent une cicatrice sur le corps.» Roger Caillois, préface des œuvres complètes de Saint-. »

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