Peut-on satisfaire le désir ?

« désirs vains nous rend malheureux.

Ces désirs vides de sens réel, doivent alors être rejetés.

Ils ne génèrent chez lesujet qu'une agitation et une frustration perpétuelle, puisque le véritable désir caché par ces compensations estirréalisable et par conséquent ne sera jamais satisfait.

De plus ce désirs sont très souvent à l'origine de conflitssociaux, et dans notre société où l'individualisme est de plus en plus présent, il devient utile de réfléchir sur certainsde nos désirs et de les maîtriser tant que possible.

Nous en venons donc à une première conclusion qui est que, de par la diversité de désirs et de leur objetque l'homme peut avoir, le désir ne peut-être satisfait intégralement.

En effet certains sont, de par leur caractère,totalement irréalistes et par conséquent non satisfaisables, du moins pas ici-bas, tandis que d'autre sont terni parleur objet et ne peuvent pas, au sens légitime être comblé. II/Le désir par sa nature de processus autoentretenu, compromet sa satisfaction. Mais en s'attardant seulement sur les désirs réalisables, n'est-il pas de la nature même du désir de n'être jamais durablement satisfait ? Et la société dans laquelle nous vivons n'entretient elle pas ce phénomène defrustration relative ? Le désir est donc vécu comme un manque et sa satisfaction entraine le plaisir.

Mais la tension générée parle manque ne s'achève que provisoirement.

En effet, le désir renaît toujours de ses satisfactions éphémères.

En fait,le plaisir que l'on ressent lors de la satisfaction d'un désir nous déçoit toujours, du moins il n'égale pas ce que nousen attendions, et son caractère éphémère fait qu'il ne satisfait jamais un désir durablement.

Ce phénomène entrainedes réactions courantes de notre part, telles que « ça n'était pas ce que j'espérais », ou bien encore « jem'attendais à mieux ».

En effet, notre imagination trépassant le réel, nous laisse souvent croire à des chosesidéalisées dont la réalité ne peut alors plus nous satisfaire.

C'est ici que prend forme le caractère insatiable du désir, comment combler en effet ce qui a la capacité derenaître.

Encore une fois la gourmandise en est un parfait exemple.

Un gourmand va-t-il cessé de l'être une foisrepu ? Bien sur que non, le plaisir éphémère ressenti lorsqu'il aurait satisfait son appétit, laissera une trace qui ferarenaître un autre désir.

Tout plaisir ressenti lorsqu'un désir est satisfait de manière non durable, dur lui aussi qu'untemps et donc ce même désir va se perpétrer, ne serait-ce que pour retrouver les sensations vécues et leur plaisir.

Ici, tout désir paraît suivre un cycle de satisfaction éventuelle puis de réapparition.

Lorsqu'on satisfait undésir, à la différence d'un besoin, il ne s'agit pas d'aboutir au bonheur par l'ataraxie ou par les soins au corps, mais ilest question de profiter de ce qui apporte une dimension supplémentaire à l'existence.

De plus, le désir ne peut en soi être satisfaisable, en ce sens ou le réel intérêt ne se trouve pas dans sasatisfaction mais dans le moment qui la précède.

En effet, lorsque par exemple nous désirons un objets,soudainement un intérêt ardant naît pout cet objet, cependant, l'intérêt ne dure qu'un temps, puisqu'à peine obtenul'intérêt pour l'objet disparaît.

L'exemple de l'enfant qui désirait fortement un jouet et qu'une fois le jouet obtenu nejoue pas avec, illustre parfaitement cette situation.Finalement, le désir n'a de valeur que le temps qui précède sa satisfaction.

C'est là qu'il est considéré commele « conatus » par Spinoza, permettant alors de « persévérer dans son être ».

Pour Spinoza, le désir est l'essencemême de l'homme.

Il permet en effet de briser la routine et comme nous l'avons vu précédemment, d'inventer denouvelles normes de vies.

Sa réelle satisfaction, la plus totale est sans cesse différée.

Il est intéressant ici de faireréférence à Don Juan et son désir amoureux insatiable, en effet, seule la mort va y mettre fin.

D'ailleurs Don Juan nedésir pas vraiment l'amour, mais plutôt la conquête amoureuse.

Ce processus autoentretenu qu'est le désir est l'outil favori de la société de consommation dans laquellenous vivons.

La société déplace les désirs pour les rendre économiquement intéressants.

Elle va les attirer vers des satisfactions uniquement temporaires pour les faire réapparaître quelques tempsaprès, c'est le principe même d'une société de consommation.

Nous ne consommons plus pour satisfaire nos besoinsnaturels comme nous pouvions le faire au début du siècle, nous consommons désormais majoritairement poursatisfaire des désirs créés par la société de toute pièce.

Naissent alors des normes de consommation que l'onperçoit nous comme des désirs naturels.

C'est là toute la subtilité d'une société de consommation, elle parvient àfaire nous faire penser que de simples désirs sont en fait de réels besoins.

L'effet pervers de cette société est quebien souvent, on désir des choses encore bien moins accessible que nos désirs habituels.

C'est le cas de certainsdélinquants défavorisés, qui sont amenés à voler pour satisfaire leurs désirs.

Ils sont en effet ce qu'onappelle, « surintégrés » et n'ont d'autre choix pour assouvir leurs désirs artificiels.

Ce phénomène ne faitqu'éloigner le sujet d'une réelle satisfaction du désir tout en tirant profit de cette situation.

C'est par la publicité que les firmes réussissent à guider nos désirs.

En effet, elle est réfléchie pour rendrecertains objets désirables par le discours.

C'est par ce discours valorisant que les lancements de nouveaux produitssont opérés.

Ainsi, née le désir de consommation qui ne peut-être que momentanément comblé puisque à peineobtenu, un objet concurrent rentrera sur le marché présentant de nouvelles caractéristiques plus attrayantes.

C'estdonc un désir de consommation prévu pour être périodiquement ravivé et ce, toujours par une action extérieure ausujet.

Ce principe de raviver le désir artificiellement éloigne encore davantage le sujet de la satisfaction réelle deson désir.

Le même principe que la publicité est également utilisé lors de politiques démagogues ou bien lorsde propagandes.

Comment alors satisfaire le désir si celui si n'est pas un réel désir.

Le désir est en effetparfois aliéné, voir manipulé.

S'impose alors un deuxième constat, en effet, même si certains désirs semblent pouvoir être satisfaits, lanature du désir fait qu'un autre désir naît toujours de la satisfaction d'un premier.

Un phénomène largemententretenu par la société dans laquelle nous vivons, qui nous éloigne de nos désirs naturels et donc de la pleinesatisfaction du désir.

III/L'homme face à ces désirs et la reconnaissance nécessaire de ces derniers.

Cependant, rentrent en compte dans la satisfaction du désir d'autres facteurs.

La maîtrise de l'homme faceà ces derniers, et leur reconnaissance de la part d'autrui.. »