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Peut-on se connaître soi-même ?

Publié le 12/06/2012

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Le concept de « mauvaise foi « de Jean Paul Sartre peut être lu différemment. Il peut être en effet perçu comme le résultat de la tendance de l’Homme à ne pas vouloir se connaître. Il y a en chacun de nous une peur de se connaître, liée donc à une mauvaise foi. Pour Sartre, cette attitude est « d’abord une fuite devant la liberté «. L’imprévisibilité de la liberté est trop angoissante pour être assumée. Il est possible de percevoir cette tendance qu’à l’Homme comme une peur cachée de se découvrir, de se connaître soi-même. Avons-nous réellement envie de découvrir nos propres défauts ? « Je ne connais pas de monstre et de miracle si exprès que moi-même « pense Montaigne. Il montre que l’Homme peut avoir peur de ce qu’il découvrirait en lui s’il essayait de s’analyser. Aussi, on peut se demander s’il est vraiment utile et nécessaire de se connaître pour vivre. Pour Rousseau, l’Homme oublie ce qu’il est à force de vivre dans le monde, parmi les autres hommes. L’Homme se fabrique une existence grâce à la vanité. Selon lui, seul un retour sur soi permettrait de redevenir authentique et sincère envers soi-même, non plus préoccupé par l’opinion des autres mais de sa seule propre pensée. Il faut donc privilégier la solitude pour arriver à se connaître soi-même. Dans la vie en société, soumis au regard des autres, l’homme n’a donc pas réellement besoin de se connaître lui-même. La connaissance de soi peut être perçue comme un devoir par lequel l’Homme rechercherait ses défauts et tenterait de les combler ou de les atténuer. Nous allons maintenant nous demander si le problème ne se situe pas au-delà, c’est-à-dire dans le fait de chercher à connaître un sujet.

« portée.

Ces manifestations seraient le produit de pensées refoulées, de désirs inconscients que notre conscience morale repousserait par l'intermédiaire d'unorgane de censure : « Là où le Ca est, le Moi doit advenir ».

Mais parfois ces désirs remontent et se traduisent par ces manifestations.

Seule la psychanalysepermettrait de connaître ces éléments inconscients et de soigner les effets néfastes pour la personne de ces manifestations.

La psychanalyse est donc bien pourFreud un moyen de se connaître soi-même face à l'impossibilité d'accéder au « ça », à l'inconscient.

Une des principales réponses à cette théorie est celle duphilosophe Jean-Paul Sartre dans L'Etre et le Néant.

Pour lui, « la censure pour appliquer son action avec discernement doit connaître ce qu'elle refoule ».

Ainsi,l'inconscient n'est qu'une conduite de « mauvaise foi » que l'homme adopte pour refuser sa liberté, en faisant semblant de ne pas être conscient de ce qu'il faitet en rejetant la responsabilité de ses erreurs sur autrui ou sur une cause comme la nature ou le destin.

Cependant le but de Freud et de la psychanalyse estd'aboutir à une meilleure connaissance de soi en dénonçant l'illusion faisant croire au sujet qu'il est transparent à lui-même et parfaitement maître de sespensées.

Grâce à ces deux parties, nous nous sommes rendu compte que la connaissance absolue de nous-mêmes est très difficile, voire impossible si nous nefaisons pas preuve d'une extrême rigueur.

Nous avons cependant constaté qu'il existe des moyens d'accéder à une meilleure connaissance de nous-mêmes bienque ces moyens soient imparfaits.

Nous allons maintenant voir s'il est vraiment utile et nécessaire de se connaître soi-même et si le problème ne se situe pasau-delà, dans le fait de chercher à connaître un sujet. Le concept de « mauvaise foi » de Jean Paul Sartre peut être lu différemment.

Il peut être en effet perçu comme le résultat de la tendance de l'Homme à ne pasvouloir se connaître.

Il y a en chacun de nous une peur de se connaître, liée donc à une mauvaise foi.

Pour Sartre, cette attitude est « d'abord une fuite devantla liberté ».

L'imprévisibilité de la liberté est trop angoissante pour être assumée.

Il est possible de percevoir cette tendance qu'à l'Homme comme une peurcachée de se découvrir, de se connaître soi-même.

Avons-nous réellement envie de découvrir nos propres défauts ? « Je ne connais pas de monstre et demiracle si exprès que moi-même » pense Montaigne.

Il montre que l'Homme peut avoir peur de ce qu'il découvrirait en lui s'il essayait de s'analyser.

Aussi, onpeut se demander s'il est vraiment utile et nécessaire de se connaître pour vivre.

Pour Rousseau, l'Homme oublie ce qu'il est à force de vivre dans le monde,parmi les autres hommes.

L'Homme se fabrique une existence grâce à la vanité.

Selon lui, seul un retour sur soi permettrait de redevenir authentique et sincèreenvers soi-même, non plus préoccupé par l'opinion des autres mais de sa seule propre pensée.

Il faut donc privilégier la solitude pour arriver à se connaître soi-même.

Dans la vie en société, soumis au regard des autres, l'homme n'a donc pas réellement besoin de se connaître lui-même.

La connaissance de soi peut êtreperçue comme un devoir par lequel l'Homme rechercherait ses défauts et tenterait de les combler ou de les atténuer.

Nous allons maintenant nous demander sile problème ne se situe pas au-delà, c'est-à-dire dans le fait de chercher à connaître un sujet. A la différence d'un objet que nous pouvons connaître parfaitement, prévoir ce qu'il peut faire ou non, un sujet est un être capable de prendre conscience deschoses, de lui-même et de s'affirmer libre et responsable.

La connaissance d'un objet est totale et son utilité n'évoluera pas : d'après Sartre, « son essenceprécède son existence », ce qui signifie que l'objet a également une fonction préétablie.

Un sujet est imprévisible : plusieurs objets différents peuvent êtresoumis aux mêmes lois, alors qu'au contraire les sujets réagissent différemment.

Le sujet est un être pensant qui évolue sans cesse et dont « l'existenceprécède l'essence », c'est-à-dire qu'il est impossible de prévoir son futur.

Il est donc impossible de connaître un sujet, d'autant plus si ce sujet est moi-même,comme il est possible de connaître un objet. En conclusion, il faut rappeler que la connaissance de soi-même est quelque chose de très complexe.

Divers moyens d'accéder à cette connaissance ont étéenvisagés mais aucun ne semble être entièrement satisfaisant pris tout seul.

Certes, la combinaison de ces moyens permet d'accéder à une meilleureconnaissance de soi-même.

Cependant, celle-ci ne sera jamais définitive et totale.

Comme le rappelle à juste titre Schopenhauer, le sujet est « ce qui connaittout le reste, sans être soi-même connu ».

La recherche de la connaissance de soi-même semble s'apparenter à une recherche infinie.

En effet, on peut pensercomme Montaigne que plus le sujet cherche à se connaître soi-même, plus il est confronté à des mystères, sans pour autant trouver des réponses à sesinterrogations.

Aussi, face à toutes les difficultés qui ont été soulevées ici, il semble apparaître que le Moi ne peut pas se connaître en tant que tel.. »

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