Devoir de Philosophie

Peut-on se connaître soi-même ?

Publié le 19/09/2018

Extrait du document

■ Mots et expressions clés

 

• Peut-on : il est question d’une possibilité (ce qui n’exclut pas qu’on envisage le point de vue du droit, de la légitimité). Le sujet sous-entend donc qu’il n’est peut-être pas si facile qu’on le pense communément, de se connaître soi-même. Ce savoir spécifique pourrait bien connaître des limites non seulement subjectives mais aussi objectives, qui permettraient d’affirmer que non, il n’est pas possible de se connaître soi-même.

 

• se connaître : il s’agit d’un savoir, qui peut être théorique mais aussi pratique, et qui ne s’identifie pas à la conscience. Il faudra donc se demander quels rapports entretiennent cette connaissance et la conscience de soi.

 

• soi-même : cette tournure sonne presque comme un pléonasme (le se pronominal aurait pu suffire). Elle entend insister sur la spécificité de ce qu’il s’agit de connaître : non pas un objet ou une personne quelconques, mais l’ego, le « soi-même ». C’est donc la spécificité de cet « objet » qui doit entraîner des problèmes particuliers pour la connaissance : pourquoi le « soi-même » serait-il plus difficile à connaître que ce crayon ou ma grand-mère ?

« LA CONSCIENCE depuis Freud que la conscience n'est pas, loin de là, toute la pensée, et qu'il existe un inconscient, qui se manifeste dans les rêves, les lapsus, les actes manqués...

Il faudra donc envisager les problèmes posés par la connaissance de soi dans les domaines psychologique, métaphysique (rap­ port entre le «soi-même», la conscience et la pensée) et éthique (la liberté).

• Problématique La problématique du sujet est donc précisément la suivante : comment se fait-il que l'homme ait autant besoin de et autant de mal à se connaître lui-même? S'il semble bien qu'il doive s'y efforcer (pour maîtriser sa vie et ses choix), il semble également qu'il ne puisse sans difficulté y parvenir.

On tentera donc de montrer qu'il est par certains aspects aisé de se connaître soi-même (1), mais que ce savoir n'est pas sans poser de nom­ breux problèmes, voire des impossibilités (II).

On conclura sur la néces­ sité de faire de cette connaissance une tâche (et même un devoir) pour tout homme (III).

• Citations • « Connais-toi toi-même » (injonction de la pythie du temple de Delphes à Socrate, reprise comme devise par ce dernier dans les dialogues de Pla­ ton).

• « Par le nom de pensée, je comprends tout ce qui se fait en nous de telle sorte que nous en soyons immédiatement conscients!connaissants [conscii sumus] »(Descartes, deuxième des Méditations métaphysiques).

• « La plus utile et la moins avancée de toutes les connaissances se trouve être celle de l'homme» (Rousseau, Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes).

• « " Je " n'est pas le maître dans sa propre maison » (Freud).

CORRIGÉ [Plan détaillé] [Introduction] On pense communément que !'on peut se connaître, de façon à la fois véridique et complète.

L'homme n'est-il pas «au premier rang» pour savoir ce qu'il pense et ressent? La tradition philosophique elle-même ne commence-t-elle pas avec cette injonction de la pythie du temple de Delphes, à l'adresse de Socrate: «Connais-toi toi-même»?. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles