Peut-on se contenter d'une opinion ?
Publié le 26/12/2019
Extrait du document
«
I.
On ne peut pas se contenter d’une opinion car l’opinion n’est pas issue d’un véritable
travail de réflexion
(Idée principale que l’on va défendre)
Si l’opinion correspond à une véritable activité de réflexion, on ne voit pas pourquoi on ne
pourrait pas s’en contenter.
Or, avoir une opinion est-ce réellement réfléchir, est-ce
réellement penser ? Dans un texte extrait des « propos sur les pouvoirs », Alain défend les
idées contraires.
Pour l’auteur, avoir une ce n’est pas penser.
« Penser, c’est dire non ».
Pour Alain, la pensée c’est très précis.
Il utilise la métaphore du
sommeil : Quand on dort on est inconscient, pour lui c’est être endormis mais c’est aussi e
pas réfléchir.
Quand on dort on est passif, pas vigilant, on ne contrôle pas les idées, tout cela
pour lui sont à l’opposer d’une véritable démarche de réflexion.
Autrement dit, à chaque fois
qu’on ne réfléchit pas, c’est comme si on dormait.
Réfléchir c’est forcément une démarche
active, éveillé, c’est quelque chose qui demande un effort.
Quand on dort on laisse les idées
venir et partir dans notre esprit.
Penser c’est chercher à réfuter ce que l’on pense, c’est
douter.
La pensée se dit non à elle-même quand on est éveillé, une véritable démarche de
réflexion consiste à nier ce que l’on croit.
Comment peut-on se combattre soi-même ?
C’est bien la pensée qui ici combat contre elle-même, il s’agit de se séparer de ce que l’on a,
de combattre la tentation que l’on a de s’en tenir à la première conception que l’on a.
Ne pas
se contenter d’une opinion c’est combattre non pas les opinions des autres mais ses propres
opinions.
Nous accordons trop de valeur à nos propres opinions.
Expliquer l’exemple du monde qui peut nous tromper ?
« Ce qui fait que le monde me trompe par ses perspectives, ses brouillards, ses chocs
détournés, c’est que je consens, c’est que je ne cherche pas autre chose.
»
Lorsque l’on est face à une illusion, par exemple une illusion d’optique, on a l’impression que
le monde nous trompe.
Or, pour Alain, l’erreur vient nécessairement du jugement et donc
c’est accuser les phénomènes du monde d’être trompeur.
On ne peut pas dire que les
apparences jouent contre nous, si on forme des jugements erronés, c’est parce que l’on
consente.
On ne peut pas blâmer le monde de l’apparence qu’il prend même si les choses ne sont pas
ce qu’elle semble être, le sujet est toujours responsable de ses erreurs.
Ce n’est pas le monde
qui nous trompe, c’est nous qui nous nous trompons, d’après Alain.
Ce qu’il dit à propos du
monde et des apparences vaut également pour le tyran.
Avec l’exemple du tyran, il va encore
plus loin.
Le tyran règle à travers la force physique (l’armée, la police…) et à travers la force
psychologique.
Le problème avec le tyran c’est qu’il veut nous tromper (il en a l’intention).
Même si le tyran met tout en œuvre pour nous tromper, même s’il nous manipule et nous
domine, là encore pour Alain, consentir est de notre responsabilité.
Cette idée se trouve
également chez le philosophe Jean-Paul Sartre, quand il écrit en 1944 « jamais nous n’avons
été aussi libre que sous l’occupation allemande ».
Cette idée paradoxale signifie que plus je
suis oppressée et manipuler, plus la force de résistance de la pensée à du sens.
Comment le vrai peut-il devenir le faux ?.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Vous direz s'il y a, comme le pense l'auteur, un vrai péril à négliger le livre et à se contenter des images pour se cultiver. Vous donnerez votre opinion en vous appuyant sur votre expérience personnelle.
- On ne peut se défaire de la métaphysique comme on se défait d'une opinion. Heidegger
- Liberté d'opinion et d'expression la définition et l'emploie moderne
- « Le véritable voyage est celui qui permet de secouer le joug de l’opinion ». Rousseau
- Libertés d'expression et d'opinion de la presse