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« Le véritable voyage est celui qui permet de secouer le joug de l’opinion ». Rousseau

Publié le 23/03/2022

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montaigne

« Jean-Jacques Rousseau est un écrivain et philosophe des lumières français du 18 eme siècle. Critiques sociales , théories politiques et morales sont au centre de ses œuvres engagées.

Ainsi, selon lui, « Le véritable voyage est celui qui permet de secouer le joug de l’opinion ».

Rousseau affirme de cette façon qu’au delà du voyage physique, se développe un voyage interne permettant à l’humain d’ ébranler et de remettre en questions ses propres vérités à la rencontres de vérités divergentes.

Mais le voyage permet t’il toujours de remettre en cause les idées reçues et de se détacher des préjugés ? Peut on dire que Montaigne ainsi que les autres auteurs étudiés dans le cadre du parcours d’étude confirment la thèse de Rousseau ? Il est vrai que le voyage et la découverte de l’autre permettent de bouleverser la vision du monde d’un individu.

Cependant, la colonisation se révèle être un voyage vers la répression de l’altérité.

Finalement, se débarrasser de l’opinion courante, c’est s’ouvrir au monde. La découverte du nouveau monde suppose une confrontation certaine avec l’ancien, l’Europe.

Face à une population et à une culture étrangère à leurs mœurs, les occidentaux construisent rapidement des préjugés, la réalité est ainsi déformée, altérée, inventée.

Cette réaction des colombs s’inscrit petit à petit dans l’opinion publique donnant naissance à des stéréotypes et à une appréhension certaine des européens envers les peuples du nouveau monde.

Ainsi, Montaigne dans des coches déclare que « Notre monde vient d’en trouver un autre », mettant en parallèle l’Europe, monde connu et familier aux colons et le nouveau monde, inconnu et étranger.

Évoquant le voyage et les grandes découvertes, cette citation aborde la rencontre: de quelle façon «notre monde » va t’il appréhender cet « autre monde ».

De plus, le titre de l’essaie des cannibales rédigé par Montaigne, est un stéréotype dont il prend le contre-pied dans le contenu de son texte.

En effet, en France,le terme « cannibale » est détourné de sa véritable signification pour désigner péjorativement les peuples du nouveau monde.

Le titre de l’essaie contrastant avec son contenu, c’est emplit de sarcasme que l’auteur rappelle qu’il est important de se méfier des préjugés.

Donc, les deux essais de Montaigne relatent la rencontre des deux mondes et mettent en lumière que la confrontation de mœurs différents est source de préjugés. En réponse aux grandes découvertes, certains penseurs commencent à réfléchir à ce qu’est l’homme: des courants tel que l’humanisme, le relativisme et le moralisme voient le jour.

Prônant la connaissance et la curiosité, ces doctrines proposent une vision différente du nouveau monde aux européens.

Les auteurs se contentent de décrire ce qui est visible puis forgent leur propre opinions en s’appuyant sur leur savoirs, la transmettant par la suite grâce à des maximes à la portée universelle.

Ces courants vont à l’inverse des procédés européens vus si dessus.

Ainsi , Montaigne énonce que « l’érudition n’a de valeur que si elle permet de s’affirmer soi même », montrant ici que les opinions publics sont dues à une mauvaise connaissance, il encourage les Hommes à se documenter pour pouvoir par la suite penser par eux même.

Le philosophe applique ce procédé dans ses essais Des cannibales et des coches , au cour desquels il fait une description pointilleuse et éclairée des peuples du nouveau monde avant de s’autoriser à émettre son point de vue.

Pour approfondir, Montaigne affirme dans Des cannibales par le biais d’une maxime qu’ « il faut se garder de s’attacher aux opinions courantes et juger en suivant la voie de la raison, sans écouter la voie commune », encourageant ainsi à développé un esprit critique personnel en s’émancipant des idées reçues.

Le courant humaniste est donc un passeport vers l’ouverture à l’autre, l’émancipation de l’opinion courante et l’acceptation de l’altérité. Rencontrer un monde nouveau, c’est aussi remettre en question le sien.

S’ouvrir à l’autre permet de réviser sa propre pensée et de relativiser ses préjugés.

Se comparer à l’altérité c’est mettre en relation l’inconnu et le connu pour rendre imaginable la nouveauté.

Ce processus n’est possible qu’uniquement grâce à la curiosité et à la capacité à se remettre en question.

De plus le regard du nouveau monde permet de révéler les dysfonctionnements européens et déclenche une réflexion sur nos propre mœurs.

Ainsi dans ses Lettres persanes , Montesquieu fait, par le regard de l’étranger,une critique de la société française, obligeant le lecteur à réfléchir à son comportement.

Dans son texte, les normes européennes sont tournées en dérision grâce à. »

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