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Peut-on se fier aux apparences ?

Publié le 23/03/2005

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L'apparence peut également être celle de la pensée, et être tout aussi illusoire (Kant). L'apparence est certes constitutive de l'expérience sensible, mais, pour Kant, nous n'avons accès qu'à elle : le monde des phénomènes renvoie en effet au monde des choses en soi, dont nous n'avons pas accès, car nous ne sommes pas pourvus d'une intuition intellectuelle. Ce qui constitue l'apparence réelle, alors, si l'on entend toujours ce terme dans le sens de l'illusion, ce sont les raisonnements fondés sur des concepts qui portent sur cette réalité inaccessible des choses en soi. Ces raisonnements sont nommés « dialectiques » par Kant, en référence à Aristote : un raisonnement dialectique est un raisonnement qui utilise des concepts auxquels ne correspond aucune intuition sensible. Ainsi, dans la perspective kantienne, il s'agit de rester toujours dans le domaine des apparences, si l'on entend par là le domaine des phénomènes (en tant qu'objets de toute expérimentation possible), et de s'éloigner de l'apparence transcendantale des raisonnements dialectiques. L'on s'écartera donc de l'apparence dialectique, précisément parce que l'on entend respecter notre mode d'appréhension des apparences phénoménales. III. L'apparence, c'est l'être lui-même : il faut se fier à elle comme au fondement de notre expérience vécue (la phénoménologie). La phénoménologie, initiée par Husserl, a pour mot d'ordre le « retour aux choses mêmes » (Ideen) ; en effet, la phénoménologie constitue une doctrine philosophique qui part du principe que l'objet n'est rien d'autre que les phénomènes qui le manifestent. Ainsi, il n'y a plus d'opposition entre l'essence et l'apparence, ou entre la vérité et l'apparence.

-L'apparence désigne ce par quoi une chose apparaît ; elle est donc liée à la chose même dont elle constitue la manifestation.

-Or, nous pouvons avoir deux conceptions générales de l'apparence : d'une part, l'apparence peut constituer une sorte de reflet qui manifeste un objet qui lui est par nature distinct ; mais d'autre part, l'apparence peut aussi être considéré comme étant par essence constitutif de cet objet même, en tant que l'objet ne serait rien d'autre que son apparence même.

-D'où une attitude ambivalente face aux apparences : doit-on avoir une certaine retenue face aux apparences, comme si elles constituaient le lieu des illusions ? ou bien doit-on, au contraire, en avoir une confiance aveugle, au sens où elles seules constitueraient le socle réel à partir duquel le monde pourrait être perçu dans sa réalité propre ? Quelles sont les diverses attitudes à adopter face aux apparences, selon les conceptions particulières que l'on peut se forger de celles-ci ?

 

« universellement la cause de toutes les choses bonnes et belles, elle qui a engendré, dans le monde visible, la lumièreet le souverain de la lumière, étant elle-même souveraine dans le monde intelligible, dispensatrice de vérité etd'intelligence : c'est elle qu'il faut voir si l'on veut agir sagement, soit dans la vie privée, soit dans le vie publique.(La République, livre VII). II.

L'apparence peut également être celle de la pensée, et être tout aussi illusoire (Kant). L'apparence est certes constitutive de l'expérience sensible, mais, pour Kant, nous n'avons accès qu'à elle : lemonde des phénomènes renvoie en effet au monde des choses en soi, dont nous n'avons pas accès, car nous nesommes pas pourvus d'une intuition intellectuelle.

Ce qui constitue l'apparence réelle, alors, si l'on entend toujoursce terme dans le sens de l'illusion, ce sont les raisonnements fondés sur des concepts qui portent sur cette réalitéinaccessible des choses en soi.

Ces raisonnements sont nommés « dialectiques » par Kant, en référence à Aristote :un raisonnement dialectique est un raisonnement qui utilise des concepts auxquels ne correspond aucune intuitionsensible.

Ainsi, dans la perspective kantienne, il s'agit de rester toujours dans le domaine des apparences, si l'onentend par là le domaine des phénomènes (en tant qu'objets de toute expérimentation possible), et de s'éloigner del'apparence transcendantale des raisonnements dialectiques.

L'on s'écartera donc de l'apparence dialectique,précisément parce que l'on entend respecter notre mode d'appréhension des apparences phénoménales. III.

L'apparence, c'est l'être lui-même : il faut se fier à elle comme au fondement de notre expériencevécue (la phénoménologie). La phénoménologie, initiée par Husserl, a pour mot d'ordre le « retour auxchoses mêmes » ( Ideen ) ; en effet, la phénoménologie constitue une doctrine philosophique qui part du principe que l'objet n'est rien d'autre que lesphénomènes qui le manifestent.

Ainsi, il n'y a plus d'opposition entre l'essenceet l'apparence, ou entre la vérité et l'apparence.

Le rôle philosophique de cepostulat de départ est d'une importance extrême, car il s'agit, pour laphénoménologie, de fonder le savoir sur la recollection des impressionsphénoménologiques de base.

L' épochè husserlienne constitue ainsi le gage premier d'une confiance retrouvée en l'apparence.

C'est à partir d'elle quepeuvent se constituer des théories qui permettront d'expliquer, par exemple,les théories scientifiques elles-mêmes.

En retrouvant le sens des apparences,c'est-à-dire du vécu primordial, on peut ainsi expliciter et éclaircir lesfondements des théories qui, elles, s'édifient sur l'occultation voire sur ladénégation de l'apparence.

La science de l'apparence, du phénomène, doitdonc asseoir les théories qui s'édifient sur leur dénégation même.

Comme il n'ya d'être que de l'apparaître, refuser d'accorder sa confiance au paraîtrerevient à dénier l'être lui-même. Conclusion. -L'apparence est, si l'on peut dire, elle-même victime des « apparences », puisqu'elle est toujours assimilée à la notion d'illusion, de façon péjorative ; est apparent, dans cette perspective,ce qui est ontologiquement dégradé par rapport à un modèle supérieur. -Or, l'apparence n'est pas qu'une illusion, ou du moins c'en est une de la déterminer comme telle ; car l'apparence,en tant qu'elle est cela même qui révèle l'objet, est cet objet lui-même ; il faut donc en passer par elle pour pouvoirdéterminer les structures essentielles de la réalité, puisque toute réalité est une réalité vécue . -Se demander s'il faut se fier aux apparences, c'est tomber dans l'ambiguïté de la valeur à accorder à la notiond'apparence : l'on ne saurait se fier aux apparences sensibles ni aux raisonnements dialectiques pour pouvoir édifierune théorie scientifique valable universellement et empiriquement, mais une métaphysique de l'apparence restenécessaire pour fonder la théorie scientifique elle-même.

Se fier aux apparences, en définitive, c'est donc se fier ànotre propre pouvoir de fonder : n'est donc victime des apparences que la théorie qui dénie le statut fondationnel etmétaphysique des apparences. Second corrigé de ce même sujet (un second et dernier code PassUp vous est demandé.

Ce code vous coûtera1,80 euros).. »

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