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Peut-on simplement être soi même ?

Publié le 22/02/2012

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Le verbe « être » nous renvoie aux actions d'exister, de se trouver là, et aux notions d'identité, d'appartenance d'un prédicat à un sujet. Quant au terme « soi même », il désigne ce qui nous est propre, ce qui nous constitue. L'adverbe « simplement » implique une notion de restriction et le verbe « pouvoir » indique la capacité, la possibilité. Le sujet présuppose que l'on pourrait être plus que sois même, mais si l'on est plus que soi même, qui sommes nous ? Et de quoi est constitué cet « ajout » à nous même ? Pour ce faire nous étudierons dans un premier temps ce qui constitue ce « moi-même », pour nous interroger dans un second temps sur l'apport des autres et de la société sur ce « moi » pour finir nous nous demanderons si le but de la vie n'est pas de devenir sois même.

« essais « l'homme n'est pas maitre dans sa propre maison ».

On peut citer le cas les cas d'une femme, aimantinconsciemment le mari de sa sœur, ce dernier étant marin.

Lorsqu'il partait en mer elle devenait aphone.

C'est doncbien que le vécu a une grande influence sur notre moi et que nous ne sommes pas seulement nous même.Enfin nous sommes continuellement en relation avec autrui, on retrouve ici la notion d'intersubjectivité inventée parMerlot-Pontit, c'est-à-dire une relation réciproque et constitutive des consciences comme sujets, cette altéritéessentielle qui fait de tout être humain un alter ego pour autrui.

Cette intersubjectivité, donc les différents pointsdu vue influencent notre moi et donnent au monde toute son épaisseur.

Par exemple, un individu ayant rencontré aucours de lointains voyages des populations locales et dialoguant avec elles ; cet individu pourra relativiser etprendre du recul sur sa propre culture. Cependant, « devenir soit même »n'est-ce pas l'une des quêtes poursuivie par de nombreux individus en quêtesd'identité en ces heures d'uniformisation de la société ? L'introspection permet de prendre du recul sur tous nos acquis sociétaux, nos apparaître et de cerner ce qui nousconstitue nous même.

Comme l'a fait graver Socrate sur le fronton du temple de Delphes « Connais-toi toi-même ».De plus l'être humain tant à devenir lui-même tout au long de sa vie.

En effet l'enfant dès sa phase du « non »cherche à exister et donc à devenir soi même en s'opposant à tout se qui n'est pas soi.

On retrouve le mêmephénomène chez l'adolescent qui s'oppose à tout se qui représenta pour lui une autorité parentale.

S'opposant àelle, il affirme sa propre personnalité et devient lui-même.Enfin l'art permet de « devenir sois même », effet de nombreux artistes utilisent l'art comme tel.

C'est notamment lecas de Rousseau dans ces Confessions, roman autobiographique ou il cherche à savoir qui ai-je été et qui suis-je ? En définitive nous avons une connaissance de nous même et de notre identité, mais cette connaissance estimparfaite car cette identité à été bâtie par l'éducation que nous avons reçue, la société dans laquelle nous vivons,notre vécu et notre rapport avec autrui.

De plus nous ne nous connaissons seulement tel que les autres ne nous lelaisse voir, avec leur subjectivité, leurs préjugés.

Dès lors nous pouvons dire que devenir sois même est une quête,qui se poursuit tout au long de la vie notamment lorsque l'on bâtit notre personnalité, cette quête peut égalementprendre la forme d'une œuvre d'art.Le fait de « devenir soi même » est un phénomène en vogue.

On peut à ce propos citer le slogan de la campagne derecrutement de l'armée de terre « devenez vous-même » qui incite les jeunes à bâtir leur propre identité en cesheures d'uniformisation de la société et des individus.

On ne nait pas soi même, on le devient.. »

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