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Peut-on soutenir à chacun sa vérité ?

Publié le 31/01/2023

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« Peut-on soutenir « A chacun sa verité » ? Si aujourd'hui la théorie de l'évolution soutenue par charles Darwin est unanimement reconnue comme vraie, des groupes créationnistes défendent le contraire.

De même, le fait que la Terre soit ronde est un fait établi et n'est plus à prouver.

Pourtant toute une communauté prétend que la Terre est plate.

Si aujourd'hui l'existence de Dieu est remise en cause dans nos societés occidentales, ce n'est pas le cas dans certain pays.

Dans un but de recherche de la vérité l'homme peut-être amené à se questionner sur la multitude d'avis et de façon de penser à travers le monde. Comment départager la multitude d'opinions concernant un même fait ? Certaines s'éloignent-elles plus que d'autres de la réalite ? Peut-on dire d'un point de vue qu'il est vrai, et d'un autre qu'il est faux ? Si l'homme peut dans un premier temps se référer à ses sens dans un but de comprendre le monde qui l'entoure, il est très vite confronté à une grande diversité d'opinions. Peut-on dans ce cas considerer que chaque opinion est valable dans un référentiel donné et ainsi soutenir « à chacun sa vérité » ? Ou alors sommes nous bloqués dans une impasse et notre but serait d'y échapper à tout prix ? Dans un premier temps nous allons voir les raisons qui nous poussent vers une conception relative de la vérité.

Puis nous verrons en quoi la logique et la rigueur permettent d'éliminer la dimension subjective du relativisme.

Et pour finir nous verrons en quoi la logique et la méthode rigoureuse ne permettent cependant pas d'accéder à la vérité absolue. Il existe une infinité de points de vue et de manière de penser, qui resultent de l'éducation, du langage, du culte, du milieu social, de la famille et même de l'âge. Tous ces points de vue sont traduits par des enoncés vrais pour celui qui les dit. Par exemple, la phrase « ce mur est de couleur bleue », n'est en définitive vrai que pour celui qui le dit car rien ne prouve que tout le monde perçoit les mêmes couleurs. Ce sont des vérités expérimentales qui résultent de notre perception sensorielle des choses. Ainsi, peut-être qu'un énoncé n'a de sens que dans un certain système de référence propre à chacun.

Une perception relative de la vérité défend l'idée selon laquelle il existe autant de vérités qu'il existe de référentiels differents. Ainsi la vérité serait donc de nature relative et non absolue. Les connaissances de l'homme dépendent obligatoirement de ses sens.

Par exemple, une personne aveugle de naissance ne pourra jamais accéder aux mêmes connaissances visuelles qu'une personne voyante.

De plus, sa perception du réel sera déformée par la prédominance de ses autres sens.

Chaque individu a donc une vision plus ou moins déformée de la réalité. Ce caractére subjectif de nos sens provient également de notre interprétation intime du réel. En effet, l'éducation, le milieu social, la religion, sont autant de paramètres susceptibles de modifier l'image que l'on se construit de la réalité sensible. La connaissance sensible est donc subjective puisque nos sens sont le fruit d'une interprétation intime du réel.

Ce manque d'objectivité se retrouve notamment dans notre ressenti des choses.

Par exemple la phrase « il fait froid » n'est pas objective car la nature se moque bien du froid ou du chaud, cela n'est qu'une impression.

De même, les goûts, les peurs, ce que l'on trouve beau ou laid ou même ce que l'on trouve juste ou injuste sont des avis subjectifs. Nous retrouvons cette idée que les sens ne sont qu'une illusion de la realité dans les textes de Platon (350 avantJ-C).

L'allégorie de la caverne illustre cette situation ou l'homme est trompé par ses sens et n'a accès qu'a une image biaisée de la réalité. Jusqu'ici, nous constatons que certains énoncés, de part leur subjectivité, ne sont valables que dans un certain référentiel.

En effet la couleur des choses, la douleur ou même l'amour sont autant de notions dépourvues de sens dans un contexte général.

Cependant, une grande partie des énoncés vrais ne dépendent d'aucun referentiel et se suffisent à eux-mêmes. En effet la vérité intelligible n'est pas altérée par nos sens et est indépendante de toute interprétation intime. Le raisonnement logique nous amène à des vérités intelligibles.

Les Mathématiques par exemple ne prennent pas comme objet de réflexion des objets de la réalité sensible mais des objets imaginaires avec.... »

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