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Peut-on tirer des leçons de l'histoire ?

Publié le 31/01/2004

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histoire
1.      L'expérience ne nous apprend rien que nous n'ayons déjà en nous. ·         Si l'on pense à l'expérience comme à un professeur, en tant que l'on peut en tirer des leçons, en apprendre quelque chose, on conçoit assez vitre des limites à ces leçons. « Attendu donc que l'âme est immortelle et que, bien des fois, elle est née, et a vu et les [choses] d'ici-bas et les [choses] de l'Hadès et toutes choses, il n'est pas possible qu'il y ait quoi que ce soit qu'elle n'ait appris ; en sorte qu'il n'est en rien étonnant qu'il lui soit possible de se remémorer ce que justement elle savait auparavant. Car attendu que la nature tout entière est d'une même famille, et que l'âme a tout appris, rien n'empêche qu'en se remémorant une seule chose, ce que précisément les hommes appellent « apprendre », celle-ci ne mette à jour tout le reste » Platon, Menon, 81c.   ·         Platon, sur ce sujet, est très explicite : l'expérience n'est qu'une remémoration de ce que l'on a déjà appris. ·         La leçon nous à été donnée, l'âme connaît d'ores et déjà. Ce que fait l'expérience, c'est nous rappeler ce que nous savions déjà. ·         Pour Platon, il faut se remémorer ce que c'est qu'apprendre pour connaître. La sensation donnée par l'expérience est un rappel.
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« · Pour répondre à cette double question, il faut aussi mieux comprendre ce que l'on retient par les termes de leçon et d'expérience. · La leçon est comprise de nos jours comme ce qui est donné à apprendre par le maitre.

Ce sens signifie pour nous que l'expérience puisse être notre maitre.

Mais aussi que ce qui est donné par l'expérience puisse s'apprendre,c'est-à-dire que l'on puisse le répéter de manière sûre, comme nous l'avons-nous même appris. · La leçon nous ramène donc à un questionnement de la certitude de l'acquis.

Ce que l'on a appris de l'expérience, si cette dernière est une leçon, reviens à considérer une valeur idéale de l'apprentissage. · L'expérience, justement, se définit ce qui est vécu, quelque chose dont on a la sensation et qui peut nous apprendre autre chose.

Elle peut aussi, en termes scientifiques, être provoquée pour pouvoir l'étudier.

C'est avanttout une sensation. · L'expérience pose aussi un problème philosophique majeur, qui est le point d'accroche de ce sujet : par l'expérience, peut-on connaitre des notions universelles, qui puissent exister avant même que nous en fassionsl'expérience ? · Ce qui nous intéresse dans ce sujet, c'est ce problème, entre idéalisme et empirisme, qui veut que les premiers voient, comme Platon, un monde des idées, et que les seconds n'admettent d'autre connaissance que celle qui vientde l'expérience. · L'expérience comme leçon, si elle peut-être considérée ainsi, devra donc être observée sous ce double objectif : soit elle est ce qui donne toute connaissance, soit elle ne permet pas réellement de connaitre. Problématisation. L'expérience se conçoit naturellement comme quelque chose qui nous donne à connaitre.

Cependant, est-il possiblede ne connaitre que par l'expérience ? La connaissance est-elle quelque chose que nous avons d'ores et déjà ennous, auquel cas l'expérience n'est qu'un répétiteur qui nous rappel ce que l'on sait déjà ? Ou au contraire, nous neconnaissons que par l'expérience, notre esprit ne pouvant alors conceptualiser qu'à partir d'elle ? Enfin, est-ilenvisageable de voir dans l'expérience un maitre qui nous donne la leçon, leçon que nous pourrions alors à notretour transmettre ? Proposition de plan. 1.

L'expérience ne nous apprend rien que nous n'ayons déjà en nous. · Si l'on pense à l'expérience comme à un professeur, en tant que l'on peut en tirer des leçons, en apprendre quelque chose, on conçoit assez vitre des limites à ces leçons. « Attendu donc que l'âme est immortelle et que, bien des fois, elle est née, et a vu et les [choses] d'ici- bas et les [choses] de l'Hadès et toutes choses, il n'est pas possible qu'il y ait quoi que ce soit qu'elle n'ait appris ; en sorte qu'il n'est en rien étonnant qu‘il lui soit possible de se remémorer ce que justementelle savait auparavant.

Car attendu que la nature tout entière est d'une même famille, et que l'âme atout appris, rien n'empêche qu'en se remémorant une seule chose, ce que précisément les hommesappellent « apprendre », celle-ci ne mette à jour tout le reste » Platon, Menon , 81c. · Platon, sur ce sujet, est très explicite : l'expérience n'est qu'une remémoration de ce que l'on a déjà appris. · La leçon nous à été donnée, l'âme connaît d'ores et déjà.

Ce que fait l'expérience, c'est nous rappeler ce que nous savions déjà. · Pour Platon, il faut se remémorer ce que c'est qu'apprendre pour connaître.

La sensation donnée par l'expérience est un rappel. · Descartes sera en ce sens un théoricien du risque de l'expérience : nous devons vivre avec, mais cependant, nous en connaissons pas immédiatement par elle ; au contraire, les sens peuvent êtretrompeur et seul, au final, le cogito est une connaissance assurée. · Les idéalistes (ou rationalistes) tels que Descartes ne voient donc dans l'expérience seule qu'une possible erreur.

Mais en aucun cas de quoi en tirer une leçon, si ce n'est qu'il ne faudrait pas s'y fier.. »

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