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Peut-on vivre sans opinion ?

Publié le 06/01/2013

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Peut-on vivre sans opinion ? L'opinion, terme d'origine latine (opinio, onis : la croyance, la conjecture), peut être située sur une échelle de connaissance entre la science et l'ignorance. A chaque opinion sont associés un certain degré de science que l'on retrouve dans les évènements et faits observés, mais aussi, une part de subjectivité, ce qui fait d'elle une connaissance imparfaite et insuffisante. Ainsi, en comparant le savoir et l'opinion, on prétend la présence de différences mais aussi de points communs bien qu'elle ait été considérée, depuis l'allégorie de la caverne de Platon, comme opposée à la science. La différence entre l'opinion et le savoir tient aux choses sur lesquelles toutes le deux se prononcent. Donner son opinion, c'est dire comment nous percevons les évènements, c'est donc attribuer une valeur (part de subjectivité) à des faits. Néanmoins, même si l'opinion est arbitraire, elle n'est pas forcément absurde. Au contraire, nos opinions nous apparaissent pleines de sens. L'opinion peut donc paraître insatisfaisante et complètement dépassée par la science et pourtant, elle semble être présente à toutes les échelles : ne nous constituons pas une opinion pour choisir la couleur de notre future paire de chaussure ? Pourquoi existe-t-il des débats ? Il apparaît donc un paradoxe (qui d'ailleurs vient du grec ????????? : contraire à l'opinion commune). Pourquoi les opinions sont-elles si puissantes et omniprésentes, voire paraissent indispensables ? Mais aussi, comment peut-on se passer de nos opinions ? Et comment aller au-delà de l'opinion&...

« Quelles sont les sources de nos opinions ? Fondées sur des faits, les opinions proposent une certaine manière de les appréhender, et d’interpréter les conséquences.

Souvent, elles proviennent de nos proches, de nos amis, de l’entourage.

Mais il ne faut pas sous-estimer l’apport du personnel dans son origine.

Car on peut considérer que souvent, dans une opinion, il y a une très petite part de réflexion, qui certes ne mène pas à une vérité, mais qui montre ainsi la partie subjective de l’opinion.

Et ainsi, en énonçant son opinion, l’auteur dévoile un fragment de sa personnalité.

Par exemple, si l’on est contre la peine de mort, c’est que l’on a conscience de l’importance de l’acte qui est celui d’ôter la vie.

Opinion et personnalité sont donc liées.

D’ailleurs, comme l’opinion est partagée avec plusieurs autres hommes, elle permet le développement de la vie sociale à travers les débats et discussions où chacun partage son opinion, l’argumente, ou se rétracte.

Donc celui qui n’a pas d’opinion (ou les rejette) semble voué à une méditation solitaire, sans connaître la sociabilité.

Une attitude qui ne va pas jusqu’au point d’être mortelle à l’homme, mais qui néanmoins lui retire une part de son existence : chaque être vivant est doué du pouvoir de communiquer avec autrui.

Et l’Homme ne peut déroger à cette règle.

De cette façon, l’opinion semble indispensable pour profiter pleinement de son existence. En outre, par abus de langage, les hommes considèrent les opinions comme de propres pensées.

Par exemple : « moi, je pense que… » est équivalent à « mon opinion à moi est… ».

Or, penser et avoir une opinion sont sensiblement différents : penser fait référence à une réflexion bien plus aboutie, alors que l’opinion, qui demande un peu de réflexion, s’appuie beaucoup sur les apparences et les faits.

Cet abus de langage nous montre bien l’importance de l’opinion dans la vie quotidienne.

Si importante que des hommes sont prêts à tuer ou à mourir pour défendre la leur.

Ce qui est presque paradoxal, puisque, a priori, l’opinion qui peut être qualifiée, théoriquement, de faible, est forte. Et même si le savoir et l’opinion sont opposés, si l’opinion semble être bannie des mathématiques, une science exacte, il ne faut pas oublier que l’on peut retrouver l’opinion dans les sciences et notamment dans les conjectures, bases de toute démonstration, puisque la conjecture est une prévision du résultat qu’on va obtenir, fondée sur des apparences : c’est le principe de l’opinion. Ainsi, dans un premier temps, l’opinion nous apparaît en corrélation avec la personnalité, l’existence, la science, et avec bien d’autres domaines.

Ces liens nous permettent de justifier son importance, voire son caractère essentiel.

Cependant, de nombreux philosophes rejettent ce concept d’opinion et affirme qu’on peut vivre sans. L’opinion, étant située entre la vérité et le doute, n’est pas parfaite.

Il semble donc possible et parfois même, préférable de vivre sans.

On entend par opinion, une affirmation qui n’a pas été soumise à un examen critique.

Elle est reçue par la conscience sans savoir si elle est vraie ou fausse.

2. »

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