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Parlant des adultes, André Gide écrit dans les Nourritures Terrestres : Leur sagesse ? Ah ! leur sagesse, mieux vaut n 'en pas faire grand cas. Elle consiste à vivre le moins possible, se méfiant de tout, se garant. Il y a toujours dans leurs conseils je ne sais quoi de rassis, de stagnant. Ils sont comparables à certaines mères de famille qui abrutissent de recommandations leurs enfants : Ne te balance pas si fort, la corde va craquer ; ne te mets pas sous cet arbre, il va tonner ; ne

Publié le 08/04/2011

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       Introduction    ■ Gide, hostile à l'image traditionnelle du sage équilibré qui a surmonté ses passions, limité ses désirs.    ■ Cette prudence se traduit par une forte pression sur la jeunesse. Là encore condamnation des contraintes, des interdits.    ■ Dans Les Nourritures Terrestres, Gide, réagissant contre une éducation rigoriste et sévère, dominée par un puritanisme étouffant, revendique, pour sa vie, le droit à la liberté et aux bonheurs terrestres.   

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« Ces craintes se traduisent par des limitations multiples dans la vie de l'adulte lui-même.

Peur de la vie : hostilité oucontrainte contre les jeunes assimilés à la vitalité. b) stagnation : — habitudes, monotonie ; — absence de désirs, de « faim » comme le dit Gide.

Les jeunes, présentés comme force de changement et demouvement, sont craints.

Tendance des adultes qui détiennent le pouvoir à étouffer ces forces de contestation. c) Ce que Gide ne dit pas : — Des morales, l'auteur choisit une sorte de ligne moyenne. — Le goût du bonheur existe bien chez la plupart des adultes.

Mais il se manifeste peut-être avec moinsd'exubérance que pour les jeunes.

La stabilité, la fidélité peuvent aussi être considérées comme des exigences del'homme et il est abusif d'y voir systématiquement une forme de mort. — La peur qui se manifeste à travers les interdits peut être un signe d'amour. — Evolution de 1897 à 1976.

Régression des interdits mais accroissement des contraintes. Troisième partie : Cette sagesse correspond-elle aux aspirations de la jeunesse ? Là aussi un certain stéréotype de la jeunesse qui aime le danger, le mouvement, la vie. En ce sens, il y a bien opposition et conflit de génération.

Aspiration à la liberté face à une morale limitative.

(Maisc'est bien loin d'être la cause essentielle du « malaise de la jeunesse »). Peut conduire à une rupture radicale entre jeunes et adultes : constitution de morales parallèles (Teddy Boys,Hippies, etc.). Ce qui peut dominer dans la vision du monde adulte par un jeune, ce peut être, plus que la limitation, l'absence desens donné à la vie, l'absurdité, voire l'injustice.

Dans ce cas l'interdit sera moins sensiblement ressenti.

Ce quidominera sera « le mal de vivre » plus que la « fureur de vivre ». Enfin, si le jeune ressent l'amour, le goût du bonheur (même stable, en opposition à la morale de Gide), larégression des interdits relevés à la fin de la deuxième partie dans la vie des adultes, il peut penser que, sous desformes diverses, ses problèmes et ses contraintes sont et seront les mêmes que ceux des adultes. Conclusion Pour Gide la « sagesse des adultes » se réduit à une forme d'interdit, limitation à la libre expression de la vie et de lapersonnalité.

Image un peu stéréotype mais qui correspond à un vaste courant de contestation.

Toutefois, l'auteurdes Nourritures Terrestres met l'accent sur l'individualisme qui ne correspond plus aux aspirations actuelles desjeunes.. »

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