PHILOSOPHIE DE L'INDE

Le premier aspect de la philosophie de l'Inde est le védisme, dont la période culminante se situe entre l'an 1500 et l'an 1000 avant J.-C. Mais le védisme demeure surtout une doctrine religieuse, ensemble de croyances recueillies dans le Véda (Rig-Véda, Sâma-Véda, Yajur-Véda et Atharva-Véda). Ces quatre recueils contiennent des hymnes dédiées aux divinités, et se rapportant pour la plupart aux rites des sacrifices. Les dieux sont des forces naturelles divinisées. La caste sacerdotale des brahmanes exploita ensuite le védisme, qui devint le brahmanisme (env. 1000-600 av. J.-C.). C'est une doctrine religieuse fondée sur le système des castes. Le Brahman, absolu impersonnel, remplace alors les dieux védiques et se transforme lui-même en dieu Brahma. Le Brahman est identique avec l'âme de chacun, avec le soi-même. Le texte fondamental de la philosophie brahmanique est les Upanisads. L'hindouisme est une variation du brahmanisme, avec des nuances panthéiste, polythéiste, voire fétichiste. Brahma y est associé à Vishnou, dieu conservateur, et à Çiva, dieu destructeur. Le jainisme et le bouddhisme sont communément considérés comme des apports hétérodoxes à la religion de l'Inde, bien que leur portée ait été très importante. Siddhârta Gautama, le Bouddha, vécut au Ve s. av. J.-C. La passion entraîne la souffrance, et la vie n'est que souffrance. Renoncer à soi-même, c'est ne plus souffrir. Le nirvana ou anéantissement suprême est l'idéal à atteindre. « Tout ce qui existe est sujet à la mort. Cherchez donc votre salut. «