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Physis et Ontologie

Publié le 03/05/2012

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Introduction

 

1.    Les présocratiques : une vraie « pensée philosophique «. 4 a.    Physiologues ou  Philosophes ?. 4 b.    Le fondamental de l'Etre : Héraclite et Parménide. 5 2.    Phusis et ontologie chez Platon et Aristote. 8 a.    L'Ontologie platonicienne. 9 b.    Aristote et la métaphysique. 11 3.    La pensée ontologique dans la pensée de la phusis. 13 Conclusion.. 16 Bibliographie. 17  Introduction La place de héros fondateur ou de père originaire que tient Socrate dans notre culture et dans la philosophie a conduit à définir par rapport à lui les penseurs qui lui sont antérieurs : ceux que l'on englobe sous de nom de « pré-socratiques « semblent alors non seulement antérieurs à Socrate mais antérieurs à la philosophie.

Ce que nous connaissons cependant de ces penseurs dans leur diversité ne peut être aussi grossièrement caractérisé. Une véritable recherche s'y manifeste, et on doit tenter de la saisir, pour elle-même d'abord, dans sa spécificité, puis dans son éventuel rapport avec les « post-socratiques « Platon et Aristote si on voit en eux la philosophie constituée. C'est à quoi nous invite le sujet « la pensée de la phusis est-elle déjà une ontologie ? «.

Que signifie précisément l'expression « pensée de la phusis « ? Que représente cette pensée ? Que contient-elle ? De quoi se distingue-t-elle ? Qu'est-ce qui  permet, malgré la différence des penseurs, de les regrouper en parlant de « la « pensée de la phusis ? Il faudra également préciser ce qu'il convient d'entendre par « ontologie « et se demander si elle peut prendre diverses formes dont « une « au moins pourrait être reliée à la pensée de la phusis. Enfin le « déjà « de la question semble suggérer que la véritable ontologie est apparue après la pensée de la phusis, et que cette dernière est une anticipation, une annonce, une amorce. La succession dans le temps est-elle hiérarchie ? Ou au contraire l'ontologie découle-t-elle de ce qui est déjà contenu dans la pensée de la phusis ?

« Les présocratiques : une vraie « pensée philosophique » Physiologues ou Philosophes ? Les Présocratiques se consacrent, pour la plupart, à l'étude de la Phusis, ce qui fait qu'Aristote les désigne par le nomd'anciens « physiologues », et qu'on les appelle parfois les anciens « physiciens », plutôt que « philosophes ».

Mais est-cevéritablement leur rendre justice ?La Phusis (ϕ́υσις) est un des concepts fondamentaux de la philosophie grecque.

LesRomains l'ont traduit par natura.

L'étymologie nous aide fortement à comprendre le sens primaire de la phusis grecque:ϕ́υσις vient de ϕ́υεσθαι,« naître », « croître » ; de même que natura vient de nasci, « naître ».Chez certains présocratiques, le mot phusis est utilisé pour désigner la naissance, comme chez Empédocle.

Etudier la phusis,ce n'est donc pas seulement décrier la réalité environnante, le monde, comme on pourrait le croire dans une simpletraduction de phusis par « nature », c'est se demander d'où viennent les choses.

Comment naissent-elles et croissent-elles ?La plupart des Présocratiques avaient publié des traités « Sur la nature » (Peri Physeôs), rédigées souvent en vers.

Par lesfragments et les citations qui nous sont parvenus, on sait que, dans ces traités sur la nature, les Ioniens cherchaient unprincipe (en grec, « archè ») pour expliquer la formation du cosmos et l'existence de la vie : pour Thalès, ce sera l'eau ; pourAnaximène, l'air ; pour Héraclite, le feu ; pour Empédocle, ce seront les quatre éléments combinés entre eux.

Le principe del'organisation du monde est ainsi identifié dans les éléments premiers de la matière.

Mais d'autres trouveront ce principeailleurs que dans les éléments physiques : ainsi, pour Anaximandre, le principe est l'infini ; pour Pythagore, c'est le nombre ;pour Anaxagore, l'esprit.Ils étaient d'ailleurs en général des savants polyvalents, à la fois géomètres (on connaît encore en cette matière lesthéorèmes de Thalès et Pythagore), astronomes, et intéressés par les phénomènes biologiques.

Dans leurs études ilsmontrèrent un sérieux quant aux explications qu'ils donnèrent sur l'origine et la formation du monde.

Ce n'est plus par desmythes ou des fictions qu'ils expliquèrent l'origine et le principe, mais par des concepts rigoureux.

C'est un passage desmythes à la science.

Certains historiens le qualifieront de passage de la civilisation du mythos (la fable) au logos (la raison).Ce phénomène se poursuit jusqu'au Ve siècle av.

J.-C., où naissent encore des sciences comme la philosophie (Socrate),l'Histoire (Hérodote) et la médecine (Hippocrate).On voit déjà que les présocratiques ne restent pas attachés, dans l'étude de la nature, à l'expérience immédiate, au sensible.D'une part, ils cherchent pourquoi ce qui est est tel qu'il est, et cela non pas dans le mythe ou la fable, mais dans la réalité ellemême.

D'autre part, cette recherche de la cause, dans l'analyse des caractéristiques communes, se veut aussi englobante quepossible, visant la totalité.

Par ces deux traits, ils peuvent bien être dits « philosophes ».

Le fondamental de l'Etre : Héraclite et Parménide.

Cette recherche d'un principe unique est dans l'histoire de la réception des premiers grecs, caractérisée plus particulièrementdans les positions – que l'on schématise comme opposées – d'Héraclite , penseur du temps et du devenir, et deParménide, penseur de la stabilité.- HéracliteToutes les choses qui viennent nous viennent de la Phusis qui est le mouvement des choses pour venir à nous, la croissancedes choses, la poussée (des végétaux, par exemple).

Tout vient et se fait dans le temps, de sorte que le temps bâti et détruit.Le temps comme puissance de construction et de destruction est l'élément fondamental de la « Phusis ».

C'est la traductionde trois images fondamentales : le jeu de l'être, le fleuve du temps, le monde feu.La question d'Héraclite est celle de l'être et du désir, de l'identité qu'il y a malgré tout à travers le changement.

QuandHéraclite décrit le fleuve, dans le fragment 84 a, il pense à la fois l'écoulement des eaux et la permanence du fleuve.

Lemouvement est un perpétuel changement et en même temps un équilibre.

Le regard du philosophe est le regard de celui quipourra voir la permanence de l'être dans les changements.Ainsi ces trois images sont des méditations sur l'apparence et la vérité, sans dévalorisation de l'apparence.

Il y a une véritableréflexion sur le jeu de l'apparence, laquelle vient et disparaît.

De sorte que le tout est ce jeu de l'être où chaque chose setransforme en son contraire pour gagner son identité à travers des formes multiples.

Cf.

fragment 126 : il y a un devenircosmique qui se manifeste dans le temps.

Ce n'est pas « toute chose se détruit », c'est « toute chose est dans le devenir ».

Leschoses se font selon une permanence du mouvement qui ne peut que devenir.

L'expression « tout est mouvement» qui aservi à résumer Héraclite vient de Platon.

- ParménideParménide est l'auteur d'un poème intitulé « De la Nature », dans lequel il expose ses vues sur les voies qui s'offrent à celuiqui recherche la connaissance philosophique du monde.

Ces voies sont au nombre de deux.

La première partie du poèmeexpose la première voie, celle de la Vérité.

La deuxième partie expose la deuxième voie, celle des opinions que nous nousformons sur notre monde extérieur.

La première voie correspond à celle de la connaissance vraie de «l'unité de l'être dans. »

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