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Pluralité des vérités et relativisme ?

Publié le 07/02/2004

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Mais, dans ce cas de figure, pourquoi retiendrait-on l'approche des sophistes plutôt que celle de leurs adversaires ? Platon conclut, contre l'approche sophistique de la vérité, qu'il doit y avoir un critère susceptible de nous aider à distinguer les vérités entre elles. Platon: La vérité est une et indivisible: rhétorique et dialectique Dans le Cratyle, Socrate discute avec Hermogène de la thèse célèbre du relativisme de Protagoras suivant laquelle : "L'homme est la mesure de toute chose." L'essence des êtres existants est-elle stable ou bien variable suivant les individus qui les considèrent ? Les choses sont-elles telles qu'elles nous paraissent ou bien ont-elles une essence permanente, invariable et absolue, rigoureusement indépendante de l'observateur ? Il faut pourtant admettre, remarque Socrate, qu'il existe un grand nombre d'hommes "méchants" et déraisonnables, et un très petit nombre d'hommes qui, en revanche, sont justes, bons et raisonnables. Force est bien d'admettre qu'il existe une raison et une déraison. Si Protagoras dit vrai, toutes les opinions se valent. Chacun détient pour soi la vérité, et il n'y a jamais d'opinions fausses. Des opinions contradictoires seraient également vraies, et il faudrait supposer que la vérité peut se contredire elle-même.

« Il apparaît que le scepticisme comme le relativisme est une position intenable.

Dès qu'il sedit il se contredit. • Dans cette approche qui soumet à l'écoulement du temps les phénomènes naturels, les individus et la vérité dontils sont porteurs, l'idée même d'une vérité valable de tout temps et en tout lieu – universelle – n'a pas de sens.

Dèslors, comment pourrait-on parler de vérité soustraite à l'écoulement du temps, c'est-à-dire éternelle ? La critique platonicienne • Platon combat cette conception dangereuse parce qu'elle considère que tout discours, toute explication, toutethéorie en vaut bien une autre.

Elle renonce dès lors à distinguer le vrai de ce qu'il n'est pas (le faux) et de ce quiprésente les apparences du vrai sans être vrai – c'est-à-dire le vraisemblable.

Or, aucune connaissance ne sauraitêtre fondée à partir du moment où l'on renonce à distinguer la vérité de ce qu'elle n'est pas. • Le philosophe montre alors que si l'on tient à la conception des sophistes, il faut admettre que leurs contradicteurssont également dans le vrai.

Mais, dans ce cas de figure, pourquoi retiendrait-on l'approche des sophistes plutôtque celle de leurs adversaires ? Platon conclut, contre l'approche sophistique de la vérité, qu'il doit y avoir un critèresusceptible de nous aider à distinguer les vérités entre elles. Platon: La vérité est une et indivisible: rhétorique et dialectique Dans le Cratyle, Socrate discute avec Hermogène de la thèse célèbre de Protagoras suivant laquelle : "L'homme estla mesure de toute chose." L'essence des êtres existants est-elle stable ou bien variable suivant les individus qui lesconsidèrent ? Les choses sont-elles telles qu'elles nous paraissent ou bien ont-elles une essence permanente,invariable et absolue, rigoureusement indépendante de l'observateur ? Il faut pourtant admettre, remarque Socrate,qu'il existe un grand nombre d'hommes "méchants" et déraisonnables, et un très petit nombre d'hommes qui, enrevanche, sont justes, bons et raisonnables.

Force est bien d'admettre qu'il existe une raison et une déraison.

SiProtagoras dit vrai, toutes les opinions se valent.

Chacun détient pour soi la vérité, et il n'y a jamais d'opinionsfausses.

Des opinions contradictoires seraient également vraies, et il faudrait supposer que la vérité peut secontredire elle-même.

Or, d'une part, la vérité est une et indivisible : elle ne peut se contredire elle-même souspeine de se détruire ; l'expérience montre bien qu'il existe des hommes raisonnables, capables de prononcer desvérités, tandis que d'autres sont déraisonnables qui ne s'en tiennent qu'aux apparences multiples, diverses etchangeantes, sans jamais accéder à une quelconque vérité.

Dans le Gorgias, Socrate montrera à son interlocuteurPolos qu'il y a deux types de discussion et de réfutation : la rhétorique, qui consiste à bien parler, de telle sorte quel'on emporte l'assentiment de l'auditoire — c'est l'art des sophistes, qui ne vise qu'à convaincre et à persuader — etla dialectique, qui est une discussion pas à pas en vue d'atteindre la vérité en réfutant les apparences.

Larhétorique s'adresse au coeur et aux sentiments, la dialectique est un art de la raison qui ne s'adresse qu'à l'espritrationnel et raisonnable.

En effet, il ne suffit pas de "produire contre moi une foule de faux témoins pour medéposséder de mon bien et de la vérité".

Ce n'est pas la foule qui a raison parce qu'elle est la plus nombreuse, etjamais on ne pourra correctement établir une vérité en emportant l'assentiment du plus grand nombre.La dialectique philosophique ou l'art de découvrir la vérité se suffit de deux interlocuteurs raisonnables et sérieux quimènent un débat serré en vue de résoudre un problème précis.. »

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