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Pouquoi devrait-on respecter la nature ?

Publié le 27/02/2008

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Pouquoi devrait-on respecter la nature ?

Dès qu’il naît, un enfant commence à s’enraciner au sein d’une civilisation, pratiquant un langage donné, et toutes sortes de coutumes. L’humanité est définie par ses pratiques sociales, le fait qu’elles sont héritées, un langage et des codes sociaux, et qu’elles appartiennent en conséquence à un domaine entièrement étranger à la nature.

Si l’homme doit le respect à la nature, cela signifie qu’elle a un devoir envers elle et qu’il se doit de satisfaire une valeur morale. Mais, le respect est un sentiment éprouvé face à une valeur jugée éminente ou absolue. Selon Kant, c’est le seul mobile subjectif possible de l’action morale désintéressée c’est-à-dire d’une action déterminée objectivement par la seule représentation de la loi. Le respect est alors ce qu’on doit à autrui en tant que personne morale mais, la nature n’étant pas une personne morale, lui doit-on également le respect ?

Pour mieux comprendre la corrélation du respect de l’homme avec la nature, nous allons analyser les faits, les causes et les conséquences.

« Dès qu'il naît, un enfant commence à s'enraciner au sein d'une civilisation, pratiquant un langage donné, et toutessortes de coutumes.

L'humanité est définie par ses pratiques sociales, le fait qu'elles sont héritées, un langage etdes codes sociaux, et qu'elles appartiennent en conséquence à un domaine entièrement étranger à la nature. Si l'homme doit le respect à la nature, cela signifie qu'elle a un devoir envers elle et qu'il se doit de satisfaire unevaleur morale.

Mais, le respect est un sentiment éprouvé face à une valeur jugée éminente ou absolue.

Selon Kant,c'est le seul mobile subjectif possible de l'action morale désintéressée c'est-à-dire d'une action déterminéeobjectivement par la seule représentation de la loi.

Le respect est alors ce qu'on doit à autrui en tant que personnemorale mais, la nature n'étant pas une personne morale, lui doit-on également le respect ? Pour mieux comprendre la corrélation du respect de l'homme avec la nature, nous allons analyser les faits, lescauses et les conséquences. L'homme étant doué de conscience, il prend par rapport à la nature une certaine distance, un certain recul.

Iloccupe une position extérieure à la nature puisqu'il est capable d'agir sur celle-ci pour la transformer, la modifier, ladomestiquer et faire en sorte qu'elle réponde à ses désirs et à ses volontés.

Mais, l'homme d'une autre façon doit lerespect à la nature car il y est soumis, c'est-à-dire qu'il est contraint par une force qu'il ne contrôle pas et qui nes'exerce pas toujours dans le sens qu'il souhaiterait.

Ainsi, la nature considérée comme une puissance de vie reprendà l'homme ce que parfois elle lui donne ou ce que l'homme a pu en tirer.

La soumission de l'homme à la nature a donctoujours été vécue par lui comme une sorte de calamité dans la mesure où la nature lui est toujours apparue commeune réalité inconstante et ambivalente.

L'homme a longtemps personnalisé, voire défié la nature.

En effet, la naturea souvent été assimilée à une mère universelle, à une déesse donneuse de vie.

Cependant, si la nature estsynonyme de vie, elle est aussi et nécessairement son contraire, la mort.

En effet, la maladie est aussi naturelle,comme les séismes ou les tempêtes qui ravagent tout sur leur passage sèment misère et désolation.

Aussi l'hommes'est-il longtemps senti soumis à la nature, c'est-à-dire mis sous l'autorité aveugle d'une nature sans pitié qu'ildevait subir et contre laquelle il ne pouvait rien. Si l'on reprend la formule cartésienne, il convient de préciser qu'elle ne dit pas que l'homme est maître et possesseurde la nature, mais qu'il est « comme maître et possesseur de la nature » et la conjonction « comme » joue un rôleconsidérable dans la mesure où l'homme n'est précisément pas considéré par Descartes comme l'équivalent d'unmaître et possesseur de la nature, mais comme son analogue, ce qui est différent.

L'homme ne peut pas être levéritable maître de la nature car selon Descartes le seul être qui puisse être considéré comme tel est Dieu qui en estle créateur.

Pour trouver sa véritable place, l'homme ne peut se contenter de vivre de manière naturelle ou animale,il doit satisfaire des désirs.

L'homme doit nécessairement se soumettre à la nature pour la maîtriser, pour reprendreune phrase du philosophe anglais Francis Bacon (1561-1626) : « On ne triomphe de la nature qu'en lui obéissant ».

Ilfaut ruser avec la nature.

En envisageant ainsi la rapport de l'homme avec la nature, il semble possible de dépasserl'opposition entre nature et soumission car ni maître, ni soumis, l'homme n'est pas nécessairement opposé à lanature, son rapport à la nature n'est ni un rapport de domination, ni un rapport de soumission, il n'y a pasnécessairement un rapport conflictuel entre l'homme et la nature. Ni esclave, ni maître de la nature, l'homme se doit de réaliser sa nature, c'est-à-dire d'accomplir son œuvretransformatrice de la nature sans nuire à ce qui est pour lui la condition nécessaire de sa survie corporelle etspirituelle, il ne doit donc pas pour cela agir contre la nature, mais avec elle, en elle, c'est ainsi qu'il contribue aumieux à la perfection de son humanité et de la nature dont il fait partie.

L'homme doit donc le respect à la nature. Cependant, l'homme peut peut-être considéré qu'il ne doit pas le respect à la nature car il peut la maîtriser et laconsidérer comme un objet qui n'est plus digne d'être respecté.

En effet, comprendre la nature et s'apercevoir quel'on peut agir sur elle, c'est passer d'une nature considérée comme objet à une nature objet, c'est passer d'unenature dotée d'une âme à une nature conçue sans volonté et ne poursuivant aucune fin.

Ainsi conçue, la nature n'aplus de raison d'inspirer crainte ou respect, car principalement en ce qui concerne le respect, elle n'en est plusdigne.

Le respect est la reconnaissance d'une valeur principalement morale, or la moralité existe par la liberté(volonté et effort pour agir dans un sens et d'une certaine manière).

On juge une personne par les actes qu'ellecommet, ainsi plus la réalisation de cette action demande un plus grand effort, plus cette personne mérite durespect.

Le philosophe Kant parle de ce sentiment dans Les fondements de la métaphysique des mœurs .

De plus, la nature n'est pas digne de respect car c'est un corps sans âme, des objets obéissants à des lois mais, qui nepoursuivent pas une fin précise.

Les sciences et les techniques humaines permettent une meilleure connaissance dela nature afin de pouvoir agir sur elle, ainsi l'homme peut être considéré « comme maître et possesseur de lanature » comme le dit Descartes dans la sixième partie du Discours de la méthode .

Dire que l'homme est « comme maître et possesseur de la nature » grâce aux sciences et aux techniques qui en dérivent, c'est affirmer quel'homme a tous les droits sur la nature, qu'il peut la transformer à sa guise, modifier la nature de l'être vivant et la. »

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