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Pour être heureux, faut-il être étranger au monde ?

Publié le 05/03/2004

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MONDE (lat. mundus, monde)

Gén. Désigne d'abord un système bien ordonné. Puis simplement la Terre. Enfin, l'Univers tout entier. Méta. Ensemble de tout ce qui existe dans l'espace et dans le temps. Pour Kant, le monde est une des trois Idées de la raison pure (comme l'âme et Dieu ). En effet, l'Idée de monde dépasse le champ de toute Expérience possible si bien qu'on peut aussi bien affirmer que le monde est fini ou infini. antinomie. Exist. Horizon de sens pour la conscience. Le monde est d'abord pour l'homme l'horizon de son action, avant d'être objet de connaissance : il est dans le monde et non face au monde.

HEUREUX / HEUREUSE: Qui jouit du bonheur, qui est durablement content de son sort.

PEUT-ON : Ce genre de sujet interroge sur la capacité, la faculté, la possibilité de faire ou de ne pas faire quelque chose, d'être ou de ne pas être. Il faudra distinguer la possibilité technique et la possibilité morale. FAUT-IL : Ce genre de sujet interroge sur la nécessité. * Distinguez nécessité objective et nécessité subjective. * La nécessité implique soit un rapport logique, soit un rapport moral avec le sujet; parfois les deux.

« l'une des manifestations les plus évidentes) que le bonheur humain ne peut être autre chose qu'un état desatisfaction éprouvé a une vie laborieuse et la plus dépourvue possible des maux inhérents a la condition humaine.

II.

Une conception réductrice du bonheur? Le bonheur voltairien mérite-t-il réellement ce nom ? a.

Cependant, nous pouvons nous interroger a juste titre sur la validité de la définition voltairienne du bonheur en nousposant une question très simple : qui voudrait réellement du bonheur de Candide à la fin du conte éponyme ? Eneffet, la définition voltairienne du bonheur dans ce texte est extrêmement désenchantée : le bonheur n'est quel'état le moins voisin qu'il est possible de la souffrance et du malheur.

C'est un état de repli sur soi, de timide etmomentanée satisfaction, toujours menace d'être détruit par les forces du mal (catastrophes naturelles, folie etfanatisme religieux des hommes…) qui rodent dans le monde.

Nous pouvons donc nous demander si la définitionvoltairienne ne souffre pas d'un pessimisme outre qui rend douteux sinon contradictoire la définition du bonheur qu'ilnous propose : personne, et Voltaire lui-même n'aurait pas fait exception, n'aurait été heureux de mener la vie qu'ildonne a son personnage… Une conception contestable par son pessimisme de la nature humaine b.

Par ailleurs, nous pouvons également nous interroger sur la validité de la conception voltairienne de la naturehumaine qui fonde sa définition du bonheur.

En effet, Voltaire au moment de l'écriture de Candide est hante par leproblème du mal, par cette présence incontestable, constante, du mal sur terre.

Cette constatation, qu'il n'est quetrop aise de faire, le pousse a la controverse avec Leibniz, philosophe allemand qui affirmait que notre monde est lemeilleur des mondes possibles, car Dieu a fait le choix du monde contenant la quantité la plus grande possible deperfections.

Cependant, il faut bien voir que la pensée de Voltaire n'a pas cessée d'évoluer tout au long de sa vie,de sorte que les thèses défendues dans Candide n'étaient nullement celles qu'il soutenait dans d'autres textes.

Parexemple, dans un poème écrit au début de sa carrière, « Le mondain », Voltaire affirmait que « Le paradis terrestreest ou je suis ».

Voltaire montrait en effet dans cette œuvre que la condition de l'homme du XVIIIe siècle, avec sonaccès au luxe et au confort, était synonyme de bonheur.

Nous nous demanderons donc si la définition Voltairiennedu bonheur dans Candide ne peut être infirmée en raison de sa fondation sur une vision sombre et momentanémentdésespérée de la nature humaine, en laquelle Voltaire lui-même avait pu témoigner sa confiance auparavant.

N'yaurait-il pas une autre pensée du bonheur possible, assise sur une compréhension plus optimiste de la naturehumaine ? III. Pour une conception plastique et optimiste du bonheur humain Le bonheur comme compose additif a.

Un contemporain de Voltaire peut sans doute nous aider a proposer une définition concurrente du bonheur :Casanova.

L'extrait suivant de « L'Histoire de ma vie » semble une réponse directe au Candide de Voltaire : « Ceux qui disent que la vie n'est qu'un assemblage de malheurs veulent dire que la vie même est un malheur.Si elle est un malheur, la mort donc est un bonheur.

Ces gens là n'écrivirent pas ayant une bonne santé, labourse pleine d'or, et le contentement dans l'âme, venant d'avoir entre leurs bras des Cécile et des Marine,et étant sûrs d'en avoir par la suite » [2]. En effet, Casanova conçoit le bonheur comme un composé additif : la nature des composantes varie selon les individus, mais il suffit de savoir que pour lui, le bonheur dépend de la réunion d'un certain nombre de conditionsnécessaires.

Si l'on parcourt l'Histoire de ma vie, nous pouvons nous faire une idée des conditions nécessaires aubonheur de Casanova lui-même.

Le bonheur Casanovien est subordonné à trois conditions nécessaires : l'expériencedu sentiment amoureux ; la disponibilité au présent par l'oubli du passé et le refus de la tension vers l'avenir ;l'estime sinon l'adoration de ses semblables.

Certes, il serait possible de trouver d'autres composantes à cette sériedont la réunion compose le bonheur Casanovien : l'argent, l'absence de contraintes et de maîtres… Mais chacuned'elles ne sont que des conditions préalables aux véritables réquisits du bonheur que nous avons identifié (l'argent luiprocure la reconnaissance sociale, le néant des contraintes l'absence de préoccupations etc.).

A la lumière de cettedéfinition Casanovienne du bonheur, nous pouvons critiquer l'idée Voltairienne de ce même concept.

En effet,Casanova présente une définition plastique, adaptative de la félicité (le bonheur n'est jamais une seule chose pour. »

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