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pour être heureux, un homme doit il ne rien désirer ?

Publié le 16/12/2013

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Doit-on cesser de désirer pour être heureux ? Nature et origine du désir Nature et origine du bonheur Le désir serait-il un obstacle au bonheur ? Faut-il désirer pour être heureux ? On décrit fréquemment le bonheur par la satisfaction de tous nos désirs. En effet, il semblerait que le désir naît et réveille un manque, une absence et être heureux consisterait à combler ce manque. Nous éprouvons tous le désir, dans nos gestes comme dans nos rêves : l'expérience du moi, c'est l'expérience du désir. L'origine étymologique (desiderare) du mot désir suggère l'ambiguïté du désir : dire que le désir est tout proche de la nostalgie et du regret, c'est reconnaître qu'il n'est pas seulement défaut et privation, mais qu'il est pressentiment d'un bien qui nous comblera. Le désir est, en effet, la recherche d'un objet que l'on imagine ou que l'on sait être source de satisfaction.Si le désir cherche l'objet qui lui manque dans le monde sensible, le désir est ressenti comme un manque mais restera et reste un manque, même si cet objet est trouvé. Car à peine assouvi un désir nouveau réapparaît quasi immédiatement, c'est l'insatisfaction répétée. Le désir semble alors poser problème par sa nature contradictoire. Il est certes le sentiment d'un manque (je ne désire, semble-t-il, que ce que je ne possède pas). Pourtant il semble refuser sa satisfaction, puisqu'il veut et ne veut pas être satisfait. Serait-il alors le manque perpétuel par excellence? Et comme le dit Platon qui raisonne e...

« nature du bonheur.

Dans la troisième partie nous tenterons d’établir s’il faut cesser de désirer pour être heureux, le désir incessant semblant être un obstacle au bonheur .

Nous terminerons en nous demandant si finalement l’absence de désir n’est pas dommageable au bonheur .

[...] [...] Si finalement il ne faut pas désirer pour être heureux ? Nature et origine du désir Le désir est ce mouvement qui nous porte vers un objet que nous imaginons source de satisfaction.

Le désir ne se confond pas avec la volonté, il est proche de l'aspiration ou de l'envie, est passif et indécis, il n'est suivi d'aucune action réelle vers le but.

De même, il désigne l'envie faible, passagère, l'intention qui n'aboutit à aucune décision.

Quel rapport convient-il maintenant d'établir entre le désir et le besoin ? [...] [...] Le bonheur ne saurait être la somme de satisfaction de tous les désirs car cette satisfaction complète et totale n'existe jamais.

Il faut ajouter que la psychanalyse nous a montré que le désir est fantasme et que nous embellissons l'objet de notre désir.

Dans ces conditions sa satisfaction est souvent décevante.

Le seul cas de satisfaction intégrale des désirs se trouve dans la fiction romanesque, chez Sade par exemple, où l'orgie a toujours lieu dans des lieux clos et isolés qui symbolisent la dimension utopique.

[...] [...] Le principe est de suivre la raison et d'accorder notre vouloir à notre pouvoir.

Dépendent de nous notre pensée, notre vouloir, notre attitude face au monde.

Ne dépendent pas de nous l'ordre naturel des choses et l'ordre social.

Déterministe, le stoïcien pense que la liberté d'action est vouée à l'échec.

Désirer changer l'ordre du monde ne peut que nous rendre malheureux.

En revanche, vouloir l'ordre des choses, c'est être assuré de voir ses désirs toujours se réaliser, s'intégrer activement à l'ordre du monde et, en fin de compte, trouver le bonheur.

[...] [...] Il y a plusieurs manières de cesser de désirer.

On peut cesser de désirer parce qu’on est satisfait, mais il est clair qu’il s’agit d’une cessation momentanée.

On peut également essayer de cesser désirer de manière définitive, radicale.

Mais est-ce possible ? Non, car il est impossible de ne plus désirer.

Y renoncer consisterait à ne plus vivre.

Le bonheur est-il alors impossible ? Non il n’est pas impossible.

Il faut simplement savoir conduire son existence de la façon la plus épanouissante possible comme l’écrit si bien Freud.

[...] [...] La vie la plus heureuse est la vie la moins douloureuse, celle où le désir et sa satisfaction se succèdent a des intervalles qui ne sont ni trop longs, ni trop courts celle qui comporte le moins de souffrance.

III) Le désir, serait-il un obstacle au bonheur ? Le désir est infini.

Il nous faut revenir à l'expression accomplir tous ses désirs pour mieux comprendre.

Accomplir tous ses désirs serait les satisfaire sans exception, sans relâche, au fur et à mesure de leur apparition.

Or ne s'agit-il pas là d'un processus sans fin ? Platon compare le désir au tonneau des Danaïdes.

[...] [...] Selon la thèse stoïcienne le bonheur est dans la restriction de nos désirs : En effet, si le bonheur consiste en la satisfaction de nos désirs, cette satisfaction peut être atteinte de deux manières : D’abord en ajustant le monde à nos désirs, c’est-à-dire en cherchant à avoir ce qu’on désire (méthode épicurienne) ; et en ajustant nos désirs au monde, c’est-à- dire en essayant de désirer ce que l’on a (méthode stoïcienne).

Ce renversement de perspective (agir sur soi plutôt que sur le monde) est miraculeux : il semble permettre d’atteindre un bonheur absolu, quelles que soient les circonstances.

Conclusion Comme nous l’avons vu, le désir nait d’un manque et être heureux consisterait à combler ce manque.

Seulement il entraine une insatisfaction permanente ce qui semble contraire au bonheur.

Faudrait-il alors y renoncer dans le but d’être heureux? Faudrait-il cesser de désirer ? [...]. »

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