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Pourquoi affirmer l'existence de la liberté humaine ?

Publié le 29/12/2005

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Seul un geste radical issu d'une liberté absolue peut rendre cette exigence épistémique possible : la liberté se découvre comme la condition de possibilité de l'exigence de connaître.     II. La liberté constitue la condition de possibilité de toute moralité possible (Kant).   -L'homme est un être libre en ce qu'il obéit à ses propres lois : c'est l'autonomie. La liberté, c'est ainsi la détermination de la volonté par la forme de la loi morale, celle de l'impératif catégorique, qui constitue la forme pure du devoir. Être libre, c'est obéir à la loi donnée par la forme de la raison pure (en tant que non dérivée de l'expérience) pratique (en tant qu'elle sert ici à un usage moral, et non théorique) ; il y a moins un devoir d'être libre qu'une liberté qui rend tout devoir possible. -La liberté constitue une ratio cognoscendi de la moralité : elle ne se prouve ni ne s'éprouve, mais elle doit nécessairement être supposée pour que la moralité puisse être effective.     III. Affirmer l'existence de la liberté humaine revient à assumer la responsabilité de cette liberté même, c'est engager l'homme sur la voie de l'authenticité (Sartre).   -L'homme ne choisit pas d'être libre, il l'est en tant qu'homme, c'est-à-dire en tant qu'être conscient de sa différence radicale avec les autres êtres : l'homme est libre, parce que sa conscience se saisit sur le fond d'un néant originaire qui le distingue radicalement de tout être plein de lui-même.

-Nous avons une intuition irréductible de la liberté en nous : nous savons que nous avons le pouvoir de refuser ou d'accepter tel jugement. -Néanmoins, la liberté peut toujours être expliquée, c'est-à-dire être ressaisie dans un réseau déterminé de causes et d'effets. -La liberté ne peut donc avoir d'autre existence qu'hypothétique, puisqu'elle ne peut être prouvée. Mais plus qu'une simple hypothèse, la liberté prend le sens d'un devoir, d'une exigence conforme à sa nature même. -Quel est le sens de l'affirmation d'une liberté chez l'homme ? En quoi cette affirmation de la liberté humaine, comme exigence, est-elle définitoire de l'essence même de cette liberté ?

« III.

Affirmer l'existence de la liberté humaine revient à assumer laresponsabilité de cette liberté même, c'est engager l'homme sur lavoie de l'authenticité (Sartre).

-L'homme ne choisit pas d'être libre, il l'est en tant qu'homme, c'est-à-dire entant qu'être conscient de sa différence radicale avec les autres êtres :l'homme est libre, parce que sa conscience se saisit sur le fond d'un néantoriginaire qui le distingue radicalement de tout être plein de lui-même.-Mais la liberté peut abjurer son propre pouvoir, par le biais d'uncomportement existentiel inauthentique qui nie toute liberté en faisant duchoix la conséquence nécessaire d'un ensemble de conditions déterminées.

Ledevoir d'être libre, c'est le choix interne à la liberté d'assumer sa propreessence, celle précisément de n'en avoir pas.

Une philosophie existentialiste se définit par le fait qu'elle pose l'existenceavant l'essence et de la sorte définit la condition humaine.

Les objetsmatériels dérivent d'un concept, répondent à une finalité — ce à quoi l'objetva servir — et à un ensemble de règles techniques.

Pour tout ustensile,l'essence précède l'existence, et son existence ne vaut que dans la mesureoù elle réalise l'essence, c'est-à-dire par rapport à l'idée qui a permis de laconcevoir et de la produire.

Dans la théologie traditionnelle, on voit en Dieu une sorte d'artisan supérieur qui a créé le monde et les hommes à partir d'une idée, d'un projet.

Lorsque Dieu crée, ilsait au préalable ce qu'il crée.

Chaque individu réalise un certain concept contenu dans l'entendement divin.

Auxviiie siècle, au concept de Dieu a succédé le concept de nature humaine, chaque homme étant un exemplaireparticulier d'un concept universel : l'Homme.

Du point de vue de l'idée ou de l'essence, c'est-à-dire dans le fond,tous les hommes sont semblables, quels que soient leur culture, leur époque ou leur statut social.

Pourl'existentialisme athée tel que l'a pensé Sartre, Dieu n'existe pas, il n'y a pas d'origine unique au monde, ni deréférent suprême.

Il y a un donné d'origine : la réalité humaine, soit des individus qui d'abord existent avant de sedéfinir par concepts.

On surgit dans le monde et l'on se pense ensuite.

Si l'homme est a priori indéfinissable, c'estqu'a priori il n'est rien tant qu'il ne s'est pas fait lui-même par un engagement dans le monde : "L'homme n'est riend'autre que ce qu'il se fait." Conclusion -L'affirmation de la liberté humaine ne se fait pas sur le mode d'un constat objectif, mais d'une exigence subjective,qui prend sa source dans l'exigence essentielle que recèle la notion même de liberté.-S'il faut affirmer l'existence de la liberté humaine, bien que rien ne puisse la prouver sur un mode objectif, c'estpour pouvoir rendre possible l'action même de l'homme, tant théorique que pratique.

Car la condition de la ressaisiepar l'homme de sa propre activité consiste nécessairement en l'affirmation d'une liberté inconditionnée.. »

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