Pourquoi dans l'antiquité un homme ne peut pas à la fois être libre et travailler ?
Publié le 17/05/2014
Extrait du document


«
Pour Hegel, le travail est le moyen privilégié pour obtenir ce que l’homme recherche
profondément : la reconnaissance d’autrui.
C’est par le travail et le conflit que nous obligeons
autrui à nous reconnaître comme valeur.
En transformant les choses par son travail, l’homme
se transforme lui-même et se libère de la nature : le travail est ce qui nous humanise.
La dialectique du maître et de l’esclave présuppose l’existence d’un conflit originaire dans
lequel deux individus luttent pour le pouvoir ; au terme du conflit, l’un se soumet ; il devient
esclave, nie sa propre liberté et se dissout dans la conscience du maître, il devient l’instrument
de la liberté du maître.
Hegel nous décrit ensuite la relation de servitude : le maître n’est plus en rapport avec la
nature, il jouit passivement des choses, donc sa conscience ne se développe plus ; il a besoin
de l’esclave qu’il le reconnaît alors comme moyen de sa survie.
A l’inverse, l’esclave prend
conscience de lui-même, il extériorise sa conscience et ses projets en humanisant la nature en
objectivant son talent qui s’incarne dans un objet.
Il prend conscience de soi, et du fait qu’il
est maître de la nature.
Il découvre également qu’il est maître de soi, contrairement au maître
qui reste dominé par ses désirs et ses passions.
Il se libère donc.
Il est reconnu comme moyen
par le maître mais l’esclave ne reconnaît pas le maître.
Finalement l’esclave s’émancipe ; il prend conscience que c’est par accident qu’il est esclave,
que le maître n’a rien de supérieur à lui, qu’au contraire il dépend de lui.
Il va donc se révolter
et exiger que le maître le reconnaisse comme son égal.
Le travail libère donc l’homme : être
maître sans travailler est une impasse alors que le travail dans lequel la conscience se fait
objet est la voie de la libération humaine.
4.
Travailler remplit-il l’existence humaine ?
Si l’on considère que le travail ne représente en moyenne que 14% de la vie éveillée d’un
homme, et si l’on considère le travail uniquement comme un processus d’aliénation et que son
seul objectif est d’atteindre la satisfaction immédiate alors il est facile de répondre que le
travail non seulement ne remplit qu’une faible partie de notre existence mais surtout qu’il
néantise notre humanité.
C’est en considérant le travail comme une condition nécessaire mais
non suffisante à notre humanité que l’on peut affirmer que le travail remplit l’existence
humaine.
Tout d’abord le travail est ce qui distingue l’homme de l’animal.
Il est la réalisation d’un
projet préalable.
L’homme construit dans sa tête avant de construire dans la réalité.
Cette
médiation par un projet conscient montre que le travail n’est pas qu’un simple moyen visant à
atteindre la satisfaction.
A cette médiation s’en ajoute une seconde : le travail humain ne vise
la satisfaction propre que par le biais de la satisfaction d’un autre, employeur ou acheteur.
Le
travail apparaît alors comme un créateur de lien social, il connecte les individus et leur permet
d’agir et d’œuvrer comme le souligne H.Arendt.
Le travail humanise l’homme en le
socialisant
Le travail donne à l’homme les conditions de son accomplissement : l’homme transforme la
nature et se transforme lui-même.
Par le travail, l’homme participe à l’organisation d’une.
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