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Pourquoi écrit-on sans cesse l'histoire ?

Publié le 30/12/2005

Extrait du document

histoire
Elle cherche à dire le vrai à propos du passé. En ce sens l'histoire vient du grec historia qui signifie « enquête », et qui désigne la recherche de l'historien qui essaie de constituer une connaissance du passé. L'histoire peut aussi désigner le devenir historique.     Problématique :     Avant tout, que signifie « écrire l'histoire » ? écrire l'histoire suppose une dimension active, une participation à l'acte d'écriture. Ecrire l'histoire, c'est la construire, c'est en constituer peu à peu le fil, c'est l'organiser en un certain sens, selon une certaine direction. Ecrire l'histoire, c'est déterminer quelque chose, c'est décider de ce qui est historique, de ce qui constitue notre héritage et notre avenir. Ensuite, écrire « sans cesse » l'histoire  suppose que l'histoire n'est pas quelque chose de figé, qu'elle n'est pas toujours déjà donnée comme telle, qu'il faut y revenir et qu'à bien y regarder, on trouve plusieurs interprétations possibles dans l'observation des faits passés. Ecrire sans cesse l'histoire, c'est opérer un mouvement de retour, c'est mettre au jour de nouvelles perspectives. Se demander pourquoi l'histoire est sans cesse écrite, c'est s'interroger sur le devenir historique.

Avant tout, que signifie « écrire l’histoire « ? écrire l’histoire suppose une dimension active, une participation à l’acte d’écriture. Ecrire l’histoire, c’est la construire, c’est en constituer peu à peu le fil, c’est l’organiser en un certain sens, selon une certaine direction. Ecrire l’histoire, c’est déterminer quelque chose, c’est décider de ce qui est historique, de ce qui constitue notre héritage et notre avenir.

Ensuite, écrire « sans cesse « l’histoire  suppose que l’histoire n’est pas quelque chose de figé, qu’elle n’est pas toujours déjà donnée comme telle, qu’il faut y revenir et qu’à bien y regarder, on trouve plusieurs interprétations possibles dans l’observation des faits passés. Ecrire sans cesse l’histoire, c’est opérer un mouvement de retour, c’est mettre au jour de nouvelles perspectives.

Se demander pourquoi l’histoire est sans cesse écrite, c’est s’interroger sur le devenir historique. C’est s’interroger sur l’essence même de l’histoire. Le fait historique est il quelque chose de définitif ? L’histoire est-elle quelque chose de donné ou bien est-elle en perpétuelle construction ? Pourquoi l’histoire ne peut-elle pas apparaître comme une vérité, inchangeable, qui ne peut évoluer et qui se donne comme telle une fois pour toute et pourquoi doit-elle sans cesse être réinterprétée ? qu’est ce que cela implique ? Ou se situe la réécriture permanente de l’histoire face à l’objectivité requise de la part de l’historien ? Cette écriture jamais achevée et toujours en construction, cette réinterprétation perpétuelle des faits, est-elle compatible avec le souci d’objectivité ?

 

histoire

« fallu du temps avant que l'on parle de "Guerre d'Algérie" au lieu "d'événements" dans les manuels scolaires et qu'on yconsacre plus qu'un paragraphe).

Mais il faut aussi se garder d'une méfiance qui tournerait au révisionnisme le plusmalsain : critiquer nos interprétations de l'histoire et la notion de "fait historique" ne doit pas occulter l'évidence.Nier l'existence des chambres à gaz est par exemple un crime contre l'histoire : les morts ne doivent pas mourir deuxfois. · L'histoire est construite par les historiens. · Comme le remarque Rousseau dans l'Emile , le fait historique n'est pas une réalité donnée : « De plus, il s'en faut bien que les faits décrits dans l'histoire soient lapeinture exacte des mêmes faits tels qu'ils sont arrivés : ils changentde forme dans la tête de l'historien, ils se moulent sur ses intérêts, ilsprennent la teinte de ses préjugés.

Qui est-ce qui sait mettreexactement le lecteur au lieu de la scène pour voir un événement telqu'il s'est passé ? L'ignorance ou la partialité déguise tout.

Sansaltérer même un trait historique, en étendant ou resserrant descirconstances qui s'y rapportent, que de faces différentes on peut luidonner ! Mettez un même objet à divers points de vue, à peineparaîtra-t-il le même, et pourtant rien n'aura changé que l'œil duspectateur.

Suffit-il, pour l'honneur de la vérité, de me dire un faitvéritable en me le faisant voir tout autrement qu'il n'est arrivé ?Combien de fois un arbre de plus ou de moins, un rocher à droite ou àgauche, un tourbillon de poussière élevé par le vent ont décidé del'événement d'un combat sans que personne s'en soit aperçu ! Celaempêche-t-il que l'historien ne vous dise la cause de la défaite ou dela victoire avec autant d'assurance que s'il eût été partout ? Or quem'importent les faits en eux-mêmes, quand la raison m'en resteinconnue ? et quelles leçons puis-je tirer d'un événement dont j'ignorela vraie cause ? L'historien m'en donne une, mais il la controuve ; et lacritique elle-même, dont on fait tant de bruit, n'est qu'un art deconjecturer, l'art de choisir entre plusieurs mensonges celui qui ressemble le mieux à la vérité.

» Rousseau, Emile ou de l'éducation , Livre IV. · La rencontre entre l'historien et les faits historiques n'est pas externe ou transcendante.

Comme Kant l'explique à travers la révolution copernicienne, le sujet construit aussi son objet.

Le sujet est actif, ce n'estpas une rencontre passive avec les faits.

Il y a donc une part de subjectivité dans toute interprétationhistorique, une part d'arbitraire.

Chacun interprète le fait à travers son propre héritage personnel, ce qui luidonne un éclairage toujours particulier.

Ainsi, un même fait peut trouver plusieurs interprétations.

Il y aplusieurs points de vue possibles.

Les historiens interprètent l'histoire comme un texte (multitude de senspossible), c'est une question herméneutique. · Ainsi, l'historien, construit et interprète l'histoire. 2- Inventions de nouvelles méthodes et de nouveaux domaines : · L'histoire est infinie parce que nous avons toujours de nouvelles questions et de nouveaux domaines s'ouvrent à nous.

Les centres d'intérêt changent.

C'est une déconstruction permanente de l'histoire.

On peutécrire sur tout. · Par exemple, si au début on ne relatait que des faits politiques (le 3eme Reich, la venue d'Hitler au pouvoiretc.), on va s'intéresser par la suite à l'histoire des mentalités, du quotidien, à l'histoire des idées, histoire dela sexualité, comme le fait Foucault, etc. · De nouvelles théories apparaissent ainsi que de nouvelles connaissances qui permettent d'actualiser le regard sur des faits antérieurs, de remettre en question l'histoire et de réinterpréter les faits de façontoujours renouvelée. · Par exemple : l'utilisation de la dialectique marxiste pour analyser de façon nouvelle les rapports au pouvoir.Quelle classe est dominante ? Qui a l'argent ? Qui contrôle le marché ? Cette nouvelle théorie apporte denouvelles lumières sur des faits déjà existants. · Ou par exemple encore, la « nouvelle histoire » fondée dans les année 30 par Marc Bloch et Lucien Fevbreinsiste sur l'existence de différents niveaux de la réalité historique.

Ces historiens créent les Annales d'histoire économique et sociale et ils multiplient les sources et diversifient les interrogations (culturelles, sociales, économiques).

3- Actualiser le passé : · Notre regard sur le passé change en fonction de notre expérience et en fonction du présent.

Ainsi, à lalumière du présent nous réinterprétons les faits passés. · Par exemple, un historien qui écrit aujourd'hui une biographie d'Alexandre le Grand, ne peut pas ne pas être. »

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