pourquoi faudrait-il chercher un sens à l'histoire ?
Publié le 25/03/2015
Extrait du document
Il est nécessaire de postuler que le devenir des actions humaines est orienté vers un but, si possible vers le mieux, afin d'encourager les hommes à y travailler. Kant le montre bien, en faisant de l'existence de Dieu un « postulat de la raison pratique «. La raison n'a en effet aucun moyen de prouver ou d'infirmer l'existence de Dieu. Cela ne relève pas de ses compétences, mais du domaine de la foi, qui fait espérer un « au-delà « où les bons seront récompensés de leur vertu, et les méchants punis pour leurs vices. Le fait d'y croire aide à supporter l'injustice en cette vie, où certaines personnes malhonnêtes ont l'air bien plus heureuses que des gens vertueux.
C'est tout le sens de la réflexion de Kant : même si cela s'avère être faux, il faut pourvoir l'histoire de sens, afin d'encourager les hommes à se conduire vertueusement. Sans cela, ils risquent de rejoindre ceux qui se conduisent mal. Il faut faire « comme si « l'histoire progressait vers le mieux, afin d'encourager les hommes à réaliser le bien.
«
Toutes séries sauf ...
, France métropolitaine, septembre 2002
PROBLÉMATIQUE
L'esprit peut-il se résoudre à considérer la trame des événements humains
comme privée de toute intention et de toute signification
? On se proposera de
montrer: 1.
Que l'histoire n'est en elle-même porteuse d'aucun sens.
C'est la
première signification de « dépourvue » ; Il.
Pourtant, cette recherche du sens
est une nécessité de la raison, particulièrement d'un point de vue moral.
C'est
la deuxième signification de « dépourvue», qui interroge les motivations de
cette recherche, voire de cette création d'un sens.
UTILISER SES CONNAISSANCES
On se servira du cours sur le sens de l'histoire en le centrant sur l'adjectif
«dépourvue», c'est-à-dire sur une éventuelle attente déçue, révélant l'intérêt
profond, inconscient parfois, de l'étude de l'histoire.
C'est ce qui fait la spécifi
cité
de ce sujet, qui aborde par ailleurs une problématique classique.
• « [ ...
]peuples et gouvernements n'ontjamais rien appris de l'histoire, et n'ont
jamais agi suivant les maximes qu'on en aurait pu retirer » (Hegel, Leçons sur la
philosophie de /'histoire).
• « [ ...
] puisque le genre humain est, au point de vue de la culture, qui est sa
fin naturelle, en progrès constant, il faut le concevoir également en progrès vers
le mieux au point de vue de la fin morale de son être » (Kant, « Sur l'expression
courante : il se peut que ce soit juste en théorie mais en pratique ça ne vaut
rien »,dans Théorie et Pratique).
[Introduction]
On considère généralement que l'histoire, comprise comme la trame
mais aussi comme l'étude
du passé humain, est dotée d'un sens, c'est-à-dire
d'une direction mais aussi
d'une signification.
Les acteurs de l'histoire lais
seraient à
ses interprètes un message, à la fois ancré dans la tradition et
orienté vers
le futur.
Ce message scientifique, moral ou encore politique,
serait transformé ou validé, serait en tout
cas légué à son tour aux généra
tions futures.
61.
»
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