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Pourquoi le Mal ?

Publié le 27/04/2012

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Le mal apparait comme un concept omniprésent dans toute action humaine. Mais pourquoi le mal ? Cette question présuppose d’abord que le mal existe et renvoie à ses causes et origines mais aussi à l’idée de but, sauf qu’un but nécessite une volonté : volonté de qui ? Moi ? Dieu ? Les autres ? (ou personne ?). La plupart des gens auxquels on peut poser cette question diront que c’est le péché originel d’Adam et Eve, premiers hommes qui, en désobéissant à Dieu, ont engendré la dégradation de l’humanité et la disparition de la domination totale du bien. Ils insisteront alors sur la tentation qui en est à l’origine. Ainsi si l’on s’en tient à un micro trottoir par exemple, les opinions collectées spontanément seront presque toutes à connotation religieuses, en tout cas en au niveau européen. Il s’agirait donc d’une perversité de l’homme, religieuse ou non, une sorte d’imperfection qui justifierait ce penchant naturel au mal, ce dernier pouvant aussi être justifié par la naïveté ou l’instinct de l’enfant par exemple. Il y a donc un besoin de définir le mal de manière universelle pour pouvoir se diriger vers le bien, concept abstrait qui fait le propre du mal, puisque sans son existence, le mal ne pourrait être ni pensé ni vécu. L’antinomie du bien et du mal est donc indispensable. On pense souvent le mal comme concept correspondant à tout ce qui n’est pas accepté par l’éthique, ce qui n’est pas moralement correct (mal au sens du péché), tout en faisant bien sûr la différence entre « morale « et « éthique «, puisque la première est culturelle en grande partie, tandis que la deuxième est universelle. Ainsi, le mal, et son contraire, le bien, apparaissent comme des notions incluses à la racine même de l’humanité et en représentent les piliers centraux d’évolution. C’est d’ailleurs ce qui fait que l’homme s’est posé le problème du mal à travers tous ses modes de pensée, qu’ils soient mythique, philosophique, psychologique, social ou religieux. Nous nous demanderons alors comment peut-on, par réaction au mal, se diriger vers un idéal de Bien ? 

« 2 par lequel il a été matérialisé.

Certains penseurs disent que le mal est une construction de l’humanité, ce qui veut dire que lorsque l’homme en était encore à ses racines, il n’était pas vraiment homme puisqu’il ne jugeait pas ses actions en tant que bonnes ou mauvaises.

Ainsi, nous sommes justement définis par cet animal qui prend conscience du mal qu’il peut faire et qui fait une distinction en ce qui concerne la nature de ses actions : interdites ou bonnes.

On pourrait donc envisager le mal comme une invention faite par l’homme et pour l’homme dans le but de régir la société jusqu’à se demander si cette invention n’a pas eu pour but de donner des règles aux hommes, comme on en donne aux enfants.

Mais on pourrait aussi penser que le mal est intrinsèque à l’homme, c’est-à-dire qu’il lui est propre, indépendamment de toute convention.

Ainsi au premier âge de la vie, un enfant naïf aurait naturellement tendance à faire du mal, ce qui représente pour lui une autre manière de se découvrir et de découvrir le monde qui l’entoure mais qui constitue aussi une des premières manières de s’affirmer.

Faire du mal peut aussi lui faire éprouver du plaisir, ce plaisir que l’on ressent lorsque l’on va à l’encontre des règles par exemple, ce qui donne une dimension psychologique au problème du mal.

Le mal pourrait donc être instinctif chez l’homme. L’autre origine accordée au mal est un peu plus théologique et est raccordée au péché originel, aussi appelé la faute originelle.

Le mythe biblique instaure initialement un monde dans lequel le mal est inexistant dans toutes ses formes, que ce soit la mort - qui certes n’est pas ressentie par définition puisqu’elle est une « délivrance » en religion, mais qui peut causer une douleur antérieure – ou le péché.

Mais ce mal surgit, personnifié par Satan le maléfique, et réifié par la Pomme défendue, pour chasser l’espèce humaine du paradis et l’abandonner à son sort.

Le mal dans le mythe de la Genèse est donc réel mais il est conceptuellement insaisissable, il est partout et nulle part, il est ainsi source d’angoisse.

On pourrait alors se demander, si Dieu existe, qu’il est bon et tout-puissant, pourquoi a-t-il permis au mal d’exister ? Le problème dans son intégralité pourrait être reformulé ainsi : « si Dieu existe, il est tout puissant et bon ; si Dieu est tout puissant, il a le pouvoir de supprimer le mal ; s’il est bon, il doit vouloir détruire le mal ; or le mal existe ; donc Dieu n’existe pas ».

On peut aller même jusqu’à dire que sachant que Dieu est initiateur du mal alors il est lui-même méchant, puisqu’il en est venu à punir Adam.

C’est le problème que l’on peut se poser à la lecture du Livre de Job ou encore la première partie des Essais de Théodicée écrits par Leibniz.

Dans la religion musulmane, on peut voir que le mal a été maintenu par Dieu pour permettre de juger les actions humaines, savoir si elles sont bonnes ou mauvaises, voir si l’homme a. »

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