Pourquoi le Mal ?
Publié le 27/04/2012
Extrait du document
«
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par lequel il a été matérialisé.
Certains penseurs disent que le mal est une construction de
l’humanité, ce qui veut dire que lorsque l’homme en était encore à ses racines, il n’était
pas vraiment homme puisqu’il ne jugeait pas ses actions en tant que bonnes ou
mauvaises.
Ainsi, nous sommes justement définis par cet animal qui prend conscience
du mal qu’il peut faire et qui fait une distinction en ce qui concerne la nature de ses
actions : interdites ou bonnes.
On pourrait donc envisager le mal comme une invention
faite par l’homme et pour l’homme dans le but de régir la société jusqu’à se demander si
cette invention n’a pas eu pour but de donner des règles aux hommes, comme on en
donne aux enfants.
Mais on pourrait aussi penser que le mal est intrinsèque à l’homme,
c’est-à-dire qu’il lui est propre, indépendamment de toute convention.
Ainsi au premier
âge de la vie, un enfant naïf aurait naturellement tendance à faire du mal, ce qui
représente pour lui une autre manière de se découvrir et de découvrir le monde qui
l’entoure mais qui constitue aussi une des premières manières de s’affirmer.
Faire du mal
peut aussi lui faire éprouver du plaisir, ce plaisir que l’on ressent lorsque l’on va à
l’encontre des règles par exemple, ce qui donne une dimension psychologique au
problème du mal.
Le mal pourrait donc être instinctif chez l’homme.
L’autre origine accordée au mal est un peu plus théologique et est raccordée au
péché originel, aussi appelé la faute originelle.
Le mythe biblique instaure initialement
un monde dans lequel le mal est inexistant dans toutes ses formes, que ce soit la mort -
qui certes n’est pas ressentie par définition puisqu’elle est une « délivrance » en religion,
mais qui peut causer une douleur antérieure – ou le péché.
Mais ce mal surgit,
personnifié par Satan le maléfique, et réifié par la Pomme défendue, pour chasser
l’espèce humaine du paradis et l’abandonner à son sort.
Le mal dans le mythe de la
Genèse est donc réel mais il est conceptuellement insaisissable, il est partout et nulle
part, il est ainsi source d’angoisse.
On pourrait alors se demander, si Dieu existe, qu’il est
bon et tout-puissant, pourquoi a-t-il permis au mal d’exister ? Le problème dans son
intégralité pourrait être reformulé ainsi : « si Dieu existe, il est tout puissant et bon ; si
Dieu est tout puissant, il a le pouvoir de supprimer le mal ; s’il est bon, il doit vouloir
détruire le mal ; or le mal existe ; donc Dieu n’existe pas ».
On peut aller même jusqu’à
dire que sachant que Dieu est initiateur du mal alors il est lui-même méchant, puisqu’il
en est venu à punir Adam.
C’est le problème que l’on peut se poser à la lecture du Livre
de Job ou encore la première partie des Essais de Théodicée écrits par Leibniz.
Dans la
religion musulmane, on peut voir que le mal a été maintenu par Dieu pour permettre de
juger les actions humaines, savoir si elles sont bonnes ou mauvaises, voir si l’homme a.
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