Devoir de Philosophie

Pourquoi vouloir se connaître ?

Publié le 11/05/2013

Extrait du document

Font Charlotte 05-11-2012 TSA Devoir n°2 Sujet : Pourquoi vouloir se connaître ? « Je pense donc je suis « voilà ce qui constitue, selon Descartes, la différence première entre l'objet et le sujet. Car, à l'inverse de l'homme qui pense, ressent, imagine et réfléchi, l'objet lui, est totalement dépourvu de raison. Pour connaître un objet, il suffit juste d'expliquer quelles sont ses caractéristiques, couleur, matériau, date de fabrication, celles-ci ne changent pas. Cette tache s'avère être d'autant plus simple qu'un objet, est le plus souvent accompagné d'une notice, d'un mode d'emploi, qui nous permet d'obtenir toutes les informations nécessaires. Connaître un sujet cependant, est bien plus difficile. L'homme, évoluant tout au long de son existence, il n'existe à ce jour aucun véritable système permettant d'expliquer son fonctionnement. On peut cependant chercher à le comprendre, à le connaître. Et toutefois, personne ne semble mieux placé que soi-même pour se connaître. En effet, par bien des expériences, telles le regard d'autrui, la recherche de son passé, on cherche continuellement à saisir une partie de soi qui pourrait nous échapper. Mais peut-on réellement établir un savoir sur quelqu'un ? L'être humain, soumis au devenir, n'est-il pas en perpétuel changement ? Pourquoi alors, vouloir se connaître ? Est-ce une tentative vaine ou est-il au contraire possible de cerner sa personne dans son unité ?

« s’idéaliser ou bien parfois même à se déprécier.

Et si la connaissance de soi repose sur une réflexion et une analyse de soi-même, tout le monde sera t-il capable de s’auto-analyser ? On peut donc penser se connaître en jugeant nos propres actes.

La connaissance de soi proviendrait de notre expérience.

Et vouloir se connaître, résulterait venir à s’interroger sur nos capacités physiques ou mentales, sur nos limites, notre réel courage.

Néanmoins, cette définition que l’on obtiendra de soi, nous qui sommes désireux d’être reconnus pour ce que l’on est, n’est que passagère, car on évolue au fil du temps : le changement est constant. On peut également préférer ne pas se connaître afin de ne pas se retrouver face à nos faiblesses, nos craintes, et ainsi échapper à une supposée humiliation. Certains individus ressentent l’envie, le besoin d’aller à la rencontre d’eux-mêmes.

Comme si quelque chose les poussait à penser qu’ils ne se connaissent pas vraiment.

Mais c’est un vaste projet que celui de vouloir se faire une idée de ce que l’on croît être.

En cherchant à se connaître, on peut souvent découvrir une part de nous que nous ne connaissions pas encore, ou bien ignorer nos faiblesses, et continuer à se mentir pour ne pas avoir à les affronter.

La tragédie d’Œdipe qui épouse sa mère et tue son père, montre que toute vérité n’est pas bonne à dire.

Car une fois que nous sommes confrontés à elle, il nous est impossible de revenir à un état d’ignorance.

Pour Œdipe, cette vérité est si insupportable qu’il s’en crève les yeux.

Comment savoir si nos intentions sont totalement désintéressées ? Personne n’est à l’abri d’une action morale faite dans le but de se faire bien voir, de flatter sa bonne conscience, ou bien dans la peur d’une quelconque sanction.

On peut dire vouloir se connaître et pourtant ne pas avoir une très grande volonté à le faire, car cette réflexion pourrait nous mener à des révélations sur nous-mêmes que l’on aimerait ne pas connaître.

De même, cela peux nous mener à des souvenirs douloureux que notre conscience avait enfoui, que l’on préférerait avoir oublié à jamais.

On peut craindre également de découvrir des choses que nous n’assumons pas, ou pire, que nous cachons à nous-mêmes.

Car c’est une peur que de réaliser ce que nous sommes vraiment.

Et si un sujet se ment trop souvent vis-à-vis de ses motivations réelles, c’est qu’il préfère masquer ses motifs, se tromper, et violer ainsi ses responsabilités plutôt que d’affronter l’angoisse qu’elles peuvent susciter.

A trop vouloir se connaître, on peut aussi en arriver à un renfermement vis-à-vis des autres.

En effet, donner trop d’importance à la recherche en soi nous tourne exclusivement sur nous- mêmes, et peut nous emmener à porter une attention exclusivement sur notre personne au détriment de l’intérêt pour autrui. Ainsi, pourquoi vouloir se connaître si, d’une part, une connaissance exacte de soi semble vaine, et d’autre par, la connaissance de soi semble destructrice ? Si la connaissance de soi semble vaine, c’est que l’homme lui-même, est en perpétuelle évolution.

Comme nous l’avons vu précédemment, à la différence d’un objet, l’homme à toujours la possibilité de devenir autre.

A tout instant l’homme est libre de changer ou de rester le même.

L’homme n’étant pas un objet, il n’existe pas vraiment une définition qui lui est propre, sinon que celle qui dit qu’à chaque instant l’homme est libre de se redéfinir.

Et pour un homme condamné à se redéfinir sans cesse, que peut donc vouloir signifier « se connaître »? Mais inversement, préférer s’ignorer ne serai-ce pas accepter sa misère voire même l’encourager ? Vouloir se connaître c’est donc en quelque sorte vouloir donner un sens à sa vie.

Se connaître, se présente d’avantage comme un idéal que comme une réalité.

Vouloir. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles