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Pourquoi voulons-nous être libres ?

Publié le 05/04/2005

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  Sartre, L'existentialisme est un humanisme   II Ce n'est que face à l'oppression que nous ressentons le besoin de liberté   Même si la liberté nous semble naturellement garantie de droit, nous éprouvons le besoin de nous révolter, de réclamer la pleine possession de nos moyens lorsque nous nous sentons opprimés. Ainsi, nous voulons être libres parce que nous ne le sommes pas le cas échéant. L'homme désire obtenir ce que de droit naturellement il possède.   " Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l'oppression. " > Déclaration des droits de l'homme et du citoyen   La loi doit protéger la liberté publique et individuelle contre l'oppression de ceux qui gouvernent. Déclaration des Droits de l'homme de 1793, article 9.   Vicomte de Bonald"On a réclamé la liberté de penser ce qui est un peu plus absurde que si l'on eût réclamé la liberté de la circulation du sang... Ce que les sophistes appelaient la liberté de penser était la liberté de penser tout haut; c'est à dire de publier ses pensées... la liberté de penser n'était donc que la liberté d'agir.

Être libre c'est être capable et habilité à prendre des décisions pour soi même. Chacun aspire à la liberté, la déclaration des droits de l'homme nous accorde dès la naissance et sans distinction une liberté en droits. Ainsi pour tout un chacun elle doit être un état auquel nous aspirons naturellement, l'oppression est vue comme un négation des droits naturels de l'homme, l'homme doit naître libre. Ainsi il paraît surprenant de se demander pourquoi nous voulons être libre. Être libre suppose t il un danger que nous devrions craindre? Qu'est ce qui dans la liberté peut nous pousser à nous demander pourquoi nous la désirons? Pourquoi nous interroger sur l'acquisition de la liberté si nous considérons qu'elle nous est acquise dès la naissance? Pour Sartre "Ce que nous nommons liberté, c'est l'irréductibilité de l'ordre culturel à l'ordre naturel." La liberté reste donc inaliénable à l'homme. Le droit positif ne fait qu'appliquer ce que la nature nous accorde. Cependant être libre c'est également être responsable. Si je suis libre, c'est que je suis confronter à des choix et que je dois les assumer. Le déterminisme n'est plus, tout ce qui m'arrive ne dépend que de moi. Ainsi la responsabilité ne fait elle pas peur )à l'homme? Être libre n'entraîne t il pas une angoisse du choix face à tus les possibles? Comment pouvons nous vouloir être libre si c'est à condition d'être seul face à tous les évènements, si c'est n'avoir plus de sens prédéterminé et aucune ligne directrice qui puisse nos guider? Être libre n'entraîne t il pas la chute de tous nos idéaux?

 

« I - Analyse du sujet La liberté, négativement, désigne l'absence d'obstacles : une pierre est en chute libre parce que rien ne s'oppose àsa chute.

C'est la liberté physique.

Il y a un autre sens de la liberté, la liberté politique, qui repose sur des droits etdevoirs : c'est une convention, un contrat qui me rend libre de circuler, de voter, de créer une association, etc.

Undernier sens, plus philosophique et religieux, est celui de la liberté métaphysique : c'est ma capacité, réelle ouimaginaire, à échapper à tous les déterminismes qui pèsent sur moi (corps, société, culture, etc.) et à agir par moi-même.

C'est ainsi que dans le christianisme Dieu a créé l'homme libre de penser ou faire le mal alors même que toutétait bon dans la création.

C'est ainsi que nous sommes libres de vouloir l'impossible. Etre libre, c'est faire ce qu'on veut.

Qui n'a pas entendu ou prononcé cette définition de la liberté ? Elle suppose quepour être vraiment libre, il faut savoir ce que l'on veut, et que ce que l'on veut est vraiment bon pour nous.

Ouencore que je sache pourquoi je veux être libre.

Ceci peut se comprendre en deux sens : pourquoi voulons-nousêtre libres, c'est-à-dire pour quelle raison profonde, en raison de quelle situation insatisfaisante ou oppressante ? Oualors pour quoi, au nom de quoi voulons-nous être libres, autrement dit la liberté pour quoi faire ? II - Développement A - La liberté par dessus tout Non seulement l'homme veut être libre, mais il met sa liberté au dessus de tout autre chose.

L'homme est capablede comportements absurdes, irrationnels, d'actes gratuits pour se prouver à lui-même sa liberté.

La liberté devientchez lui une passion dévorante : alors qu'un animal se contente de liberté physique, l'homme aspire à une libertémétaphysique, absolue.

Cette passion est individuelle ou politique : l'homme supporte aussi peu les limites de soncorps, de sa vie, que l'oppression d'un dictateur.

C'est souvent la liberté ou la mort.

En effet, l'homme n'est pasqu'un être vivant soumis à des lois physiques, biologiques, sociales, il est capable de se représenter ces lois, tout ceà quoi il est en même temps soumis.

La conscience permet le contrôle, l'action, le dépassement.

Etant capabled'être conscient de ses limites, l'homme aspire à l'infini.

C'est cette conscience de l'infini qui l'a sans doute porté àimaginer des êtres supérieurs, des dieux, immortels et tout-puissants.

C'est la conscience de sa finitude qui poussel'homme à vouloir être libre, la conscience de ses limites et de sa mort inévitable.

De plus, l'homme est un être deculture, un animal technicien : il se prolonge lui-même, se projette dans des outils, des espaces et des temps qui ledépassent.

Il y a une infinité de façons de vivre une vie humaine : comme le dit Kant, les potentialités de l'humaniténe se réaliseront que dans une suite infinie de générations.

Vouloir être libre, c'est maintenir ouvert ce lien del'individu avec tout le devenir de l'humanité, qui fait qu'une vie purement individuelle est satisfaisante. B - Les aventures de la liberté L'humanité peut sembler être une destination capable de combler la soif de liberté humaine, d'échapper à laconscience écrasante de la mort et de la contingence.

Mais combien d'hommes ont le courage de prétendre à un telidéal ? Il faut constater à quel point les hommes soit ne veulent pas être libres, offrant leur liberté comme unfardeau, soit pensent la trouver dans des expériences absurdes.La Boétie décrit ainsi la société comme une pyramide de lâchetés où chacun se décharge de sa responsabilité etalimente l'arbitraire du pouvoir.

La liberté véritable c'est l'autonomie, l'indépendance dans l'action et dans la pensée.Nous sommes tous très enclins à abdiquer notre liberté, à ne plus vouloir être libres, ou à vouloir trouver tout tracéle chemin de la liberté.

Une voiture, un métier, un pouvoir nous enivrent, nous nous estimons bien assez libres, et entous cas plus que le voisin qui nous paraît esclave de ses vices ou de ses habitudes.C'est ainsi que l'homme est prêt à voir la réalisation de la liberté dans le contraire même de la liberté.

Dans 1984 , le roman de Georges Orwell, le slogan de la dictature installée à Londres est "La liberté c'est l'esclavage" ! L'homme estun animal qui a besoin d'un maître, dit Kant : sa volonté de liberté est souvent fausse ou illusoire.

N'importe quellevaleur semble pouvoir réaliser la liberté humaine.D'où l'importance d'un contrat social qui accepte cette volonté de liberté (c'est la condition humaine) tout enrefusant les réponses totalitaires ou utopiques. Références. »

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