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Si nous faisons ce que nous voulons, sommes-nous libres ?

Publié le 19/09/2018

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Si nous faisons ce que nous voulons, sommes-nous libres ? Le thème de la liberté est depuis l’Antiquité un sujet que les philosophes aiment traiter car ce sujet apporte la possibilité de prendre des positions très diverses. Durant tous les siècles, les penseurs ont débattu en fondant des thèses sur la liberté et la volonté d’être libre. Le tout est de savoir si l’on peut associer volonté et liberté, est-ce que la volonté de faire nous rend libre ou au contraire apporte des barrières à notre liberté ? Si nous faisons une chose, cela veut dire que la chose que l’on fait à un aspect universel et que tout le monde a le droit de le faire, ce qui n’est pas le cas si le sujet seul fais une chose. Un acte est volontaire quand il trouve son principe dans une libre décision du sujet. De plus, la liberté est définie de deux manières différentes, soit elle est la possibilité de l’assouvissement de tous ses désirs, soit être libre c’est soumettre ses actes à sa volonté qui elle-même est soumise à la raison. Pour savoir si les actes que nous faisons nous rendent libres, nous allons tout d’abord considérer la liberté comme une possibilité d’assouvir tous ses désirs puis nous verrons la différence avec la seconde définition. Enfin, nous terminerons par voir comment d’autres philosophes ont tenu des thèses différentes de ces deux définitions. « Tout plaisir est, de par sa nature même, un bien, mais tout plaisir ne doit pas être recherché ; pareillement toute douleur est un mal, mais toute douleur ne doit pas être évitée à tout prix. » Voici une citation d’Epicure qui résume bien sa philosophie de vie. Epicure est un philosophe grec de l’Antiquité, vivant entre le quatrième et le troisième siècle avant Jésus-Christ, il est le créateur de l’école épicurienne, l’une des plus grandes en son temps avec l’école stoïcienne et l’école sceptique. L’épicurisme est une doctrine basée sur la recherche de la sagesse mais surtout du bonheur pour atteindre l’ataraxie, état de profondeur quiétude découlant d’une absence de trouble et de douleur. Pour cela, Epicure pense qu’il faut réaliser tous ses désirs, le désir étant le fait de tendre vers un objet dont on pense qu’il nous offrira une satisfaction. Epicure pense donc que la liberté se résume dans le fait d’assouvir tous ses désirs pour atteindre le bonheur car tout homme est né pour chercher à être heureux. Mais Epicure prône aussi un contrôle de soi et de ses désirs et pense que tout désir n’est pas nécessaire, d’ailleurs, il dit que si les Dieux assouvissait les désirs de tous les hommes alors la Terre serait vide car les désirs des hommes ne sont pas tous obligatoires. Il faut donc se contenter de ce qui nous rendra heureux sans être dépendant de ses désirs. Cette idée de restriction amène à penser que la réalisation de tous ses désirs n’est pas une forme de liberté, bien au contraire. Si la liberté consiste à assouvir tous ses désirs, alors comme le dit Epicure, nous serons dépendants de nos désirs et nos actions seront donc dictées par une envie qui nous rendra esclave. 

« C’est donc pour cela que l’homme se croit libre mais qu’au contraire rien ne dépend de lui mais seulement d’une action extérieure dont l’homme n’en a pasconscience.

Pour Spinoza, la volonté du sujet n’est qu’illusion dans le fait qu’il peut être libre.

Pour reprendre cette idée, Spinoza dira donc que : "Leshommes, donc, se trompent en ce qu'ils pensent être libres ; et cette opinion consiste uniquement pour eux à être conscients de leurs actions et ignorantsdes causes par lesquelles ils sont déterminés.

L'idée de leur liberté, c'est donc qu'ils ne connaissent aucune cause à leurs actions.

Car ils disent que lesactions humaines dépendent de la volonté, mais ce sont des mots qui ne correspondent à aucune idée.

Ce qu'est, en effet, la volonté, et comment ellemeut le corps, tous l'ignorent ; et ceux qui se vantent de la savoir et se représentent un siège et une demeure de l'âme excitent d'ordinaire le rire et ledégoût." Par cette citation Spinoza entend vouloir dire que la liberté que l’homme croit avoir n’est qu’illusion.

Pour lui, la liberté nous est accessible car noussommes ignorants des causes qui précèdent nos actes.

Cette idée de causes irréfutables est le principe même de l’idéologie déterministe qui pense quechaque acte est en soi déterminé par une cause extérieure et qu’il sera précurseur d’une autre action.

Pour Spinoza, l’homme ne fait pas ce qu’il veut maisest victime d’une cause extérieure.

Il pense donc que si l’homme fait tout ce qu’il veut, il pensera être libre mais ne le sera pas totalement car ce ne seraqu’une illusion de la liberté. Pour conclure nous pouvons donc dire que si les hommes assouvissaient tous les désirs alors ils ne seraient pas libres car dépendant de ceux-ci.

Néanmoinsce n’est pas non plus en soumettant leurs actes à leur raison qu’ils le deviendront car cette raison n’est pas innée pour certains philosophes qui pensentque la liberté ne se résume pas dans le fait de faire tout ce que l’on veut, mais plutôt de se sentir responsable de ce qu’on l’est et pouvoir aussi agir à lafois en fonction de ses désirs et aussi en fonction de sa raison tout en respectant la liberté des autres.

Toutefois, certaines idéologies comme ledéterminisme se permettent de dire que l’homme se croit libre car il fait tout ce qu’il veut mais qu’il ne le sera jamais car la volonté n’existe pas, tout estquestion de causes extérieures qui ont déterminé les actions du sujet.

Par conséquent, la notion de liberté est très complexe car différente pour tout lemonde et nous pouvons donc dire que la liberté de chacun ne dépend que de la manière dont on conçoit la liberté.

Le fait de faire ce que l’on veut peutfaire de nous un homme libre, mais cette liberté n’est-elle pas qu’une illusion créée par une trop grande envie de se sentir libre ?. »

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