Première forme de culture : l’art
Publié le 05/05/2025
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«
Première forme de culture : l’art
Constat :
o ex.
Grottes Lascaux, art tribu africaines : toutes les sociétés ont de l’art.
o Il existe plusieurs formes d’art : la littérature ; la musique ; la peinture ; la sculpture ; le
théâtre ; l’architecture ; le cinéma
Pb gé : l’art est-il un divertissement futile (donc contingent) ou une révélation nécessaire sur le
monde (donc nécessaire) ?
Enjeu : peut-on se passer de l’art ?
I.
1.
L’art imite-t-il la nature ?
Vision de Sainte Casilde : imitation ou dévoilement ?
Pb : but art = simple reproduction ou création ?
Enjeu : utilité de l’art ? (N’est-il pas carrément inutile s’il se contente de refaire ce qui existe déjà ?)
L’art donne l’illusion d’être la nature et c’est pourquoi il est négatif
Référence : Platon (République, X)
o L’artiste imite la nature au sens où il n’en est que la pâle copie : contrairement aux artisans qui
produisent quelque chose de réel, l’artiste crée qc qui ressemble à ce qui est réel : on fait
comme la réalité, et c’est bien cela le drame.
o P.
précise le mode de créat° de l’artiste en utilisant l’ex.
du lit.
Pr ce dernier il existe 3 sortes
de lits :
1) celui de la nature, i.e.
celui qui est fabriqué par Dieu.
Il s’agit de l’Idée du lit1, il s’agit dc du
seul véritable lit qui existe.
2) le lit du menuisier, le lit sensible que le menuisier fabrique en se référant à l’Idée du 1 er2.
3) le lit peint que l’artiste reproduit en imitant le lit du menuisier.
Ce dernier type de lit est dc
une pure illusion car il s’agit d’un éloignement de 2ème degré par rapport à la réalité (donc à la
vérité) psq il imite ce qui est déjà de l’ordre de la semblance et non de la vérité, de la réalité .
On est dc très loin de la réalité et de la vérité : pr Platon, le lit peint n’est qu’un fantôme et
l’artiste n’est qu’un faiseur d’illusions.
Conclusion : c’est donc d’abord au titre de ce que l’art est trop éloigné de la réalité qu’il est critiqué.
2.
L’art imite le processus de la nature et c’est pourquoi il est positif
Sens : Imitation ici ne signifie plus copier mais il s’agit d’une mimésis, i.e.
l’action de reproduire, de
figurer
Référence : Aristote la Poétique : l’imitation est une bonne chose pcq elle permet d’apprendre
(au - au niveau pratique : c’est ainsi qu’on peut planter un clou ou apprendre à jouer de la guitare par
ex.).
+ précisément, l’imitation permet d’apprendre au double sens du terme :
o il donne un CONTENU à connaître ;
o il donne L’IMPULSION pr connaître (cf.
Parties des animaux, I, 5 : la représentation des animaux
même laids donnent envie de connaître ces animaux, on ne s’intéresse à ces animaux que grâce à
l’A.).
conclusion : la mimésis est donc réhabilitée car elle est à la fois naturelle (elle se manifeste dès
l’enfance : c’est ainsi qu’on acquiert les 1ères connaissances) et agréable (tt homme prend plaisir aux
1
attention : l’Idée pr Platon, comme je vous l’ai déjà dit, est la seule et véritable réalité.
Comprenez bien, pour Platon
(contrairement au sens commun et à la majorité des philosophes), ce qui existe vraiment ce ne sont pas les choses sensibles
mais les Idées des choses.
Les choses sensibles ne font que participer des Idée en question.
2
c’est cela participer d’une Idée
1
imitations).
L’art comme mimésis est donc intéressant pcq il est un moyen de connaître3 la réalité, la
nature.
Critique :
o Dans ce cadre, l’art vise la connaissance, et donc doit donner la vérité.
(//cours vérité).
On a
même pensé conquérir la vérité grâce à l’apport de nouvelles techniques (ombre ; volume ;
perspective).
Cela aboutit même à un paradoxe : la réussite du peintre est parfaite quand il arrive
à se faire passer pour son modèle.
Ex.
: esthétique baroque du trompe-l’œil ; lutte entre
Zeuxis et Praxeas (2 peintres) : le premier avait peint des raisins, tellement bien faits que
des pigeons ont tenté de le picorer.
Mais le second gagna le concours : il avait peint un
rideau et Z.
lui-même s’y trompa en lui demandant de le soulever.
Il avait donc gagné
puisque quand le 1er arrivait à tromper l’animal, le 2 nd avait réussi à tromper l’homme.
Or l’art
n’a pas à donner la vérité puisque sa seule fonction est ESTHÉTIQUE, càd que son rôle est
de susciter une émotion et faire du beau.
De toute façon la vérité ne concerne que le discours
et non les choses.
Ainsi, la vérité n’est pas une valeur valide en esthétique mais juste une
tentative de légitimation de leurs travaux de la part de certains artistes.
ATTENTION : Si
l’art n’est ni vrai ni faux, il ne doit pas non plus être répudié comme mensonger (la critique de
Platon n’est donc pas valide) même s’il donne à voir une autre réalité que celle qui existe vraiment
(c’est même précisément son but).
o On ne peut de toute façon pas avoir une copie exacte de ce qui existe :
L’art sublime4 la réalité (cf.
Radeau de la Méduse)
L’artiste réécrit la réalité (croquis puis réélaboration dans les ateliers par ex)
o Pourquoi alors chercher à imiter ? Référence, Hegel LIRE texte 2 p138 : on se satisfait à
imiter la nature parce que l’on croit se rendre égal au Dieu créateur.
En effet, on fait alors
comme lui : on crée, mais au lieu de créer la matière, on crée des formes (ex.
: Picasso).
Or,
l’artiste ne peut pas rendre compte de toutes les dimensions de la réalité (ex.
la peinture ne
rend pas compte de la dimension temporelle).
La copie ne peut donc, que donner une « caricature
de la vie ».
Conséquence : l’art qui imite est inutile.
Il vaudrait mieux être véritablement
créateur en allant faire des choses originales (attention, Hegel critique une forme d’art mais pas
tout l’art).
Critique de la critique : certes, on n’a jamais la reproduction exacte de la nature, mais ce n’est pas
une raison pour rejeter l’art, même quand il imite la nature :
o Référence, Françoise Barbe-Gall Comment regarder un tableau ? : l’imitation est intéressante
pour le spectateur, qui est en terrain connu, contrairement à l’art contemporain où on se sent
perdu.
o valeur cathartique de l’art : c’est le cas pour l’artiste, comme le montre les théories
psychanalytiques, où l’art permet d’extérioriser sa souffrance de manière positive : l’artiste s’exprime, donc sort la tension de lui.
Et c’est le cas aussi pour le spectateur, comme le montre
Aristote, puisque l’art permet de ressentir toutes sortes d’émotions et de passions, donc ce qui
met du piment dans la vie, mais sans soi-même prendre de risques.
Or, pour le spectateur
(attention on quitte Aristote ici), l’imitation de la nature facilite cette vertu cathartique : si
écouter de la musique ou lire un roman fait du bien, c’est parce qu’on y retrouve les sentiments
qui nous traversent.
Radicalisation de la théorie d’Aristote (ATTENTION, on n’est plus chez Aristote).
On peut
radicaliser cette dimension créatrice de l’art en posant que l’artiste n’est pas tant le transcripteur
du monde que son rival, comme le dit Eluard : « tout homme est frère de Prométhée », aD l’homme
3
4
On a donc ici la théorie exactement inverse par rapport à celle de Platon
Cf.
Boileau : « Il n’est point de serpent /Ni de monstres odieux/Qui par l’art imité/Ne puisse plaire aux yeux »
2
essaie de créer un monde rival au monde réel.
(ex.
de cette rivalité : les œuvres de Picasso, qui
veut unir toutes les dimensions de la réalité sur le même plan ).
3.
« L’art ne reproduit pas ce qui est visible, il rend visible »5
Référence artistique : Turner, cf.
tableau vu
Référence artistique et conceptuelle : Klee : « L’A.
ne reproduit pas ce qui est visible, il rend
visible », aD il dévoile, càd.
met en lumière la réalité (ex.
Danse de peur : K.
fait ressortir et met
donc en lumière un élément de la réalité qui dans le fourmillement de cette réalité resterait sinon
inaperçu : la linéarité).
Référence philosophique : on peut aller plus loin, avec Bergson (Le Rire) : l’art permet de voir ce qui
échappe à la réalité quotidienne car on voit la vie avec des œillères : celles de la vie pratique,
du langage : l’homo faber vit dans une simplification pratique de la vie donnée par ses sens et sa cs.
Il
ne retient donc que les impressions directement utiles à cette vie pratique, si bien qu’un voile
s’interpose entre l’homme et le monde.
Mais, pour l’artiste, le voile est plus léger (La Pensée et....
»
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