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Prendre conscience de soi, est-ce seulement être le spectateur de son intériorité ?

Publié le 04/05/2013

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Prendre conscience de soi, est-ce seulement être le spectateur de son intériorité ? Le mot conscience vient du latin cum scientia qui signifie « avec savoir « ou « accompagné de savoir «. La conscience est la présence immédiate de la réalité et de moi-même. Lorsque je suis conscient, je sais que le monde existe et que j'en fais partie. C'est donc un savoir qui accompagne mon existence. C'est la connaissance qu'a l'homme de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes. C'est elle qui fait de l'homme un sujet, capable de penser le monde qui l'entoure. Cependant, lorsque l'on prend conscience de soi, nous avons le sentiment d'une unicité ainsi que de notre indépendance, mais cette prise de conscience a souvent lieu à l'occasion de notre expérience de la réalité. En effet, c'est le cas de la douleur qui fait prendre conscience de soi même tout en mettant de la distance entre soi et soi. Dans la conscience de soi surgissent presque simultanément la perception de notre indépendance et celle de notre contingence. Plusieurs questions se posent alors. Que peut-il y avoir de plus que l'intériorité dans la prise de conscience ? Quel rôle joue la extérieure sur la conscience de soi ? Etre spectateur de son intériorité semble nous rendre passif alors que prendre conscience de soi semble être une action. Pour tenter de répondre à ces questions, nous verrons dans un premier temps que oui, d'un côté, prendre conscience de soi, c'est en effet être le spectateur de son intériorité. Dans une seconde partie, nous étudierons que La conscience se constitue par l'intermédiaire d'autrui puis pour terminer, nous I. A. Il est ici question d'introspection ; cela consiste à se regarder, à s'examiner soi- même. C'est en effet l'action de regarder à l'intérieur de soi-même. Et pourquoi s'examine-t-on ? Afin de s'améliorer, pour se modifier, pour changer. Nous pouvons nous livrer à l'introspection afin de devenir quelque chose,c'est pour cela que l'introspection prend du temps. Nous ne nous examinerions pas si nous n'avions pas le désir de nous modifier, de changer, de devenir autre chose que ce que nous sommes. Ce désir est la raison évidente de l'introspection. Prenons l'exemple d'un coléreux ; il s'examine afin de se débarrasser de la colère, ou de la m...
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« C.

Conscience isolée du monde : solipsisme de Descartes : la conscience est enfermée sur elle- même.

La prise de conscience de soi est un acte solipsiste D'après Descartes, le sujet pensant est enfermé en lui-même, il ne peut rejoindre le monde extérieur.

Dans la vie, comme le remarquait Descartes, il lui est nécessaire d'agir et d'œuvrer : il lui faut travailler pour assurer ma propre survie.

Il lui serait cependant impossible, par lui-même, de subvenir à tous ses besoins, puis son travail l'intègre à une communauté d'échanges.

Afin de s'intégrer, il doit donc se conformer aux usages de la communauté dans laquelle il appartient pour son propre bien-être.

La vie quotidienne lui laisse donc peu de place à la solitude.

Et même lorsqu'il est seul, c'est encore à la vie en commun qu'il pense, c'est-à-dire à son travail, à ses obligations sociales, à mon attitude vis-à-vis des autres.

La solitude n'a pas sa place dans mon quotidien, c'est ce qui en fait une situation propice à la recherche de la vérité : en m'isolant d'autrui et de tout ce qui fait l'objet de ma préoccupation quotidienne, elle m'offre la possibilité de la méditation, elle me permet de suspendre pour un moment mon action, pour m'enquérir de la validité des opinions que je tenais jusqu'alors pour vraies.

La prise de conscience de soi ne s'effectue pas que dans la solitude, mais dans le solipsisme.

Il ne s'agit pas de dire que c'est quand autrui est absent que je peux prendre conscience de moi, mais bien d'affirmer que je n'ai besoin ni d'autrui, ni même du monde extérieur pour parvenir à la certitude de ma propre existence.

La prise de conscience de ma propre existence se fait dans un acte non pas simplement solitaire, mais bel et bien solipsiste.

II.

La conscience se constitue par l'intermédiaire d'autrui A.

La conscience selon Comte; le texte est d'abord une critique de l'introspection.

Le texte Cours de philosophie positive d'Auguste Comte cherche à ruiner les psychologies fondées sur l'introspection, ou observation directe de l'esprit par lui-même.

D'après Auguste Comte, l’homme ne peut pas se séparer en deux pour s’observer lui-même, pas plus que l’œil ne peut se voir.

Nous n’avons pas de pouvoir d’introspection qui garantie un accès immédiat à soi-même.

Notre connaissance du monde interne est tirée de l’observation de faits externes.

En effet d'après Comte, l'organe qui sert à observer est distinct de celui qui est observé.

Un oeil ne peut se regarder regardant, à moins d'être en face d'un miroir, un esprit ne peut observer directement ses propres phénomènes.

B.

Le rôle de la société.

Hegel a critiqué le solipsisme cartésien : je ne peux m'affirmer conscience de soi que face à une autre conscience de soi, car être conscience de soi comme homme c'est être reconnu comme homme par un autre homme.

Mais nous ne connaissons les autres ni par la science ni par le sentiment immédiat de ressemblance.

La société a un rôle important et la conscience se constitue par l'intermédiaire d'autrui.D'après Hegel, autrui est absolument nécessaire à la conscience de soi car cette dernière se différencie de l'autre.

Dans ce raisonnement, la reconnaissance de l’autre est une nécessité.

Cette pensée s'explique ; dans un premier temps, l’homme est un être naturel, qui est dans la nature ou dans la réalité.

Puis au fur et à mesure, il va distinguer l’en-soi (la réalité) du pour-soi (la réalité telle qu’elle est pensée).

Et vient le moment de la prise de conscience de soi qui suppose l’action.

L’homme cherche à s'approprier les choses extérieures par le désir et le travail.

Le désir va être celui d’être reconnu par l’autre.

La conscience peut être conscience de soi que si l'autre la considère telle que conscience.

Par exemple d'après Hegel, l'enfant qui jette un cailloux dans l'eau le fait pour prendre conscience de lui-même à travers ce miroir que sera la réalité extérieure transformée.

Prenons un autre exemple de l'enfant qui se regarde dans un miroir.

L’autre (celui du miroir) est pour lui une image, un double du « moi » ; l'enfant s'identifie à son image.

Mais, cette identification n’est pas d’abord une identification à soi mais une identification à la forme humaine en général, elle est identification à un autre.

L’Autre apparaît quant à lui dans la parole: c’est avant tout un lieu ou un espace, une scène sur laquelle se déploie le langage.. »

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