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Psychologie du rapport perceptif

Publié le 01/04/2014

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- Un bon exemple d'élucidation critique de /'apparence sensible

dans /'histoire des sciences : la critique de /'illusion géocentrique par

Copernic.

On sait que dans la Lettre-Préface au De Revolutionibus Orbium Coelestium

( 1543). Copernic assimile le géocentrisme (théorie qui place la

terre au centre du monde) à une « illusion d'optique«, liée à la position

relative de l'homme dans le mouvement des planètes. Il suffit de faire

varier cette position (imaginer par exemple un observateur extérieur à la

Terre) pour problématiser l'apparence sensible, et lui retirer son ascendant,

sa puissance d'illusion. Désormais - et Kant tirera les conséquences

philosophiques de la révolution copernicienne - aucune théorie

prétendant expliquer le réel ne peut s'abstenir de tenir

« PERCEPTION.

ESPACE.

APPARENCE PERCEPTIVE.

RÉ ÉLABORATION CRITIQUE DU RAPPORT PERCEPTIF.

• Approche du rapport perceptif.

Cette approche peut être conçue de deux manières : - Explication méthodique de la fonction perceptive, saisie au niveau de ses mécanismes (point de vue psychologique strict).

-Évaluation de la perception dans une théorie générale du rapport de l'homme au monde.

Cette approche met en évidence les limites de la perception première, son caractère d'obstacle épistémologique dans la production des connaissances (point de vue épistémologique).

~ La combinaison de ces deux points de vue conduit à une problémati­ sation des cadres dans lesquels s'inscrit et s'organise r expérience vécue.

Ceux-ci ont-ils une réalité objective, définissable indépendam­ ment d'une relation spécifique entre un sujet percevant doté de normes propres et un « objet » toujours perçu dans une position déterminée ? La réponse négative apportée par Kant étend à la théorie de la connaissance une exigence déjà prise en charge par Copernic dans !"investigation astronomique : tenir compte de la façon dont les normes perceptives d'un sujet «connaissant », ainsi que sa position relative, déterminent ce qu'il saisit de la réalité (les « phénomènes »).

S'il est vrai qu'un objet m'est donné de façon sensible, avant d'être pensé, il convient de définir sous quelles conditions.

L'esthétique (au sens propre : ce qui concerne la sensibilité) remplit ce rôle dans l"œu­ vre de Kant.

Elle envisage !"espace et le temps comme des formes a priori de la sensibilité, c'est-à-dire des conditions de possibilité d'une expérience structurée.

Après Kant, historiens, ethnologues et psychologues ont montré que la perception de l'espace est doublement façonnée par la culture.

Dans sa réalité matérielle, l'espace est disposé et organisé selon les modalités spécifiques que les différentes civilisations existantes ont im­ primées à la maîtrise sociale de la nature (transformation des paysages, configuration des champs, habitat, etc.) ; cf.

la notion d'aire culturelle.

Dans sa réalité psychologique, la perception de l'espace est normée par les données éducatives, les valeurs du groupe, les « catégories » familières de r expérience.

• L'apparence perceptive, le jugement, et la critique scientifique de l'empirisme.

- Le problème philosophique de la genèse de /'erreur.

Saisie dans le mécanisme qui la produit, !"apparence perceptive e~t en fait nécessaire.

Cela n'a aucun sens de dire qu'on se trompe en percevant le bâton plongé dans !"eau comme un bâton brisé, puisqu'on ne peut le percevoir autrement.

Dès lors, il est bien tentant de dire, comme le fait Descartes, qu'il appartient à la volonté de « retenir » le jugement, de différer !"assertion.

Mais n'est-ce pas déplacer le pro­ blème au lieu de le résoudre, puisqu'on peut légitimement se poser la question des raisons qui déterminent l'attitude de la volonté.

Ce n'est pas abstraitement que celle-ci hésite, se précipite, ou retient le juge- 73. »

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