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Puis-je considérer que le moi est haïssable ?

Publié le 27/02/2005

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Il est aussi bien ce qui nous révèle notre spiritualité, la foi naturelle en une intelligence divine à laquelle invite l'ordre de l'univers, que ce qui nous permet de décider du bien ou du mal, du vrai et du faux. Ainsi, les connaissances évidentes sont, pour Rousseau, celles auxquelles, dans la sincérité de mon coeur, je ne peux refuser mon consentement (Profession de foi du vicaire savoyard). « Il est donc bien certain que la pitié est un sentiment naturel qui, modérant dans chaque individu l'activité de l'amour de soi-même, concourt à la conservation mutuelle de toute l'espèce. C'est elle qui nous porte sans réflexion au secours de ceux que nous voyons souffrir : c'est elle qui, dans l'état de nature, tient lieu de lois, de moeurs et de vertu, avec cet avantage que nul n'est tenté de désobéir à sa douce voix : c'est elle qui détournera tout sauvage robuste d'enlever à un faible enfant, ou à un vieillard infirme, sa subsistance acquise avec peine, si lui-même espère pouvoir trouver la sienne ailleurs ; c'est elle qui, au lieu de cette maxime sublime de justice raisonnée, Fais à autrui comme tu veux qu'on te fasse, inspire à tous les hommes cette autre maxime de bonté naturelle bien moins parfaite, mais plus utile peut-être que la précédente, Fais ton bien avec le moindre mal d'autrui qu'il est possible. C'est en un mot dans ce sentiment naturel, plutôt que dans des arguments subtils, qu'il faut chercher la cause de la répugnance que tout homme éprouve à mal faire, même indépendamment des maximes de l'éducation. Quoiqu'il puisse appartenir à Socrate et aux esprits de sa trempe, d'acquérir de la vertu par raison, il y a longtemps que le genre humain ne serait plus, si sa conservation n'eût dépendu que des raisonnements de ceux qui le composent. » Rousseau.MODÈLE. Dans ce texte, Rousseau fait l'apologie de la pitié.1) La pitié est définie tout d'abord comme le sentiment naturel.

La haine comme passion, désir ou encore volonté de nuire, est une structure de la conscience. Si la haine est une passion alors elle rend inopérante la conscience réfléchie.

Le moi c'est la conscience, c'est donc ce qui s'apparaît à soi-même et au monde.

Comment la conscience pourrait-elle alors vouloir se haïr ? De plus, si l'on considère que haïr, c'est toujours haïr un objet autre que soi, le sujet qui se haïrait serait alors l'objet qu'il ne voudrait plus être.  On parlerait alors davantage d'une certaine inclination du moi. Mais le moi comme épreuve de soi ou présence à soi peut-il vraiment être haï ?

 

« malade a l'impression que tout l'univers s'est effondré, depuis le début de ses troubles.

En fait, c'est parce qu'il l'aentièrement désinvesti que celui-ci n'existe plus.

A travers ses fantasmes, il s'est construit un monde intérieur danslequel il peut vivre.

Mais c'est un délire dont il ne sortira plus. 7 Lorsque les limites du moi se sont effondrées, le psychotique, dans sa régression narcissique, devient prisonnier del'Image de son corps.

Jacques Lacan a montré le lien qui unissait cette régression à la première expériencenarcissique de l'enfant qu'il désigne sous le nom de « stade du miroir ».

Le moi source d'autres sentiments : Mais faut-il radicalement condamner l'homme ? Il s'agit alors ici de se demander si le moi peut-être sourced'autres sentiments.

On peut penser à la distinction de Rousseau entre l'amour propre et l'amour de soi dans le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes. Même si Rousseau montre que la naissance de la société civile développe l'amour-propre, il montre également que la pitié est le sentimentnaturel universel.

C'est la société qui dénature l'homme, qui le pervertit.

Si l'homme est naturellement bon,naturellement animé par un sentiment de pitié à l'égard de ses congénères, la naissance de la société leconduit à bien souvent saisir l'autre comme un rival, comme un obstacle à son propre bonheur. 1.

La pitiéLa réflexion sur la sociabilité de l'homme conduit Rousseau à insister sur le rôledes sentiments.

Ainsi, le sentiment naturel de la pitié pour nos semblables(Discours sur l'origine de l'inégalité), qui nous pousse à nous identifier à celuiqui souffre, est une manière de nous unir aux autres par affection plutôt quepar intérêt.

La pitié est à l'origine des vertus sociales. 2.

La sincérité du coeurLe sentiment n'est pas limité au caractère sociable de l'homme.

Il est aussibien ce qui nous révèle notre spiritualité, la foi naturelle en une intelligencedivine à laquelle invite l'ordre de l'univers, que ce qui nous permet de déciderdu bien ou du mal, du vrai et du faux.

Ainsi, les connaissances évidentessont, pour Rousseau, celles auxquelles, dans la sincérité de mon coeur, je nepeux refuser mon consentement (Profession de foi du vicaire savoyard). « Il est donc bien certain que la pitié est un sentiment naturel qui, modérantdans chaque individu l'activité de l'amour de soi-même, concourt à laconservation mutuelle de toute l'espèce.

C'est elle qui nous porte sansréflexion au secours de ceux que nous voyons souffrir : c'est elle qui, dansl'état de nature, tient lieu de lois, de moeurs et de vertu, avec cet avantageque nul n'est tenté de désobéir à sa douce voix : c'est elle qui détourneratout sauvage robuste d'enlever à un faible enfant, ou à un vieillard infirme, sa subsistance acquise avec peine, si lui-même espère pouvoir trouver la sienne ailleurs ; c'est elle qui, au lieu de cettemaxime sublime de justice raisonnée, Fais à autrui comme tu veux qu'on te fasse, inspire à tous les hommes cetteautre maxime de bonté naturelle bien moins parfaite, mais plus utile peut-être que la précédente, Fais ton bien avecle moindre mal d'autrui qu'il est possible.

C'est en un mot dans ce sentiment naturel, plutôt que dans des argumentssubtils, qu'il faut chercher la cause de la répugnance que tout homme éprouve à mal faire, même indépendammentdes maximes de l'éducation.

Quoiqu'il puisse appartenir à Socrate et aux esprits de sa trempe, d'acquérir de la vertupar raison, il y a longtemps que le genre humain ne serait plus, si sa conservation n'eût dépendu que desraisonnements de ceux qui le composent.

» Rousseau. MODÈLE. Dans ce texte, Rousseau fait l'apologie de la pitié.1) La pitié est définie tout d'abord comme le sentiment naturel.2) Puis, la pitié est décrite en ses différentes fonctions.3) Rousseau indique la supériorité de la maxime qu'elle inspire.4) Il ait de cette maxime le fondement de la morale. 1) Dans la forme d'une argumentation qui s'achève (« donc ») Rousseau affirme que « la pitié est un sentimentnaturel ».

On sait que Rousseau opposera constamment ce qui est de l'ordre de la nature et ce qui est de l'ordre dela société (du social, ou du civil).Cette succession historique (supposée) a son équivalent à l'intérieur de l'homme.

Il y a en lui ce qui est de l'ordre dela nature (inné) et ce qui a sa source dans la société (l'acquis).

Rousseau estime que ce qui est de l'ordre dusentiment (la pitié) est déjà là, en l'homme, au niveau de l'homme naturel, et donc premier (et par là mêmeantérieur) à la raison qui, elle, est seconde (et par là même postérieure), de l'ordre de l'homme civilisé.Ainsi, Rousseau, au niveau de l'homme « naturel », distingue-t-il un sentiment égoïste (« l'amour de soi ») et unsentiment altruiste (« la pitié »).

Il les comprend comme antagonistes, et s'équilibrant l'un l'autre (« la pitié [...]modérant dans chaque individu l'activité de l'amour de soi-même »).Sans que Rousseau soit très explicite sur ce point, on peut imaginer que l'amour de soi conduit l'homme au repli et. »

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