Puis-je me mettre à la place d'un autre homme ?

« d'analyser la réalité.

Nous mettre psychologiquement à la place de quelqu'un implique d'entrer dans ses codesd'évaluation.

La compréhension de l'autre passe forcément par une implication.

Le monde est pleind'usurpations.

L'usurpateur se fait passer pour un autre.

Il joue avec les apparences, simule les compétences pourprendre la place légitimement convoitée par d'autres et sait au besoin discréditer la compétence des autres pourassurer sa propre promotion.

C'est un problème d'éthique et de légalité manifesté par la volonté d'un individu denuire à autrui.

Mais aussi de pathologie, où la volonté est annihilée par des facteurs extérieurs à l'individu mais quin'en est pas moins préjudiciable à autrui. Conclusion :Rappel de la problématique : Chaque être humain est unique.

Même en essayant de nous mettre à sa place, nous neserons jamais l'autre.

Nous serons toujours autre que l'autre !Ouverture : Si l'on ne peut physiquement et intellectuellement se mettre à la place d'un autre, en revanche,moralement, on peut tenter d'emprunter son identité pour s'associer momentanément à autrui pour exprimer sasolidarité, l'aider et peut-être l'aimer, donc progresser ensemble. Peut-on se mettre a la place de l'autre ? « L'autre, c'est à dire le moi qui n'est pas moi.

» voilà comment Sartre, dans son ouvrage intitulé l'Être et le Néant,définit la notion de l'autre.En effet, nous, les êtres humains, sommes tous de la même espèce.

De ce fait, un lien nous unit.Nous pouvons alors y voir une sorte de similitude entre cet autre et moi .

Cependant, cet autre est tout à la foisdifférent.

Ainsi, il existe une grande diversité au sein même des êtres humains, des différences de caractèresphysiques sont des témoins de cette diversité.

Mais, dans cette différence physique et psychique qui nous oppose,peut-on prendre la place de l'autre? C'est à dire a-t-on la capacité de réellement pouvoir être lui?Au fond, il s'agit ici de voir si la réunion totale avec l'autre, si la transposition de moi en l'autre requise pour pouvoirprétendre se mettre à la place de l'autre, est possible.

Si cette transposition complète est impossible, peut-on aumoins partiellement l'effectuer?Dans quelles conditions? Et, y a-t-il des limites à celle ci ? Pour commencer, il va s'agir ici de voir à la permutation totale est possible.L' « autre », par définition, « présente des signification opposées à celle du même »(Aristote; la Métaphysique).

Onpeut comprendre par là que chaque être, depuis l'origine des temps, malgré l'appartenance à une même espèce, estunique.

Il est vrai que nous n'avons pas le même corps, la même conscience, le même passé.

Chacun est sujetd'une histoire personnelle.

C'est elle qui nous construit et fait que chaque être à des caractéristique particulières,aussi bien physiques que psychiques.

Il y a des choses qui appartiennent en propre à chacun et jamais ne nousappartiendra.Nous pouvons prendre l'exemple de deux jumeaux: malgré leurs trait en communs, leurs similitudes plus poussée,sont deux être à part entière, uniques et différents Il y a donc déjà une certaine distance qui s'établit entre l'autreet moi.

Par ailleurs la conscience est ce qui individualise l'individu: chacun est doté d'un esprit, de quelque chose detellement complexe et subjectif qu'il est impossible de copier.

Nous ne pouvons donc ni prendre le corps de l'autre(impossibilité métaphysique), ni son esprit.

On ne peut «s'interchanger ».

Est -il cependant possible d'essayer des'identifier, de se transposer symboliquement en l'autre ? La conscience est ce qui individualise l'individu et dons ne nous appartiendra(a jamais, mais pouvons-nouscependant prétendre à espérer correspondre avec la conscience de l'autre? Il est donc question de savoir dansquelle mesure, par quels moyens la possibilité de correspondance est envisageable, si elle est envisageable …Tout d'abord, deux personnes, malgré leurs différences peuvent avoir de s choses en commun.

On peut penser parexemple, au niveau des connaissances, du savoir, la compréhension de l'autre est possible.

Deux scientifiquesarriveront à se rejoindre, correspondre au niveau de leur savoir.

Dans l'objectif de mieux adhérer, en quelque sorte,à ce que l'autre dit, on peut se mettre à sa place, c'est à dire transposer son esprit au sien en suivant sonraisonnement...Par ailleurs, la souffrance d'autrui ne nous laisse pas indifférent.

C'est pourquoi au niveau émotionnel, on peutrejoindre l'autre dans son ressenti, sa douleur ou même sa joie.

On s'intéresse à l'autre, le sentiment d'empathieintervient, c'est à dire on essaye des ressentir ce que l'autre ressent, en s'identifiant à lui.

On compatit avecl'autre.

On prétend se mettre à la place de l'autre dans sa douleur, mais est ce réellement possible? Bien entendu,on ne peut pas réellement ressentir ce que l'autre ressent, on peut juste rejoindre l'autre dans sa douleur parexemple, on s'imagine ce qu'il vit, (notons ici que l'emploi du verbe « s'imaginer » renvoie bien à l'idée d'une distance. »