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Que pensez-vous de cette formule de Brunschvicg : L'association n'est qu'une circulation de pensées.

Publié le 16/09/2014

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brunschvicg

a)   Le jugement n'est pas un simple arrêt qui constituerait la mort de la pensée. S'il met fin aux tâtonnements indécis, il marque au contraire le commencement de la réflexion méthodique qui constitue une nouvelle circulation de pensées. Un jugement en effet ne constitue pas plus une unité isolable qu'un anneau d'une chaîne de termes associés. Si l'esprit le fixe comme une vérité acquise, il ne s'y fixe pas et passe incontinent à d'autres jugements qu'il implique ou qui en découlent.

b)   On pourrait même retourner l'affirmation de Brunschvicg, et dire : « L'association arrête et fixe la croyance; le jugement n'est qu'une cir­culation de pensées. e Quoi de plus stable, en effet, et de plus fixé que les préjugés et les routines ? Or, ces attitudes mentales n'impliquent aucun jugement réel; elles sont le résultat d'associations répétées. Celui qui juge manifeste une autre mobilité : il est toujours prêt, sinon à remettre son jugement en question, du moins à profiter d'une occasion nouvelle de s'éclairer.

 

CONCLUSION — En somme, la formule de BRUNSCHVICG n'est pas très heu­reuse : elle exprime assez mal la thèse que son auteur voulait énoncer. Mais cette thèse elle-même n'est pas discutable : l'association est essen­tiellement distincte de la véritable pensée constituée par le jugement. « Qui pense par association ne pense pas encore. Même quand elle est rai­sonnable, l'association n'a rien de raisonné. e C'est l'intervention de la pensée rationnelle qui produit la mutation de l'association en jugement.

brunschvicg

« 122 PSYCHOLOGIE opérations mentales n'en sont pas moins essentiellement différentes : on peut, si l'on veut, voir dans le jugement une association reconnue et rete­ nue comme vraie; mais cette reconnaissance, qui constitue précisément le jugement, est un acte différent de l'association et irréductible à elle, B.

Ce qui paraît dis 1cutable.

- Pour mieux les distinguer, BRUNSCHVICG semble exagérer l'opposition entre association et jugement, et nous esti­ mons que le choix des termes n'est pas heureux.

a) Normalement l'1association n'est pas une simple circulation de pensées, si l'on entend par là une divagation sàns but.

Comme M.

PRADINES (Ibid., p.

ts76),. »

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