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Que peut nous apporter une réflexion sur nos désirs?

Publié le 10/01/2005

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Le désir est l'objet d'une volonté et la volonté est la plupart du temps incontrôlée et surtout irraisonnée, ainsi le désir se trouve plutôt à la source de désagréments. Car un des principes du désir est de ne se laisser guider que par une envie impulsive et non raisonnable, par conséquent, s'il échappe à la raison, il ne peut pas agir sagement. Le désir est donc souvent la voie de la perte. Il semble donc nécessaire pour éviter que les désirs nous mènent vers de mauvaises fins, de les « penser ». Il faut penser le désir de manière à pouvoir le maîtriser. Car si l'on se laisse agir sous la puissance des désirs sans y prêter attention, et sans y réfléchir, c'est à ce point qu'ils deviennent nuisibles. Une réflexion sur le désir, est une mise en garde auxquels les hommes font appel comme mesure de précaution. C'est dans cette perspective qu'Épicure, dans la Lettre à Ménécée, établit une classification des désirs : les désirs vains et non naturels d'un côté, puis de l'autre les désirs nécessaires et naturels. Il écrit qu'il faut impérativement se libérer de la première catégorie de désirs, qui ne peut conduire qu'à de la frustration. Car on sait que l'homme est perpétuellement insatisfait et aussitôt un désir réalisé, un autre réapparaît.

Toute réflexion est avant tout une volonté de remettre en question un principe acquis. C’est-à-dire qu’ici une volonté de réflexion sur le désir soulignerait une volonté plus profonde de remettre en cause le fonctionnement du désir chez les hommes. Ainsi réfléchir sur quelque chose c’est refuser d’accepter son application sans l’avoir analyser avant. Réfléchir sur le thème du désir, c’est essayer de comprendre et de discerner avec quelle puissance ce dernier peut influencer l’esprit des hommes au mépris de la raison.

« C'est dans cette perspective qu'Épicure, dans la Lettre à Ménécée, établit une classification des désirs : les désirs vains et non naturels d'un côté, puisde l'autre les désirs nécessaires et naturels.

Il écrit qu'il faut impérativementse libérer de la première catégorie de désirs, qui ne peut conduire qu'à de lafrustration.

Car on sait que l'homme est perpétuellement insatisfait et aussitôtun désir réalisé, un autre réapparaît.

Épicure, Sentences vaticanes : « Il ne faut pas gâter les choses présentes par le désir des absentes, mais réfléchirau fait que celles-là mêmes ont fait partie des choses souhaitables.

» Celatend bien à prouver que les désirs de l'homme sont infinis et illimités.

Le désirn'est donc pas quelque chose de maîtrisable par la raison.

Par conséquent siun homme se penche à réfléchir sur le désir, c'est pour rendre ce dernierraisonnable.

Et rendre quelque chose raisonnable, c'est vouloir en fairequelque chose de maîtrisable par le seul fait de la pensée. III.

Troisième partie : entre réflexion et action. Cependant est-ce que rendre le désir maîtrisable par la raison c'est le rendremaîtrisable par l'action ? Car penser, n'est pas agir.

Ainsi, si l'on réussit àpenser le désir ce n'est pas pour autant que l'on réussit à éviter son influence sur nos actions.

Penser est unemesure de précaution, mais suffit-elle à s'appliquer dans les faits ? Le seul fait de penser le désir n'est pas suffisantà l'en éloigner, n'est pas suffisant à lutter contre son influence.

De plus la réflexion intervient le plus souvent aprèsl'action.

C'est-à-dire que l'on se met à réfléchir à une action une fois qu'elle est terminée, et souvent parce qu'on laregrette.

A.

Cartault, L'intellectuel : « Les faits, les aspects des choses se succèdent avec une rapidité prodigieuse, ne nous laissent que des impressions sans cesse effacées par d'autres.

Réfléchir c'est proprement retourner enarrière, c'est-à-dire les faire comparaître de nouveau, pour les examiner à loisir en les soustrayant à la fuite dutemps et en les fixant dans l'immobilité.

La réflexion est une attention rétrospective, qui rend le passé une secondeprésent pour la durée qui nous convient ».

Ainsi le désir ne se présente pas expressément comme tel à laconscience immédiate.

Il faut un certain recul pour qu'il apparaisse en tant que tel, il faut que le temps l'ait quelquepeu effacé pour qu'une réflexion soit possible.

Réfléchir est donc un acte postérieur à celui de l'action même. Conclusion : Le sujet repose donc sur une contradiction insoluble, ou l'individu désire, et son désir échappe à sonquestionnement, ou l'individu raisonne et il n'a plus du désir qu'une représentation médiate qui ne va pas dans lesens d'un instinct.. »

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