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Que prétend-on dire quand on dit "je t'aime" ?

Publié le 27/02/2005

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- De plus, dire "je t'aime", c'est prononcer une formule dont on mesure les conséquences, les incidences. Cela nous engage nous auprès de l'autre personne. Nous ne disons pas "je t'aime" sans réfléchir, à tout le monde. Cette phrase engage une réflexion de l'individu sur ce qu'il ressent, pour qu'il puisse identifier son sentiment à de l'amour. Ainsi, c'est un sujet raisonnable qui prononce le "je t'aime", sujet qui a élu une personne qu'il jugeait bonne et convenable pour lui et qui a pris le temps d'examiner ses sentiments pour identifier et déclarer la formule.   2. Nous aimons une personne parce que nous la désirons - Spinoza retourne le problème. Pour lui, nous "jugeons bonne une chose parce que nous la désirons" et non l'inverse. Dès lors, nous n'aimons pas quelque chose parce que nous la trouvons bien, mais bien nous la jugeons convenable parce que nous l'aimons, nous la désirons. - Beaucoup ont vu dans l'amour une passion sans véritable raison.

 L'amour est un concept difficile pour la philosophie. Il peut en effet se ranger dans l'ordre des sentiments. Lalande donne comme définition à l'amour, "tendances attractives, surtout quand elles n'ont pas pour objet exclusif la satisfaction d'un besoin matériel".  Mais la difficulté de l'amour tient au fait que l'on ne sais pas dans quelle catégorie le ranger? Lorsque je dis "je t'aime", est-ce du sentiment, de la passion pure ou est-ce que je fais appel également à la raison? Faut-il réfléchir pour bien aimer? Les philosophes ont souvent considéré l'amour du côté rationnel, comme reconnaissance des mérites de l'autre. Mais est-ce vraiment le cas? Le désir sexuel tel que l'ont pensé des auteurs comme Schopenhauer ou Freud, ne fait-il pas basculer l'amour dans un domaine plus pulsionnel, plus instinctif? Dire "je t'aime", n'est-ce pas plus? N'est-ce pas rechercher le bien de l'autre, lui affirmer son dévouement?

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