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Quelle est la part du social dans la vie psychologique ?

Publié le 10/02/2016

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Il y aurait une égale erreur à faire de la psychologie sans tenir compte delà société, et à expliquer uniquement par la société le comportement de l’individu. Selon la formule de M. Lalo « pour ce sociologisme exagéré, la vie sociale forme la vie psychologique ; pour un individualisme ou un psychologisme non moins excessif en sens inverse, elle la déforme ; la vérité, c’est qu’elle la transforme ». La vie totale d’un individu humain est la résultante de forces dont les unes sont d’origine individuelle, c’est-à-dire psychologique, et les autres d’origine collective, c’est-à-dire sociologique. Telle est la complexité irréductible de la nature humaine.

Auguste Comte a dit que l’individu

 

et société séparé de la société est une abstraction ; la société est en effet le milieu naturel de l’homme, et il est devenu banal de rappeler la formule d’Aris-tote : « l’homme est un animal social », mais cette formule garde tout son sens et vaut pour tous les moments et toutes les manifestations de notre vie. Il est cependant assez difficile de discerner ce qui en nous est purement individuel et à partir de quel point nous sommes marqués de l’empreinte sociale ; mais il reste que tout en nous n’est pas réaction organique ou simple retentissement d’une telle réaction : tout ce qui est détermination proprement dite —• sentiment ou idée — n’a pu venir enrichir notre individualité, incapable elle-même de se dépasser, que par la vertu des influences sociales. Ce sont ces influences que nous allons chercher à montrer, par une rapide revue des principales fonctions de la vie psychologique.

« PROBLÈMES GÉNÉRAUX 203 Il est cependant assez difficile de discerner ce qui en nous est purement individuel et à partir de quel point nous som­ mes marqués de l'empreinte sociale; mais il reste que tout en nous n'est pas réaction organique ou simple retentisse­ ment d'une telle réaction : tout ce qui est détermination pro­ prement dite - sentiment ou idée- n'a pu venir enrichir notre individualité, incapable elle-même de se dépasser, que par la vertu des influences sociales.

Ce sont ces influences que nous allons chercher à montrer, par une rapide revue des principales fonctions de la vie psychologique.

Les psychologues eux-mêmes ont très bien vu que la vie affective avait pour ainsi dire deux plans, l'un individuel et l'autre social, qu'il était impossible de les discer­ ner l'un de l'autre et que la psychologie Influence du social sur la vie affective.

des sentiments ne pouvait être vraiment explicative sans faire appel à des considérations sociologiques.

La plupart de nos sentiments et de nos tendances sont sus­ ceptibles de se socialiser, c'est-à-dire de subir une adaptation sociale qui implique, selon Paulhan,. »

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