Quelle est l'origine de l'État ?
Publié le 16/01/2005
                             
                        
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                                                                                                                            Le système  de 	Hobbes	 repose  sur un double  postulat.
                                                            
                                                                                
                                                                     Les hommes  sont	égoïstes et ne recherchent que leur satisfaction individuelle.
                                                            
                                                                                
                                                                     Ils sont égauxcar le plus faible peut menacer la sécurité du fort.
                                                            
                                                                                
                                                                    Ce qui caractérise l'état denature, c'est donc la méfiance mutuelle et la guerre de tous contre tous.
                                                            
                                                                                
                                                                    Iln'est pas question, à ce stade, de droit naturel.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Hobbes	 distingue le droit de	nature, c'est-à-dire la faculté qu'a chacun d'agir par n'importe quel moyen envue de sa propre conservation, et  la loi de nature qui est un ensemble  derègles découvertes par la raison et qui interdisent à l'homme de faire tout cequi peut mener à sa propre destruction.
                                                            
                                                                                
                                                                    Mais, dans l'état de nature, la loi denature n'a pas d'effectivité parce qu'elle n'est pas garantie par la force.
                                                            
                                                                                
                                                                    L'étatde nature  est donc  un état  d'insécurité  perpétuelle dont les hommescherchent à sortir.
                                                            
                                                                                
                                                                    Ils sont en conséquence amenés à conclure un pacte parlequel chacun remet à un homme ou à une assemblée les pouvoirs qu'il a surlui-même, à la seule condition que les autres en fassent autant.
                                                            
                                                                                
                                                                    Cet homme(ou cette assemblée) acquiert ainsi la puissance souveraine, dont il doit userpour la protection des sujets.
                                                            
                                                                                
                                                                    Le fondement de l'obligation d'obéir qu'ont lessujets est à la fois la protection dont ils jouissent et la force du souverain quiles y contraint.
                                                            
                                                                                
                                                                    Le pacte contient ainsi la garantie de sa propre effectivité.
                                                            
                                                                                
                                                                    Ilest  également  clair, d'une  part, qu'il n'y a pas  de limite  au pouvoir  dusouverain et  que celui-ci ne peut  être déposé, parce qu'il  n'y a pas eu decontrat entre lui et ses sujets, et, d'autre part, que ceux-ci n'ont aucun droit, même si leur protection n'est pasassurée et même si le souverain est un tyran, car, à partir de la conclusion du pacte, toute la force est de soncôté.
                                                            
                                                                                
                                                                    L'originalité de 	Hobbes	 est d'avoir échappé au dualisme roi-peuple en supprimant la dualité des contrats et	d'avoir ainsi fondé en logique l'absolutisme.
                                                            
                                                                                
                                                                    Le pacte unique qu'il décrit tient à la fois du pacte d'association et dupacte de soumission.
                                                            
                                                                                
                                                                    C'est la soumission commune au souverain qui seule fonde la société et garantit sa pérennité.
Vers l'État modernePour Spinoza, au contraire, puis pour Locke (Le Second Traité du gouvernement, 1690') et Rousseau (Du contratsocial), les hommes  ne peuvent abandonner raisonnablement  leurs droits naturels  au profit d'un souverain  tout-puissant, et ceci sans contrepartie.
                                                            
                                                                                
                                                                    Ces théoriciens de l'État moderne estiment qu'un régime plus tempéré (dont lespouvoirs sont limités) est seul à même de préserver l'égalité et la liberté naturelle des hommes.
                                                            
                                                                                
                                                                    La démocratie est lerégime le plus conforme à la «saine Raison», écrit Spinoza, car la souveraineté n'est pas transférée à un pouvoirincontrôlable.
                                                            
                                                                                
                                                                    Le peuple  reste souverain,  au moins  en droit.
                                                            
                                                                        
                                                                     Les pouvoirs  de l'État  sont limités  et les  droitsfondamentaux des hommes sont protégés par les institutions fondatrices de l'Etat.	
"On a beau  vouloir confondre l'indépendance et la  liberté.
                                                            
                                                                                
                                                                    Ces deuxchoses sont si différentes que même elles s'excluent mutuellement.Quand chacun  fait ce qui  lui plaît,  on fait  souvent  ce qui  déplaît  àd'autres,  et cela  ne s'appelle  pas un État  libre.
                                                            
                                                                                
                                                                     La liberté  consistemoins à faire sa volonté qu'à n'être pas soumis à celle d'autrui ; elleconsiste  encore à ne  pas  soumettre  la volonté  d'autrui  à la  nôtre.Quiconque est maître ne peut être libre, et régner c'est obéir.
                                                            
                                                                                
                                                                    (...)Dans la liberté commune nul n'a le droit de faire ce que la liberté d'unautre  lui interdit,  et la vraie liberté  n'est jamais  destructrice d'elle-même.
                                                            
                                                                                
                                                                    Ainsi la liberté sans la justice est une véritable contradiction ;car comme qu'on s'y prenne tout gêne dans l'exécution d'une volontédésordonnée.Il n'y a donc point de liberté sans lois, ni où quelqu'un est au-dessusdes lois : dans l'état même de nature, l'homme n'est libre qu'à la faveurde la loi naturelle qui commande à tous.
                                                            
                                                                                
                                                                    Un peuple libre obéit, mais ilne sert pas ; il a des chefs et non pas des maîtres ; il obéit aux lois,mais il n'obéit pas aux hommes." ROUSSEAU
Jean-Jacques Rousseau, philosophe  du siècle  des Lumières  est l'auteur  del'ouvrage  Lettres écrites de la montagne,  dont est extrait  notre texte.
                                                            
                                                                                
                                                                     Ilessaye d'y démontrer que la liberté suit toujours le sort des lois.
                                                            
                                                                                
                                                                    Pour arriverà ses fins, il commence par démonter l'idée souvent reçue que l'indépendance	et la liberté sont deux concepts semblables ce qui l'amène à définir la liberté.
                                                            
                                                                                
                                                                    c'est une étape primordiale pour faireadmettre sa thèse au lecteur pour qui, n'ayant qu'une vision superficielle de la situation, les deux concepts sontidentiques.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il poursuit son raisonnement en nous exposant les conditions nécessaires pour qu'il yait liberté, puis iltermine  en nous  montrant  comment cette liberté  doit être  appliquée.
                                                            
                                                                                
                                                                     Son objectif  final étant  de faire  prendreconscience aux lecteurs contemporains que le régime en vigueur, à savoir la monarchie absolue, nie leur liberté.Jean-Jacques Rousseau, dans sa première phrase, dénonce une idée fausse: l'indépendance et la liberté sont deuxnotions semblables.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il va jusqu'à dire que ce sont deux notions opposées.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il démontre donc ses dires dans la phrasesuivante.
                                                            
                                                                                
                                                                     La première  partie de celle-ci  ("Quand  chacun fait ce qu'il  lui plaît")  revient  à une  définition  del'indépendance.
                                                            
                                                                                
                                                                    Dans  la deuxième partie de la phrase,  ("on fait ....
                                                            
                                                                                
                                                                     libre"), l'auteur  nous donne par définition del'indépendance,  les conséquences de  celle-ci; à savoir que  si on  l'applique, "on  fait souvent  ce qui déplait  aux.
                                                                                                                    »
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