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Quelle origine donnez-vous à la mauvaise conscience ?

Publié le 16/02/2011

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• Qu'est-ce que la mauvaise conscience? — En tentant de décrire la « mauvaise conscience « par référence à « la bonne conscience « que peut-on obtenir? Ne pourrait-on dire que la « bonne conscience « est presque inconscience morale dans la mesure où elle serait absence de souci moral si à propos d'un devoir accompli, la conscience s'exacerbe dans une affirmation de satisfaction de soi (« la bonne conscience «?...) cette affirmation spectaculaire ne pourrait-elle entraîner « une mauvaise conscience « comme si dans la recherche de l'approbation de ce qu'il a fait le sujet moral cherchait à oublier le souvenir de ce qu'il n'a pas fait. — La « mauvaise conscience « ne serait-elle pas une espèce de malaise moral issu d'une sorte de non-unité du moi : le sujet fuirait la conscience de soi parce qu'il serait devenu difficilement supportable à lui-même. Mais alors même qu'il se fuirait, il se retrouverait par là-même à chaque moment.

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« "La conscience morale est elle même une autre forme de la conscience intellectuelle, en tant que l'ordre qu'elle exigeest un ordre qui dépend de nous." Lavelle, Traité des valeurs à Enfin, je suis le seul à connaître mes intentions et donc le seul à pouvoir juger des répercussions de mes actes :dois-je ou non me sentir coupable ? Transition : Seulement, comment savoir si ma conscience est suffisamment pure ? Ne se ment-on pas à soi-mêmebien souvent ? Ne fait-on pas tout pour se tromper soi-même, quand cela nous peut nous faire plaisir ? Le mentalest habile.

Il peut faire passer un mal pour un bien, s'il y trouve un intérêt. II ] Cependant, existerait-elle sans le regard d'autrui ? à Le remords, la honte sont des sentiments que l'on ressent car autrui porte sur nous un regard qui nous juge.

Noussommes sans cesse jugés, évalués, ainsi la mauvaise conscience vient de ce que je veux être reconnu par autruicomme digne.

C'est le désir de la reconnaissance, peut-on penser, qui nous donne mauvaise conscience quand nousagissons mal. à D'autre part, la morale qui nous donne bonne ou mauvaise conscience ne peut pas être le fruit de mon simplejugement individuel.

Cette morale est orientée par une éducation, une société, un temps et des meurs.

Par exemple,si nous pouvons avoir mauvaise conscience d'avoir battu quelqu'un qui nous aurait déshonoré, dans d'autressociétés, nous serions fiers d'avoir rendu justice. "En général, le verdict de la conscience est celui que rendrait le moi social".

Bergson, Les deux sources de la morale et de la religion. à Mais nous n'attendons pas l'avis général pour avoir bonne ou mauvaise conscience, c'est un sentiment et non pasune réflexion, nous dit Rousseau.

Or, le sentiment se révèle immédiatement dans le for intérieur d'un individu.

Il fautdonc supposer que la morale s'impose d'elle-même.

Mais comment alors pouvons-nous exprimer cela ? III ] La loi morale nous transcende et guide notre conscience : « Il est [...] au fond des âmes un principe inné de justice et de vertu, sur lequel, malgré nos propres maximes, nousjugeons nos actions et celles d'autrui comme bonnes ou mauvaises, et c'est à ce principe que je donne le nom deconscience.

» Rousseau, Émile ou De l'éducation, 1762. à La loi morale n'est pas une loi des hommes, c'est une loi qui nous transcende, qui guide nos vies.

Mais alors qui ladicte ? Pour Kant, cette loi morale, nous la portons en nous, on pourrait l'assimiler à un instinct à l'instinct propre àl'homme. à Kant et la morale : L'acte moral doit se situer sur le plan de la recherche d'un bien universel et non d'unesatisfaction personnelle.

Agir par devoir, c'est agir non pas en prenant en compte ses propres intérêts, mais envoyant à chaque fois ses actes sur un plan universel.

Si donc nous nous suivons communément des principes dans l'action, si notre action suit ce que Kant appelle des maximes déterminant la volonté, nous pouvons dire que le devoir se traduit par une loi de la forme suivante : « agis de telle sorte que ta volonté puisse toujours valoir en même temps comme principe d'une législation universelle ».

Kant a tenté de fonder rationnellement les principes dela morale.

Mais il reconnaît lui-même que les hommes ne sont pas des saints et qu'il ne peuvent se conformertoujours à l'impératif de la loi morale. à De plus, le devoir suppose la bonne volonté et la bonne volonté repose sur la pureté des intentions de l'homme.

Il. »

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