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Quelle interprétation donnez-vous, en psychologie et en morale, de ce mot d'un philosophe : « Conscience signifie choix » ?

Publié le 16/09/2014

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morale

a) An contraire, au sens subjectif du mot, c'est-à-dire en tant que fonc­tion de connaissance, la conscience se manifeste comme pouvoir de choix : du donné réel. elle ne retient que certains éléments, les autres restant dans l'ombre, c'est-à-dire subconscients ou totalement inconscients.

 

Nous le savons assez pour ne pas avoir besoin de longs développements, la perception extérieure n'est pas la simple prise de conscience des im­pressions sensorielles : de ces impressions une portion infime devient consciente. Qu'aperçois-je du panorama dont l'image se reflète sur ma ré­tine ? La ligne d'horizon; un moment après la masse sombre d'un bois; puis, les formes géométriques des maisons d'un village. A chaque instant, du donné innombrable l'esprit ne considère qu'un élément restreint et néglige tout le reste : « Toute pensée, dit MAIN (Propos sur le bonheur, p. 74), est un massacre d'impressions. « La conscience du monde exté­rieur est conditionnée par un choix.

morale

« f04 PSYCHOLOGIE e,st figurée par un œil au fond duquel un miroir enregistre tout ce qui se passe devant lui.

}fais ce n'est là qu'une image, et si la conscience présente quelque analogie avec le miroir, elle en diffère aussi essentiellement : tandis que Je miroir reflète fidèlement ce qui lui est présenté, la conscience opère des sélections; (< conscience signifie choix )), a dit un philosophe.

Comment comprendre cette formule, et le choix effectué par l,a cons· cience morale est-il du même ordre que celui qui relève de la conscience psychologique ? l, tE CHOIX DANS LE MO!'!DE PHYSIQUE ET PHYSIOLOGIQUE.

A uai dire, il semblerait à première vue que nous pouvons relever jusque dans le monde physique des faits de choix : ainsi, le physicien choisit les sons au moyen de résonatenl's : le photographe sélectionne les couleurs fondamentales grâce à des plaques exclusivement sensibles à chacune d'elles; on peut même voir des instruments sélectifs dans le miroir qui n'enregistre que les ·seuls phéno-mènes lumineux, dans le thermomètre qui n'est sensible qu'aux seules variations de température.

Mais le pouvoir de sélection de ces instruments se l"éduit au fait que eertaines substances ne réagissent qu'à certains excitants déterminés.

A parler strictement, le miroir, la plaque photographique, le résonateur, ne ~hoisissent pas : hl ctioix est le fait de l'homme qui utilise ces instruments.

Ce n 'e·st qu'un pouvoir de sélection analogue que nous observons dans notre système sensoriel : de la réalité physique, I'œi,1 n'enregistre que les phénomène•s lumineux; ! 'oreille, les phénomènes acoustiques; les termi­ naisons du ·sens thermique, la chaleur et le froid, etc.

Le choix effectué par les organes de nos sens consiste, lui, aussi, dans de simples réactions à l'action de l'excitant capable de les faire sortir de leur inertie.

Ou plutôt, à parler rigoureusement, dans l'exercice de nos sens il n'y a pas choix véritable, c'est-à-dire préférence accordée à un objet ou à un comporte­ ment sur un antre : l'œil ne préfère pas de lumière; il ne peut réagir qu'aux excitations lumineuses, de même que la chaleur peut seule provoquer la dilatation du mercme dans le thermomètre.

C'est nous qui choisissons : en ouvrant les yeux, quand nous voulons nous rendre compte des formes ou des couleurs; en tendant l'oreille, pour savoir.

ce qn 'on dit.

Aussi bien dans le monde organique que dans celui de la.

matière brute, on ne peut parler de choix que pal' analogie : nos organes sensoriels, comme les instruments de physique, ne choisissent qu'en ce sens que nous les utilisons pour effectuer nos choix.

Il.

J,E CIIOIX DANS LE ~!0.:iDE PSYCHOI,OGIQUE.

A.

Le mot conscience, en psych()logi~, est pris dans deux acceptions différentes.

Au sens objectif il désigne l'ensemble des faits de la vie intérieure et comme le lieu où ils passent.

C'est le sens du mot dans des propositions de ce genre : la conscience d'autrui nous est impénétrable; dans la conscience, à côté d.'un centre parfaitement clair, il faut distin-. »

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