Quelle subjectivité puis-je la mieux connaître, celle d'autrui ou la mienne ?
Publié le 14/11/2009
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Car si autrui est autre que moi, il est aussi mon semblable. Ce qui pose problème dans son altérité est cette liaison fondamentale et indissoluble entre l'identité et la différence. Je ne peux pas, moralement parlant, procéder avec autrui de la même manière qu'avec une chose, c'est-à-dire en remarquant une manifestation, comme les larmes, d'où je déduis une cause, le chagrin. C'est ainsi que le philosophe israélien Martin Buber a établi la distinction entre deux catégories de relations : le "Je-cela", qui caractérise le rapport entre l'homme et les choses, toujours expliquées objectivement par des liens de causalité, et le "Je-tu", relation à autrui qui se réalise par exemple dans le dialogue et nous érige moi et l'autre en sujets. En l'étudiant comme s'il était une machine ou un animal étrange, on ne peut donc pas parvenir à connaître autrui car on se méprend sur sa nature. De ce fait, on est trompé par le peu qu'il laisse transparaître et en le réifiant, on lui ôte toute la complexité de la pensée et des mobiles, propres à l'être humain.
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