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Quelles perspectives l'étude proprement psychologique des tendances nous ouvre-t-elle sur la vie morale ?

Publié le 06/02/2004

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morale
La liberté n'est pas de l'ordre des faits, elle n'est donc pas observable comme des tendances. Problématique : La morale raisonne sur des valeurs, la psychologie étudie des faits, l'ordre des valeurs et l'ordre des faits sont-ils incompatibles ou la connaissance des faits psychiques peut elle faire avancer la morale? I : Du sentiment à la connaissance : la psychologie dévoile nos capacités réelles La psychologie offre un point de vue objectif sur les tendances Une tendance est ce qui oriente une subjectivité vers certains objets, vers certaines actions. La psychologie étudie les tendances comme des objets, c'est à dire comme des entités déterminées par des causes et appartenant à la nature. Elle appréhende donc les tendances « de l'extérieur », objectivement alors que nous avons l'habitude de leur obéir subjectivement. Ce point de vue objectif sur les tendances leur donne à toutes une valeur égale, dans la vie morale nous devons au contraire les distribuer dans une hiérarchie. L'étude proprement psychologique des tendances nous offre donc déjà ce regard distancié sur nos tendances. La naturalisation des valeurs Une tendance est une condition qui détermine le comportement. En tant que telle, elle est vécue par le sujet comme « valeur » et en tant que le sujet oriente ses actes selon des valeurs il les considère comme des causes. Le point de vue objectif considère au contraire les valeurs comme des effets des tendances.
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« la morale s'occupe du possible. Barbarie de la naturalisation 3. La naturalisation de la subjectivité a une forte valeur heuristique : elle permet de connaître objectivement l'homme.Mais sorti de la science, cette objectivation de l'homme peut être considérée comme une réduction de celui-ci àl'état des choses et par là comme une négation de la liberté.

Certains philosophes ont qualifié cette attitude de« barbare ». Transition : La perspective de la psychologie et celle de la morale semblent s'opposer : l'une est de l'ordre de la connaissance des faits, l'autre est normative.

Cependant la perspective naturaliste et la perspective morale peuventêtre complémentaire : la naturalisation n'est pas nécessairement normative et la morale peut gagner à connaître sesconditions de réalisation. III : Perspectives pratiques Possibilité et conditions de la morale 1. La morale est une logique de l'action, elle cherche comment une liberté peut se réaliser dans le monde.

Laconnaissance psychologique des tendances peut aider cette réalisation.

La connaissance vient épauler l'action sansanéantir ses fins : la connaissance du psychisme tel qu'il est en fait aide le sujet tel qu'il doit être en droit.

Si parexemple on connaît tous les ressorts psychologiques d'un engagement politique ou d'un amour, on peut toujourssaisir le sens de celui-ci à une perspective morale. Connais toi toi même : une fin éthique 2. « Connais toi toi même »; Socrate suivait cette maxime que lui avait révélée l'oracle de Delphes.

La connaissance desoi peut être considérée comme une fin éthique en tant qu'elle enrichit la connaissance de nos interactions possiblesavec le monde.

En cherchant à se connaître soi même, on prend connaissance de nos défauts, de la possibilité quel'on a de s'améliorer...

Or la psychologie semble être un très bon moyen pour se connaître soi même. Conclusion : L'étude proprement psychologique des tendances apporte à la morale une connaissance pratique qui aide celle-ci àse réaliser.

Cependant, elle ne change pas ses fins, elle n'est pas normative, elle ne concerne que les moyens.. »

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